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  • L’idée d’associer une valeur monétaire à la vie humaine est une gageure qui peut sembler empreinte de dureté ou d’insensibilité. Certes, la vie n’a pas de prix, au moins du point de vue complexe qui est celui de l’individu. Cependant, les responsables publics conçoivent régulièrement des politiques et réglementations qui influent sur le risque de décès des personnes et visent à protéger les vies humaines, et ils ont besoin de méthodologies pour comparer les coûts de la réduction du risque aux avantages attendus en termes de vies sauvées. L’analyse exposée dans le présent rapport aidera les responsables publics à mieux mesurer ces avantages.

  • L’idée d’associer une valeur monétaire à la vie humaine est une gageure qui peut sembler empreinte de dureté ou d’insensibilité. Certes, la vie n’a pas de prix, au moins du point de vue complexe qui est celui de l’individu. Cependant, les responsables publics conçoivent régulièrement des politiques et réglementations qui influent sur le risque de décès des personnes et visent à protéger les vies humaines, et ils ont besoin de méthodologies pour comparer les coûts de la réduction du risque aux avantages attendus en termes de vies sauvées.

  • Les politiques de l’environnement, de la santé et des transports réduisent souvent substantiellement les risques de mortalité. Il est nécessaire d’attribuer une valeur à ces modifications des risques afin de les comparer aux coûts dans une analyse coûtsavantages. Les auteurs du présent rapport ont fait appel à des méthodes de métaanalyse pour examiner les études de préférences déclarées qui estiment la valeur d’une vie statistique (VVS) pour les adultes, en vue d’expliquer les préférences des personnes à l’égard de la réduction des risques de mortalité et de recommander pour la VVS des valeurs particulières pouvant servir dans l’analyse des politiques. Les pratiques actuelles en matière de réglementation sont très variables, même entre organismes d’un même pays. Il serait donc fort indiqué d’accroître la cohérence et l’efficience du traitement des avantages liés à la réduction des risques de mortalité.

  • Le but, lors de la compilation des données pour l’analyse exposée dans le présent rapport, était d’être aussi complet que possible à (au moins) deux égards : à l’intérieur des limites choisies, il s’agissait d’inclure le plus grand nombre possible d’études d’évaluation originales et d’extraire de ces études la plus grande quantité possible d’informations comparables – concernant l’échantillon interrogé, la modification de risque à laquelle l’échantillon attribue une valeur, la méthode employée dans les enquêtes, etc.

  • Ce chapitre présente les principaux résultats d'une méta-analyse (MA) des enquêtes de préférences déclarées (PD) pour l’évaluation économique des risques de mortalité. La variation de la VVS est expliquée par les différences dans les méthodologies PD employées, la population concernée et les caractéristiques des risques de mortalité soumis à l’évaluation.

  • Il existe de nombreuses méthodes pour effectuer les transferts d’avantages (TA), qui consistent à transférer une estimation de VVS tirée de travaux publiés vers un contexte d’application nécessitant une telle estimation. Une de ces méthodes fait appel à l’analyse de méta-régression pour estimer l’influence des différents facteurs utiles aux pouvoirs publics sur la VVS, afin d’améliorer la précision du TA. 

  • Pour établir des chiffres de VVS destinés aux analyses coûts-avantages sur la base de transferts à partir des études PD primaires existantes, quatre composantes sont nécessaires : i) une base de données d’études PD; ii) des critères d’appréciation de la qualité des études PD primaires ; iii) des techniques de transfert d’avantages (TA) ; et iv) des lignes directrices pour le transfert d’avantages. Le présent chapitre décrit de manière plus détaillée ces deux dernières exigences. Deux grands groupes de techniques de TA sont présentés : le transfert de valeur unitaire et le transfert de fonction, qui comprend les méta-analyses. Les lignes directrices de TA pour la VVS reposent sur une procédure en huit étapes visant à établir une valeur de référence et un intervalle de valeurs.

  • Deux techniques de transfert d’avantages, la méta-analyse et le transfert de valeur unitaire corrigé du revenu, sont utilisées pour établir des valeurs de référence et intervalles pour la VVS des adultes, aux fins de l’évaluation des politiques pour la zone de l'OCDE et de l'UE-27.

  • Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, l'intervalle de VVS recommandé est 1.5–4.5 millions USD (de 2005), avec une valeur de référence de 3 millions USD. Les valeurs correspondantes pour l'UE-27 sont respectivement 1.8–5.4 millions et 3.6 millions USD.