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  • Les pouvoirs publics ont accordé de plus en plus d’importance aux effets sur l’environnement de la production des grandes cultures (céréales, riz et graines oléagineuses) au cours des vingt dernières années, en particulier parce que les terres ont généralement été utilisées de façon plus intensive et que la valeur attribuée à un grand nombre des services environnementaux fournis par l’agriculture s’est généralement accrue.

  • Au cours des vingt dernières années, les enjeux commerciaux et environnementaux de l’agriculture ont de plus en plus focalisé l’attention aux niveaux international et national. À l’échelle mondiale, les négociations engagées dans le cadre de l’OMC et du Sommet mondial des Nations Unies sur le développement durable en témoignent, tandis qu’au niveau microéconomique, les autorités et organismes compétents se préoccupent localement de l’incidence des politiques sur la production et les échanges, de même que sur l’état de l’environnement.

  • Dans la zone OCDE, les grandes cultures occupent approximativement

    un tiers de la superficie agricole utilisée (SAU)1 et représentent à peu près la moitié du total de la production agricole totale. Les principaux producteurs mondiaux de céréales sont la Chine, les États-Unis, l’Union européenne (UE), la Russie, l’Argentine, l’Australie et le Canada. Les échanges céréaliers mondiaux sont pour environ 80 % réalisés par les pays de l’OCDE.
  • L’intensification générale des grandes cultures a des conséquences flagrantes pour l’environnement dans l’ensemble de la zone OCDE. Au nombre de ces incidences environnementales : la dégradation et la perte de sols, susceptibles d’altérer la viabilité de l’agriculture, ainsi que la pollution de l’eau. Les systèmes de production végétale modernes influent également sur la biodiversité au sein du système lui-même, dans les habitats spécifiques de terres non cultivées, tels que les pâturages, les bordures des champs et les cours d’eau, et sur l’esthétique des paysages cultivés.

  • Les politiques de soutien à l’agriculture et les politiques environnementales ont évolué au fil du temps. La redéfinition des priorités gouvernementales, les difficultés budgétaires intérieures et la mise en oeuvre d’accords commerciaux multirégionaux, régionaux et bilatéraux ont influencé la politique agricole des pays membres de l’OCDE. Les changements survenus englobent aussi bien des mesures de faible portée que des réformes générales et leurs incidences sur le secteur des grandes cultures.

  • Les effets de l’agriculture sur l’environnement suscitent de plus en plus d’inquiétude dans les pays membres de l’OCDE depuis une vingtaine d’années, notamment dans les domaines de la pollution de l’eau, la dégradation des sols, la diminution de la diversité biologique et la modification des paysages. Les pouvoirs publics considèrent désormais comme l’un de leurs objectifs, en général, la réduction des répercussions néfastes de l’agriculture sur l’environnement et la stimulation de ses incidences bénéfiques.

  • L’AACU a marqué un moment historique dans la réforme du système des échanges agricoles (OCDE, 2001f ; Diakosavvas, 2004). En effet, l’AACU a imposé une discipline aux politiques nationales créant des distorsions, et des contraintes quantitatives ont été fixées concernant l’accès aux marchés, les soutiens internes et les subventions à l’exportation. Malgré les progrès qui ont été réalisés dans la libéralisation des échanges, les niveaux des soutiens aux producteurs de certaines grandes cultures restent élevés.

  • Qu’ils soient nouveaux ou qu’ils constituent une extension des programmes existants présentés au chapitre 4, les programmes agroenvironnementaux suscitent des questions quant à leurs éventuels effets négatifs sur les échanges, notamment les importations et les exportations du secteur des grandes cultures.