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  • Comme d’autres pays membres de l’OCDE, le Canada s’efforce d’améliorer l’efficience et l’efficacité des politiques qu’il adopte à l’égard des personnes malades ou handicapées. Le niveau d’emploi de ces dernières est faible et, fait également constaté dans d’autres pays, souvent lié au risque accru de vivre en deçà ou tout juste au-dessus du seuil de pauvreté et de dépendre des prestations d’aide sociale, notamment les prestations d’assurance-invalidité. La contraction de la demande de main-d’oeuvre constatée depuis le début de la récession économique actuelle est particulièrement préoccupante pour ces personnes qui peinaient déjà à trouver du travail au début de la décennie, alors que l’économie canadienne affichait une forte croissance.

  • À l’échelle planétaire, on cherche actuellement de toute urgence des moyens de gérer la crise économique et de réagir aux licenciements massifs qui en résultent et font la une des médias. Le chômage a rapidement augmenté durant la dernière récession dans un bon nombre de pays, y compris le Canada. Selon les estimations, le taux de chômage moyen des pays membres de l’OCDE devrait atteindre près de 10 % d’ici la fin 2010.

  • On a vu au chapitre précédent que le Canada, à l’exemple de la plupart des pays membres de l’OCDE, fait face à certains grands problèmes comme un faible taux d’emploi et un taux de chômage élevé chez les personnes handicapées. Parallèlement, la tendance mondiale selon laquelle la population active a recours de plus en plus aux prestations d’assurance-invalidité n’est pas aussi manifeste. Si le Canada s’en tire mieux que d’autres pays à ce chapitre, un examen approfondi de l’évolution vers un régime non contributif de même que les taux de pauvreté élevés donnent à penser qu’un faible nombre de bénéficiaires ne signifie pas pour autant que les personnes handicapées obtiennent l’aide dont elles ont besoin pour trouver du travail, ni qu’elles reçoivent un soutien du revenu les empêchant de connaître la pauvreté. Il faut prêter attention à cette réalité, car le ralentissement économique actuel risque de compliquer l’accès au marché du travail des groupes marginalisés tels que les personnes handicapées, une fois ces dernières en chômage. La pauvreté, qui pose déjà problème aux personnes handicapées, pourrait devenir un enjeu considérable au Canada si l’économie continuait de se dégrader.

  • S’agissant des politiques relatives à la maladie et à l’invalidité, le Canada fait face à des difficultés qui s’apparentent à celles de nombreux autres pays membres de l’OCDE : faibles taux d’emploi et taux de chômage élevés chez les personnes handicapées ou ayant des problèmes de santé ; risque considérablement accru chez ce groupe de personnes de connaître la pauvreté ; dépendance croissante envers les prestations d’assurance-invalidité (laquelle varie cependant d’une province à l’autre). Certaines tendances mondiales sont cependant moins marquées au Canada, comme le passage graduel du chômage à l’invalidité et l’intensification de la maladie mentale comme facteur de demande des prestations d’invalidité. Par contre, d’autres problèmes se posent de façon plus aiguë au Canada comparativement à la moyenne des pays membres de l’OCDE, notamment la forte proportion de personnes handicapées en situation de pauvreté ; cet état de choses est attribuable en partie à la générosité moindre et à l’accessibilité limitée du régime de prestations.