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  • Les indicateurs économiques semblent démontrer depuis quelques années un ralentissement des échanges internationaux, accentué avec la pandémie et à présent sous pression du fait de la relance et des différents goulots d’étranglement qu’elle engendre. Les responsables nationaux et régionaux adaptent leur action à la crise en faisant évoluer le fonctionnement de la mondialisation et ses impacts afin de mieux équilibrer ses effets sur les territoires et à mieux prendre en compte les enjeux climatiques, démographiques, technologiques et socioéconomiques qui marquent la période actuelle de transition. Tout comme la crise liée à la pandémie de COVID-19, ces mégatendances ont des effets territorialement différenciés, et ces disparités sont parfois même plus fortes au sein d’un même pays qu’au niveau national Le Centre pour l’Entrepreneuriat, les PME, les Régions et les Villes (CFE) de l’OCDE a récemment lancé la Plateforme pour la relance régionale. Cet outil met en évidence la présence de fortes disparités territoriales dans l’impact de la crise de COVID-19 au sein d’un même pays selon une variété d’indicateurs allant de la santé au bien-être : www.oecd.org/regional/recovery-platform.htm. . L’adoption d’une approche territorialisée est dans ce contexte fondamentale pour identifier et répondre au mieux aux enjeux à venir.

  • Le contexte de transition, à la fois économique (phases de contraction et d’expansion), environnementale (vers des modèles de consommation et de production plus responsables vis-à-vis du climat et de la biodiversité), technologique (vers des formes numérisées et automatisées des modes de production et de consommation) et sociale (pour accompagner notamment les « perdants » de ces évolutions technologiques et environnementales), a renforcé l’attention portée aux politiques alliant mondialisation et développement régional. Il s’agit en effet de comprendre comment ce phénomène peut contribuer au développement des régions de manière inclusive et durable et en tenant compte de la diversité de leurs territoires et des politiques nationales qui les concernent.

  • Ce Chapitre introductif présente le contexte de cette étude et les principaux résultats que celle-ci donne à voir.

  • Ce chapitre examine l’attractivité des régions françaises à l’heure de la reprise économique et face à une nouvelle conjoncture globale. L’OCDE constate que différentes mégatendances économiques, accélérées par la crise, ont eu pour effet de privilégier des leviers infranationaux de l’attractivité. La crise a également provoqué des effets très différenciés géographiquement. Il est probable que les dynamiques d’attractivité des visiteurs soient durablement modifiées à l’issue de la pandémie. Le projet adopte une méthodologie à la fois quantitative et qualitative, brièvement présentée en fin de chapitre, s’appuyant notamment sur les études des cas de trois Régions pilotes : le Grand Est, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et La Réunion.

  • Ce chapitre s’attache à présenter une méthode pour appréhender l’attractivité régionale, et trois outils, fondés statistiquement, permettant de comprendre plus finement la position internationale des régions et leurs leviers d’attractivité, puis de suivre les évolutions dans ces domaines. Leur application au cas des régions françaises et de quelques régions comparables permet de produire des profils d’attractivité régionale.

  • Ce chapitre analyse la variété des politiques d’internationalisation et d’attractivité, qui concernent de nombreux sujets d’action publique, d’acteurs, et niveaux de gouvernement. Les cartographies institutionnelles, qui constituent l’un des outils opérationnels de ce projet, montrent la complexité des interactions institutionnelles qui régissent les politiques d’internationalisation et d’attractivité régionales. Des efforts sont engagés pour répondre à cette complexité qui s‘explique en partie par une allocation des responsabilités laissant une part importante au partage des compétences, même si les Régions ont un rôle crucial en matière d’innovation et d’internationalisation. Pour exercer leurs compétences, celles-ci doivent pouvoir s’appuyer sur des informations et des ressources, que l’État et ses agences et opérateurs peuvent aider à mettre à disposition. La nécessité de recourir à des outils de coordination appropriés et de s’appuyer sur le dialogue constructif entre acteurs pour répondre à ces défis est explorée dans le Chapitre 5.

  • Les stratégies d’attractivité et d’internationalisation, en particulier dans le contexte de la crise et de la relance, doivent être territorialisées (Chapitre 2). Les leviers d’internationalisation et d‘attractivité dans une approche qui dépasse les seuls flux économiques et financiers (Chapitre 3) renvoient à une pluralité de domaines de politiques et de parties prenantes, autour des Régions, en charge du développement économique et international de leur territoire (Chapitre 4). Améliorer l’efficacité des stratégies internationales pour l’attractivité et les exportations régionales passe par la clarification des défis qui rendent leur mise en œuvre complexe ; et par des recommandations utiles pour l’action publique dans un cadre pluri-niveaux. Le Chapitre 5 répond à ce double objectif en proposant deux nouveaux outils opérationnels : une Checklist pour mener les politiques d’attractivité et d’internationalisation efficaces dans un cadre pluri-niveaux et un tableau de bord pour le suivi coordonné des principales politiques d’internationalisation et d’attractivité régionales.