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  • Nous avons rédigé ce rapport conjoint au beau milieu d’une récession économique mondiale de grande ampleur qui risque de stopper, voire d’inverser, les progrès soutenus accomplis sur le front du développement – qu’ils soient mesurés à l’aune de la croissance économique, de la réduction de la pauvreté ou du développement humain. Toutes les économies ont été frappées de plein fouet par ce qui est en fait la première crise mondiale depuis la création de l’OMC.

  • Le présent rapport, intitulé Aide pour le commerce : Panorama 2009 – Entretenir l’élan, a été préparé sous l’égide du Comité d’aide au développement (CAD) et du Comité des échanges de l’OCDE, en étroite collaboration avec le Comité du commerce et du développement de l’OMC.

  • L’Initiative Aide pour le commerce a permis de mieux prendre conscience de la nécessité d’apporter aux pays en développement, et en particulier aux moins avancés d’entre eux, le soutien dont ils ont besoin pour surmonter les obstacles qui les empêchent de tirer profit de l’expansion du commerce et de réduire la pauvreté. En conséquence, les pays partenaires font aujourd’hui une plus grande place au commerce dans leurs stratégies de développement et les donateurs répondent en fournissant des ressources accrues pour renforcer leurs capacités commerciales – qu’il s’agisse des politiques, des institutions ou des infrastructures.

  • Les cycles de négociations commerciales multilatérales qui se sont succédés ont très sensiblement élargi l’accès aux marchés, notamment par le biais de diverses mesures conçues expressément dans l’intérêt des pays en développement. Pourtant, de nombreux pays à faible revenu continuent de rencontrer des difficultés pour adapter leur économie à l’évolution de la conjoncture et tirer parti des avantages pouvant découler de l’élargissement de l’accès aux marchés. Il se peut que les gouvernements, les entreprises et les autres entités concernées n’aient pas les capacités requises – informations, politiques, procédures ou infrastructures, par exemple – pour affronter efficacement la concurrence sur les marchés mondiaux et profiter des avantages que procure le commerce international.

  • Pour les pays en développement, la crise économique mondiale est un choc exogène qui les touche de différentes manières et par différents canaux. Le commerce mondial subit aujourd’hui la plus forte contraction enregistrée depuis des générations. L’investissement étranger direct (IED) et les autres flux privés sont également en recul, et l’on s’attend à ce que les envois de fonds des travailleurs diminuent fortement. Les pays en développement ne sont donc pas en position de force pour affronter les conséquences de la crise économique actuelle.

  • Les pays partenaires sont de plus en plus nombreux à prendre les dispositions nécessaires pour participer pleinement à l’Initiative Aide pour le commerce, comme en témoignent plusieurs évolutions positives.

  • Comme en 2006, l’aide pour le commerce a augmenté de plus de 10 pour cent en valeur réelle en 2007. Le montant des nouveaux engagements des donateurs bilatéraux et multilatéraux s’est élevé au total à 25,4 milliards de dollars EU en 2007, auxquels se sont ajoutés 27,3 milliards de dollars EU de prêts non concessionnels destinés au commerce. L’augmentation de 4,3 milliards de dollars EU de l’aide pour le commerce ne s’est pas faite au détriment des programmes sociaux dans des secteurs tels que la santé ou l’éducation. De plus, il semble à première vue que la plupart des engagements donnent effectivement lieu à des décaissements.

  • Le premier Examen global de l’Aide pour le commerce a montré que la plupart des donateurs avaient adopté une stratégie dans ce domaine – ou étaient en train de le faire – et que leur programme de travail ordinaire faisait, à bien des égards, une plus large place aux questions commerciales. Ce deuxième rapport de suivi OCDE/OMC révèle l’existence d’une dynamique qui contribue au maintien de l’Initiative Aide pour le commerce au premier plan des stratégies de développement des donateurs. Ces derniers ont été plus nombreux à participer au deuxième exercice de suivi, et leurs réponses montrent clairement que l’aide pour le commerce prend de plus en plus d’importance dans leurs programmes est qu’elle sera sans doute maintenue, voire élargie, à moyen terme.

  • L’expérience internationale a montré que l’intégration commerciale régionale peut être un puissant catalyseur de la croissance économique. Toutefois, les pays en développement sont parfois confrontés à des problèmes de capacités qui limitent leur aptitude à tirer pleinement profit de ce processus. Par exemple, la qualité médiocre de l’infrastructure transfrontalière peut constituer un obstacle particulier pour les pays en développement à faible revenu. Cela montre qu’il est nécessaire d’accroître et d’améliorer l’aide pour remédier à ces contraintes qui freinent l’intégration commerciale régionale, point sur lequel les pays partenaires et les donateurs insistent de plus en plus.

  • La relation entre le commerce, la croissance et la réduction de la pauvreté est complexe. Cependant, il est clair que l’ouverture et l’intégration peuvent contribuer au développement économique et à la réduction de la pauvreté. L’Initiative Aide pour le commerce a permis de faire mieux connaître ces liens importants ainsi que les contraintes liées au commerce qui empêchent les pays en développement de tirer profit de l’expansion des échanges. L’Initiative a aussi permis de mobiliser des ressources pour renforcer les capacités commerciales dans le domaine des politiques, des institutions et de l’infrastructure.

  • Lors du premier Examen global de l’Aide pour le commerce, il a été suggéré d’élaborer une série d’indicateurs qui permettraient d’évaluer d’un coup d’oeil les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’Initiative. Suite à cette recommandation, l’OMC a organisé, en septembre 2008, un symposium d’experts pour examiner avec les principales parties prenantes une série d’indicateurs possibles. Certains de ces indicateurs ont servi de base aux fiches analytiques sur l’Aide pour le commerce, qui présentent un aperçu, par pays, des priorités en matière d’aide pour le commerce, des apports d’aide, de la politique commerciale et des résultats commerciaux. Pris ensemble, ces indicateurs donnent une idée des progrès et des défis au niveau de chaque pays. Ils complètent les rapports d’auto-évaluation et les données sur les apports mondiaux.