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C’est avec plaisir que je recommande à tous la lecture du présent ouvrage, mais je tiens d’emblée à souligner l’ambiguïté que peut faire naître son titre même. Présenter les nouveaux Objectifs de développement durable comme des opportunités d’investissement pour ceux qui recherchent le profit pourrait être interprété par certains lecteurs comme un encouragement à l’exploitation, au service d’intérêts personnels, de très graves problèmes de portée planétaire. Aucun de ceux qui participent à ce projet ne souhaite encourager une quelconque exploitation ; l’ambiguïté est inhérente, non seulement au titre de l’ouvrage, mais plus largement, à l’enthousiasme que suscitent de plus en plus les solutions apportées par le secteur privé aux graves enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics. Il convient donc de lever immédiatement cette ambiguïté.
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En septembre 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, programme de portée universelle s’articulant autour de 17 Objectifs de développement durable (ODD). Ces objectifs décrivent les défis qu’il nous faut relever pour assurer la viabilité de notre planète et pour apporter à tous prospérité et égalité. La participation du secteur privé est indispensable à la concrétisation de ces objectifs.
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En 2015, lorsque les dirigeants mondiaux ont adopté les Objectifs de développement durable, nous nous sommes engagés vis-à-vis du programme de développement le plus ambitieux, le plus complet, le plus divers et le plus inclusif jamais envisagé. Ce faisant, nous avons pris acte de ce que les enjeux du développement sont des enjeux planétaires. Ces nouveaux objectifs mondiaux relèvent d’un agenda universel, qui s’applique également à l’ensemble des pays de la planète.
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L’année 2015 a été décisive pour le développement durable. Avec l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses 17 Objectifs de développement durable (ODD), le monde s’est doté de la feuille de route la plus ambitieuse, la plus universelle et la plus diverse de tous les temps. Le Plan d’action d’Addis-Abeba a souligné combien il importait d’utiliser les instruments et mécanismes de l’investissement public afin de mobiliser les montants record de financements privés nécessaires pour financer cet agenda. Quant à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) tenue à Paris, elle a confirmé l’enjeu que représentait la gestion des changements climatiques – et l’engagement sans précédent de la communauté internationale à y faire face.
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La réalisation des Objectifs de développement durable exigera un financement et une coopération à l’échelle mondiale d’une ampleur sans précédent mettant en évidence les contributions essentielles de diverses parties prenantes, parmi lesquelles le secteur privé occupera une position charnière. Ce chapitre de synthèse du rapport de l’OCDE Coopération pour le développement 2016 examine ce nouvel agenda mondial en cherchant à déterminer comment la coopération internationale peut contribuer à mettre le développement durable au cœur des modèles économiques. Il analyse les raisons pour lesquelles ces efforts doivent se focaliser sur les aspects qualitatifs autant que quantitatifs des contributions du secteur privé. Il fait écho aux défis exposés par Amina Mohammed en début de chapitre : développer les activités économiques durables pour qu’elles deviennent la norme ; créer des conditions favorables aux bons investissements ; œuvrer depuis la base au changement global ; assurer l’application des principes de crédibilité, de redevabilité et de transparence et faire naître une nouvelle génération de partenariats multipartites. Le chapitre s’achève sur une série de recommandations essentielles.Outre le défi présenté par Amina Mohammed, ancienne conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la planification du développement après 2015, le chapitre expose les points de vue de Jim Balsillie du Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale, Olivier De Schutter de l’International Panel of Experts on Sustainable Food Systems, et Louise Kantrow, Représentante permanente de la Chambre internationale de commerce auprès des Nations Unies.
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