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  • La gestion du risque est un aspect important des activités du secteur agricole et son amélioration fait partie des préoccupations des pouvoirs publics qui ont inscrit la problématique du risque parmi les objectifs de leur politique agricole. Cette étude a pour objet d’élaborer un cadre permettant d’utiliser l’analyse de la gestion du risque en agriculture pour analyser et concevoir efficacement des politiques dans ce domaine. Une approche holistique, et non pas linéaire, en constitue le concept moteur. En effet, une analyse linéaire, qui ne prend en compte qu’une seule source de risque, une seule stratégie de l’exploitant agricole ou une seule mesure publique, peut conduire à choisir des mesures inefficaces. La gestion du risque doit être analysée comme un système où de nombreux éléments interagissent. Ces éléments s’organisent autour de trois dimensions ou axes : sources de risques, stratégies des exploitants agricoles, et action des pouvoirs publics. Un certain nombre de questions et de concepts sont essentiels à la compréhension de ces interactions et nécessitent d’être examinés selon chacun de ces trois axes.

  • La production agricole est entourée de nombreuses incertitudes. A tout plan de production agricole sont normalement associés de multiples résultats potentiels plus ou moins probables. La météorologie, l’évolution des marchés et d’autres événements sont des aspects sur lesquels l’exploitant n’a pas prise, mais qui ont une incidence directe sur les gains retirés de l’activité agricole. Dans ces conditions, le risque en agriculture fait partie des éléments que l’exploitant doit intégrer dans la gestion générale de son activité. Si tous les secteurs et toutes les activités économiques connaissent des aléas et des imprévus, le risque en agriculture et les instruments employés pour le gérer présentent sans doute un certain nombre de particularités.

  • La production agricole est entourée de nombreuses incertitudes. A tout plan de production agricole sont normalement associés de multiples résultats potentiels plus ou moins probables. La météorologie, l’évolution des marchés et d’autres événements sont des aspects sur lesquels l’exploitant n’a pas prise, mais qui ont une incidence directe sur les gains retirés de l’activité agricole. Dans ces conditions, le risque en agriculture fait partie des éléments que l’exploitant doit intégrer dans la gestion générale de son activité. Si tous les secteurs et toutes les activités économiques connaissent des aléas et des imprévus, le risque en agriculture et les instruments employés pour le gérer présentent sans doute un certain nombre de particularités.

  • Toutes les mesures de politique agricole ont un impact sur le risque1. Toutefois, certaines d’entre elles sont conçues spécifiquement pour réduire la variabilité des prix, des rendements ou des revenus, ou pour lisser la consommation, et donc d'aider les agriculteurs à gérer leurs risques, soit parce qu’elles préviennent ou réduisent la survenue du risque (réduction des risques), soit parce qu’elles limitent les effets du risque sur le revenu (atténuation des risques) ou sur la consommation (adaptation aux risques). Parmi les mesures de réduction des risques, on peut par exemple citer des mesures prophylactiques telles que la vaccination, qui vise à limiter la survenue et la propagation des maladies animales, et à empêcher ainsi, ou réduire, des pertes potentielles de recettes tirées du cheptel. Les mesures de soutien des prix du marché (SPM), qui stabilisent les prix du marché intérieur, réduisent aussi le risque lié aux prix sur le marché intérieur. L’atténuation des risques et l’adaptation aux risques peuvent passer par des mécanismes existants (a priori) tels que les dispositifs d’assurance ou les programmes de stabilisation du revenu, ou des interventions a posteriori telles que les aides ad hoc destinées à compenser les pertes de revenu.

  • L’agriculture est souvent présentée comme un exemple par excellence d’activité économique sujette au risque. Les producteurs agricoles font régulièrement part de leurs craintes face à l’incertitude économique dont souffre le secteur et d’importants outils de gestion des risques tels que les marchés à terme trouvent leur origine dans l’agriculture. Bon nombre de programmes de soutien à l’agriculture ont de même pour principale justification d’offrir aux producteurs agricoles un filet de sécurité contre le risque. Les universitaires donnent certes du risque des définitions très précises comme nous le verrons dans la prochaine section, mais les perceptions qu’en ont les non initiés sont néanmoins fréquemment associées à des résultats potentiels défavorables qui ne sont toutefois pas dans la plupart des cas exprimés en termes probabilistes. Il n’en demeure pas moins que le comportement des agriculteurs laisse souvent clairement transparaître leur perception subjective du risque et une incontestable aversion pour le risque.