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  • La politique agricole en Turquie a considérablement évolué au fil du temps, et la nouvelle loi sur l’agriculture adoptée en 2006 vise à faire coïncider les mesures avec celles de l’Union européenne. Il s’agit principalement ici d’évaluer les tendances nouvelles dans le cadre d’un examen portant plus largement sur les évolutions intervenues depuis le lancement du projet de mise en oeuvre de la réforme agricole (TRUP) en 2001.

  • La Turquie, pays à revenu intermédiaire dont la population de quelque 73.7 millions d’habitants va en augmentant, figure parmi les 20 premières économies mondiales. Depuis 2001, elle est engagée dans une importante mutation socio-économique qui s’inscrit dans un processus de refonte touchant tous les secteurs. Les réformes économiques aidant, la Turquie a affiché un taux moyen de croissance annuelle de plus de 7 % entre 2002 et 2007 - un record dans la zone OCDE - et fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation face à la crise économique mondiale de 2008-09.

  • Ce chapitre donne un bref aperçu de la situation de l’agriculture turque depuis le milieu des années 80, en insistant plus particulièrement sur la nature des obstacles structurels rencontrés par le secteur. Sont évoqués : l’évolution du rôle socioéconomique de l’agriculture par rapport à l’ensemble des secteurs ; les changements intervenus dans les structures agricoles (superficies et types d’exploitations, capital humain) ; les tendances suivies par la valeur de la production, les prix des intrants et des produits, la productivité et les revenus agricoles ; les échanges agricoles (exportations, importations et balance commerciale) ; et la structure et l’importance économique relative du secteur agroalimentaire. Étant donné que l’évolution de la politique agricole en Turquie est étroitement liée à celle de l’économie dans son ensemble, et ne saurait être évaluée indépendamment de ce contexte plus large, le chapitre passe rapidement en revue des aspects macroéconomiques essentiels tels que les déficits budgétaires, l’inflation et l’évolution des taux de change.

  • Ce chapitre est consacré à l’évolution de la politique agricole. Il comprend quatre volets. Premièrement, il rappelle les principaux objectifs visés dans ce secteur en Turquie, tels qu’ils ont été définis dans le 9e plan national de développement, la stratégie agricole 2006-10, la loi sur l’agriculture (n° 5488) et le plan d’harmonisation avec l’acquis de l’UE (chapitre 11). Deuxièmement, des précisions sont données sur le cadre institutionnel dans lequel s’inscrivent l’élaboration et la mise en oeuvre de la politique agricole. Elles portent essentiellement sur les principaux acteurs engagés dans ce processus, notamment les ministères, les institutions financières et les entreprises économiques d’État, ainsi que les coopératives agricoles de vente et leurs unions. Troisièmement, l’évolution de différents types de mesures intérieures est examinée. L’analyse renvoie aux changements intervenus avant, pendant et après le lancement du projet de la réforme agricole (TRUP), et englobe aussi la loi sur l’agriculture qui a pris effet en 2006. Quatrièmement, le chapitre se termine par un examen des mesures prises dans le domaine des échanges agricoles, accords régionaux compris.

  • Ce chapitre concerne le rôle de l’agriculture dans l’économie rurale, et plus particulièrement la part qu’occupe ce secteur dans le PIB et l’emploi. Le chapitre analyse l’évolution des mesures de développement rural liées à l’agriculture, en portant principalement sur la stratégie nationale de développement rural adoptée en 2006.

  • Ce chapitre vise le rôle de l’agriculture dans la gestion des ressources naturelles. Sont d’abord examinés les résultats de l’agriculture en matière d’environnement, notamment les pressions exercées sur les sols et l’eau. La seconde partie de ce chapitre est consacrée aux politiques agroenvironnementales turques, et plus particulièrement au programme de protection des terres agricoles à des fins environnementales (ÇATAK). L’importance de l’agriculture biologique y est également évoquée.

  • Ce chapitre porte sur l’évolution du soutien à l’agriculture en Turquie depuis 1986. Les changements intervenus dans le niveau et la composition du soutien sont étudiés en fonction des indicateurs de l’OCDE comme l’Estimation du soutien aux producteurs, l’Estimation du soutien aux consommateurs, l’Estimation du soutien aux services d’intérêt général ou l’Estimation du soutien total et les indicateurs de soutien s’y rapportant.

  • Dans le présent chapitre, la politique agricole de la Turquie est évaluée au regard des principes d’action et des critères opérationnels de transparence, de ciblage, d’adaptation, de flexibilité et d’équité adoptés par les ministres de l’Agriculture de l’OCDE en 1998 pour l’évaluation des efforts de réforme dans les pays membres de l’Organisation. Ces critères visent à promouvoir un secteur économiquement sain qui contribue à l’économie dans son ensemble, au respect des ressources naturelles et à l’utilisation efficace des intrants sans recours à des formes de soutien qui faussent la production et les échanges. Ce chapitre présente certaines questions et difficultés qui se posent du point de vue de l’action gouvernementale et formule en conclusion quelques recommandations clés à l’intention des pouvoirs publics.