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  • L’architecture de l’aide multilatérale se présente comme un « écosystème complexe » composé d’un grand nombre d’organisations diverses acheminant l’aide sous différentes formes. Plus de 200 donneurs multilatéraux reçoivent ou font transiter par leur intermédiaire 40 % de l’aide totale. Le défi est d’acheminer cette aide le plus efficacement possible et de coordonner au mieux les efforts entre donneurs, tout en les alignant sur les priorités des pays en développement dans lesquels ils opèrent.

  • Le présent rapport a été élaboré par Emily Bosch, sous la direction d’Andrew Rogerson. Fredrik Ericsson a apporté son soutien au traitement et à l’analyse statistiques. Le rapport a également été nourri des commentaires, contributions et suggestions de nombreux autres collègues, et tout particulièrement de Suzanne Steensen, Kimberly Smith, Simon Scott et Julia Benn.

  • L’avant-projet de rapport sur l’aide multilatérale a été examiné par le CAD en décembre 2008 et publié en juin 2009. Cette deuxième version reprend en les actualisant les éléments de la première analyse. Elle porte sur les tendances de l’aide multilatérale : utilisation totale (budgets centraux et contributions extrabudgétaires) du système multilatéral, avec des données spécifiques concernant les fonds d’affectation spéciale du PNUD et de la Banque mondiale ; perspectives d’évolution, sous l’angle du développement, de l’architecture du financement de la lutte contre le changement climatique ; et enfin, panorama des réponses des organisations multilatérales face à la crise économique et financière et point sur les stratégies d’aide multilatérale des membres et sur leurs conceptions de l’évaluation.

  • Le présent chapitre dresse un état des lieux d’une aide multilatérale en évolution et actualise les tendances globales qui se dégageaient du Rapport 2008 du CAD sur l’aide multilatérale. Il fait pour cela référence aux tendances historiques et fondamentales de l’aide multilatérale, notamment la composition de l’APD multilatérale et les choix opérés par les membres dans la sélection de leur portefeuille d’activités multilatérales. Il comporte également une introduction au chapitre suivant consacré aux contributions extrabudgétaires apportées au titre de l’aide multilatérale.

  • Selon les conclusions du présent chapitre les contributions extrabudgétaires participent souvent au financement d’un large éventail d’activités complémentaires, cependant elles ont aussi des aspects moins positifs que ces chapitres passent en revue. L’existence d’un grand nombre de fonds d’affectation multi-donneurs témoigne de l’utilisation grandissante qui est faite des contributions extrabudgétaires. Dans la mesure où cette progression va probablement se poursuivre, les donneurs devraient s’assurer que les contributions extrabudgétaires complètent un minimum de ressources de base sans compromettre les objectifs fondamentaux des organisations multilatérales. À ce jour, les fonds d’affectation multi-donneurs n’ont guère été évalués.

  • Le présent chapitre fournit une vue d’ensemble du rôle des contributions volontaires dans le fonctionnement du PNUD et de la Banque mondiale, plus particulièrement en ce qui concerne les fonds d’affectation spéciale. Le groupe de la Banque mondiale est le principal bénéficiaire des ressources affectées à des contributions extrabudgétaires (2.7 milliards USD en 2008) et le PNUD occupe la deuxième place du classement des bénéficiaires de contributions extrabudgétaires appartenant au système des Nations unies (1.8 milliard USD en 2008). Les contributions extrabudgétaires (souvent sous la forme de fonds d’affectation spéciale multi-donneurs) au profit du PNUD et de la Banque mondiale représentent 30 % de l’aide totale du CAD sous forme de contributions extrabudgétaires au système multilatéral et constituent une part importante des ressources totales versées à ces organisations.

  • Le présent chapitre est consacré aux mécanismes de financement et aux dispositifs de gouvernance qui sont utilisés pour acheminer les ressources financières destinées à la lutte contre le changement climatique. L’accent est mis sur le cadre institutionnel et non sur les ressources proprement dites. Ce rapport passe en revue les différents leviers et composantes des fonds existants en privilégiant les fonds publics, principalement les fonds multilatéraux. L’objet de ce chapitre consiste à définir le type de configuration qui pourrait répondre au mieux aux besoins des pays en développement s’agissant de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets.

  • Le chapitre comprend trois sections. La première résume les réformes entreprises par les institutions de Bretton Woods, le système des Nations Unies, la Commission européenne et les banques multilatérales de développement. La deuxième décrit comment les organismes multilatéraux ont réagi à la crise économique mondiale et la troisième couvre les questions de la mobilisation et de la reconstitution des ressources en 2009-10.

  • La première section du présent chapitre examine les stratégies des membres du CAD en matière d’aide multilatérale. Plus de la moitié d’entre eux ont maintenant défini une stratégie dans ce domaine, mais ils ne lui ont pas toujours conféré le même caractère, ni la même portée. En effet, certaines des stratégies adoptées revêtent la forme de déclarations politiques générales destinées à guider l’attribution de l’aide multilatérale alors que d’autres définissent des priorités et des processus de mise en oeuvre précis. Aucun pays n’applique une formule fixe de répartition de l’aide à l’ensemble de son portefeuille multilatéral. Les pays ont aussi souvent conclu des accords de partenariat séparés avec leurs principaux partenaires multilatéraux. L’efficacité des institutions multilatérales est l’une des principales considérations prises en compte dans les décisions d’attribution de l’aide multilatérale. La deuxième section du chapitre considère les processus d’évaluation des organisations multilatérales actuellement utilisés dans cette perspective.

  • Les données sur l’aide multilatérale extrabudgétaire peuvent être trouvées dans la base de données du Système de notification des pays créanciers du CAD. L’aide multilatérale extrabudgétaire est notifiée en tant qu’aide bilatérale, une organisation multilatérale étant identifiée dans le code canal. Quelques donneurs ne fournissent pas de code canal détaillé au-delà du code global pour les organisations multilatérales de 40000. C’est pourquoi, on s’est efforcé d’examiner les noms de canal des apports d’APD bilatérale afin d’obtenir un tableau plus précis des versements d’aide sous forme de contribution extrabudgétaire versée aux organisations multilatérales. En conséquence, les requêtes du système de notification des pays créanciers peuvent donner des résultats légèrement différents de ceux présentés dans les tableaux figurant dans l’annexe B.

  • Les données sur l’aide multilatérale extrabudgétaire peuvent être trouvées dans la base de données du Système de notification des pays créanciers du CAD. L’aide multilatérale extrabudgétaire est notifiée en tant qu’aide bilatérale, une organisation multilatérale étant identifiée dans le code canal. Quelques donneurs ne fournissent pas de code canal détaillé au-delà du code global pour les organisations multilatérales de 40000. C’est pourquoi, on s’est efforcé d’examiner les noms de canal des apports d’APD bilatérale afin d’obtenir un tableau plus précis des versements d’aide sous forme de contribution extrabudgétaire versée aux organisations multilatérales. En conséquence, les requêtes du système de notification des pays créanciers peuvent donner des résultats légèrement différents de ceux présentés dans les tableaux figurant dans l’annexe B.