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  • La présente Étude économique a été préparée par Jan Stráský, Martin Borowiecki et Federico Giovannelli, avec des contributions de Joaquín Calvo Giménez (consultant externe), Jean Chateau, Antonela Miho (consultante externe) et Francesco Vanni, sous la direction de Mame Fatou Diagne. Federico Giovannelli a apporté son concours pour les travaux de recherche, et Robin Houng Lee pour la mise en forme du document.

  • En Europe, la reprise a été mise à mal par la crise énergétique qui a suivi le déclenchement de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Le rebond du PIB observé après la pandémie s’est estompé à mesure que les effets de la guerre se faisaient sentir, poussant à la hausse les prix de l’énergie et provoquant de nouvelles perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. La consommation privée a été soutenue par la résilience des marchés du travail, mais des pénuries d’intrants et un niveau d’incertitude élevé ont pesé sur la formation brute de capital fixe.

  • La reprise dans l’Union européenne (UE) et la zone euro a été perturbée par le choc lié aux prix de l’énergie et la crise du coût de la vie qui ont suivi la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Les mesures prises par l’UE ont permis d’éviter une grave récession, mais les perspectives à court terme sont entourées d’incertitudes et de risques à la baisse. L’orientation des politiques monétaires et budgétaires doit rester restrictive pour modérer les tensions inflationnistes sous-jacentes. La viabilité des finances publiques devrait reposer sur des dépenses publiques efficientes et sur une meilleure gouvernance économique. Afin de favoriser les évolutions structurelles, il est nécessaire de réduire encore les obstacles au sein du marché unique et de prévoir des mesures de soutien précoce efficaces en faveur de l’innovation verte.

  • Dans son ambitieux Pacte vert, l’UE s’est fixé pour objectif de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Sa position de départ est relativement bonne. Elle a su réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours des dix dernières années. De nouveaux efforts sont néanmoins nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone. Il s’agit d’élargir le champ d’application des échanges de quotas d’émission à l’agriculture et d’éliminer progressivement les généreuses subventions aux énergies fossiles. Ces efforts devraient être complétés par d’autres mesures pour évoluer vers les énergies propres, à commencer par le renforcement de l’intégration des marchés de l’électricité et l’approfondissement des marchés de capitaux qui assurent les investissements nécessaires dans les nouvelles technologies. L’accélération de la transition écologique aura aussi un coût pour les personnes dont l’emploi aura été supprimé. Favoriser la mobilité des travailleurs et leur formation contribuera à améliorer le redéploiement de la main-d’œuvre et à réduire les coûts de transition.