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  • Le rapport préparé pour la réunion de l’OCDE au niveau des ministres de 2001 et intitulé « La nouvelle économie : mythe ou réalité ? » concluait que les technologies de l’information et de la communication (TIC) étaient importantes et susceptible de contribuer à une croissance plus rapide et à des gains de productivité dans les années à venir. A la réunion ministérielle de l’OCDE de 2002 comme à celle de 2001, les participants ont rappelé l’importance des TIC pour la croissance et demandé à l’OCDE de poursuivre ses travaux dans ce domaine. Le secrétaire d’État au Commerce des États-Unis, M. Evans, a par ailleurs demandé spécifiquement à l’OCDE à l’automne 2001 d’approfondir ses travaux sur les TIC et les performances de l’entreprise. Le présent rapport, qui fait suite à la demande des ministres de l’OCDE et de M. Evans, fait le point sur la contribution apportée par les TIC aux performances économiques sur la base de données plus récentes, pour évaluer dans quelle mesure les données empiriques qui semblaient valides à la fin 2000 conservent leur actualité...

  • Ce chapitre examine la diffusion des TIC au sein de l’OCDE. Il utilise des statistiques officielles, qui peuvent se montrer assez différentes des estimations privées précédemment publiées sur ce thème. Il montre qu’en dépit de la période actuelle de croissance ralentie, les réseaux de TIC poursuivent leur dissémination dans la zone de l’OCDE. De larges écarts y subsistent cependant au niveau de l’adoption des technologies, tant entre les pays de la zone qu’au sein de chaque pays. Différentiels de coûts et disparités structurelles font partie des facteurs explicatifs de ces différences ; il faut y ajouter la situation de l’environnement des entreprises de chaque pays...

  • Ce chapitre fournit des éléments sur l’impact macroéconomique et sectoriel des TIC ; en cela, il actualise et prolonge des travaux antérieurs de l’OCDE. Il montre que les investissements dans les TIC ont contribué à la croissance et à la productivité du travail dans tous les pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données, mais plus aux États-Unis qu’ailleurs. En outre, la vélocité des progrès technologiques de l’industrie productrice des TIC a contribué à une croissance rapide de la productivité de certains pays de l’OCDE, dont notamment les États-Unis, la Finlande, l’Irlande, la Corée et la Suède. Dans quelques pays, notamment les États-Unis et l’Australie, on constate aussi que les secteurs ayant beaucoup investi dans les TIC, à l’instar du commerce de gros et de détail, ont connu une croissance accélérée de leur productivité. Ces répercussions des TIC sur la productivité des entreprises n’ont pas disparu avec le récent ralentissement : une partie de l’accélération de la croissance globale de la productivité de certains pays de l’OCDE, des États-Unis notamment, est structurelle et pourrait se maintenir dans les années qui viennent...

  • Ce chapitre fournit, à partir d’études détaillées menées au niveau des entreprises, des éléments sur la contribution de l’utilisation des TIC aux performances des entreprises. Il démontre que l’utilisation des TIC ne manque pas de contribuer à l’amélioration de ces performances, mais seulement lorsqu’elle s’accompagne d’autres investissements et d’autres actions au niveau de l’entreprise, comme par exemple des changements organisationnels et une évolution des compétences des travailleurs. Il montre aussi que les TIC ne constituent pas une panacée : investir dans les TIC ne compense pas une mauvaise gestion, un manque de compétences, une insuffisance de concurrence ou une faible capacité d’innovation. En conséquence, toutes les entreprises ne parviennent pas à rentabiliser leurs investissements dans les TIC : beaucoup échouent. En outre, il faut du temps pour retirer des effets bénéfiques de tels investissements. Par ailleurs, d’un pays à l’autre, il existe des différences importantes dans l’utilisation des TIC par les entreprises. Les entreprises des États-Unis se distinguent par une propension plus forte à se lancer dans des expériences d’utilisation des TIC que leurs homologues européennes ; elles prennent plus de risques et se mettent ainsi en situation d’engranger de meilleurs résultats...

  • Ce chapitre tire des observations empiriques des chapitres 1 à 3 des enseignements utiles pour les responsables de l’action publique. Il invite ceux-ci à diminuer les coûts inutiles et les contraintes réglementaires imposés aux entreprises de manière à créer à leur intention un environnement propice à des investissements productifs. Il suggère ainsi des politiques permettant les changements organisationnels, visant le renforcement des systèmes d’éducation et de formation, encourageant les bonnes pratiques de gestion, et stimulant l’innovation au sein par exemple d’applications nouvelles susceptibles d’accompagner l’adoption des TIC. De surcroît, l’action publique doit susciter des conditions de marché qui rétribuent l’adoption réussie de TIC ; pour cela, il est essentiel que s’instaure un environnement concurrentiel. Les pouvoirs publics doivent par ailleurs coopérer avec les entreprises et les consommateurs pour élaborer un cadre réglementaire renforçant la confiance dans l’utilisation des TIC, et notamment du commerce électronique. Les politiques de stimulation de la croissance des services ont aussi leur importance, car les TIC offrent un nouveau potentiel de croissance de ce secteur – à condition de corriger ou de supprimer les réglementations rétives au changement. Enfin, le rapport réaffirme le caractère essentiel des fondamentaux économiques et sociaux pour aboutir à une amélioration durable des performances économiques. Un bref exposé conclusif clôt le document....