Politiques agricoles des économies émergentes 2009
Suivi et évaluation
Le rapport fournit les estimations du soutien accordé à l’agriculture entre 1995 et 2007 pour six des pays pris en compte (à l’exception de l’Inde), effectuées conformément à la méthode de mesure de l’OCDE récemment révisée. Ces chiffres permettent une comparaison cohérente de l’évolution du niveau et de la composition du soutien aux producteurs et à l’ensemble du secteur, tant entre les différentes économies émergentes qu’avec les pays de l’OCDE.
Also available in: English
- Click to access:
-
Click to download PDF - 7.46MBPDF
Afrique du Sud
Évaluation de l’évolution des politiques ? Les politiques actuellement menées dans le secteur agricole sud-africain découlent des profondes réformes mises en oeuvre à partir du milieu des années 1990. Les changements qui ont eu des répercussions sur l'agriculture ont pris la forme de la déréglementation de la commercialisation des produits agricoles, de la libéralisation des marchés intérieurs et de la réduction des obstacles aux échanges agricoles. Les principales évolutions intervenues en matière de politique commerciale sont le remplacement des contrôles directs sur les importations par des tarifs douaniers, la suppression des contrôles de l’État sur les exportations et l’élimination des subventions à l’exportation. Ces réformes ont eu pour effet de réduire le soutien des prix du marché et le soutien budgétaire en faveur de l’agriculture commerciale. A contrario, le financement de la réforme foncière a entraîné une hausse des dépenses budgétaires. ? En Afrique du Sud, le niveau moyen du soutien aux producteurs, mesuré par l’ESP en pourcentage, témoigne d’un degré d’intervention publique relativement faible. La tendance générale fait apparaître une baisse du soutien à partir de 1994 et jusqu’en 2001, puis une augmentation en 2002, suivie d’une stabilisation aux alentours de 7 % dans la période 2003-06. Le soutien des prix du marché représente environ les trois quarts du soutien aux producteurs, ce qui entraîne des fluctuations de son niveau annuel. Pendant la décennie en cours, on a observé une progression des transferts budgétaires, imputable à l’instauration du remboursement des taxes sur les carburants et à la hausse des dépenses liées à la réforme foncière et aux programmes d'accompagnement. ? Ces dernières années, la principale évolution de la politique agricole de l’Afrique du Sud a trait à la mise en oeuvre de la réforme foncière. Une part importante des ressources financières publiques en faveur de l'agriculture y est consacrée, et sert plus particulièrement à financer la redistribution foncière. Pour appuyer cette politique, des aides sont accordées à la population noire défavorisée afin de lui permettre d’acquérir des terres ou de participer sous d’autres formes aux activités agricoles, au titre du Programme de redistribution foncière pour le développement agricole (Land Redistribution and Agricultural Development - LRAD). Grâce à ces aides, les exploitants qui peuvent apporter une contribution personnelle (sous forme de moyens financiers ou de leur force de travail, ou encore les deux) sont en mesure d’acquérir des superficies plus étendues. ? Au cours de l’année 2006/07, de nouvelles mesures ont été mises en place afin d’accélérer le rythme de la redistribution foncière, d’une part, et, d’autre part, d’assurer la viabilité des exploitations en phase de création. Il s'agit notamment du Projet de réforme foncière et agraire (Land and Agrarian Reform Project – LARP), de la Stratégie proactive d'acquisition de terres (Pro-Active Land Acquisition Strategy - PLAS) et de la nouvelle priorité consistant à associer les intervenants du secteur privé au processus de renforcement des capacités dans le cadre de partenariats stratégiques. ? La population noire des zones rurales est plus particulièrement visée par les mesures de réforme foncière, mais il va de soi que la survie économique de ces nouveaux entrepreneurs est subordonnée à l’existence d’infrastructures adaptées et à la formation du capital humain. Ces nouveaux-venus dans le secteur de l’agriculture commerciale sont très désavantagés par rapport aux producteurs plus expérimentés pour surmonter les problèmes de production et de commercialisation. Le gouvernement s’efforce de remédier à ces difficultés en déployant des programmes et services de soutien judicieusement ciblés, notamment des programmes de recherche et développement qui soient adaptés aux besoins des exploitations en phase de création. À cet égard, la participation des acteurs du secteur privé à la réforme foncière peut constituer un moyen efficace de mobiliser des ressources et de pallier les faiblesses des programmes et services d’appui mis en place par les collectivités publiques.
Also available in: English
- Click to access:
-
Click to download PDF - 665.83KBPDF