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  • Le quatrième Forum de haut niveau (FHN-4) sur l'efficacité de l'aide, qui s’est tenu à Busan, en Corée, du 29 novembre au 1er décembre 2011, a offert une précieuse occasion à tous les partenaires au développement de travailler ensemble sur un nouveau pacte mondial en vue d’élargir et d'approfondir le partenariat mondial pour le développement, et une occasion aussi de redynamiser le programme de développement, afin que les pays en développement soutenus par leurs partenaires obtiennent de meilleurs résultats et atteignent les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Les travaux sur l'efficacité de l'aide et la santé, qui ont été réalisés et ont fait l’objet de rapports réguliers au cours des quatre années passées dans le cadre du Groupe de travail sur l'efficacité de l'aide, ont représenté l’effort le plus concret pour rapprocher le débat sur la qualité des partenariats de coopération pour le développement et le débat sur les résultats de développement, notamment les OMD.

  • Le présent rapport a été préparé par l’Équipe de projet sur la santé en tant que secteur de référence (TT-HATS) du Groupe de travail sur l'efficacité de l’aide, à titre de contribution au quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui s’est tenu en République de Corée, du 29 novembre au 1er décembre 2011. Le rapport a été établi sous la direction d'Elisabeth Sandor (OCDE).

  • L’aide contribue largement à réduire la pauvreté et l'inégalité, à rehausser la croissance, à renforcer les capacités, à assurer le développement humain et à accélérer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. L’efficacité de l'aide est décisive, tant pour maximiser l'impact de l'aide que pour réaliser les changements nécessaires à un développement durable à long terme.

  • La Déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide au développement présente dans leurs grandes lignes les engagements pris par les donneurs et les pays partenaires pour réformer les modalités d’acheminement et de gestion de l’aide, afin de maximiser les résultats obtenus en matière de développement.

  • La Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide place l’appropriation des politiques et des programmes par les pays partenaires au centre du programme international visant à rehausser l’efficacité de l’aide. Le Programme d’action d’Accra approfondit et élargit ces engagements en appelant à une plus grande participation des acteurs du développement autre que l’État. On a pu constater qu’un degré élevé d’appropriation nationale dans le domaine de la santé améliore la prestation de services de santé. Ce chapitre s’appuie sur une série d’études de cas nationales, d’outils et de modalités d’apport d’aide qui visent à renforcer l’appropriation nationale des politiques de santé. Il examine, en particulier, les faits observés en matière de participation accrue d’acteurs non étatiques dans le secteur de la santé, notamment des organisations de la société civile, et évalue les effets de leur implication sur la prestation de services et les résultats dans le domaine de la santé.

  • Aligner l’aide sur les priorités de développement des pays partenaires et soutenir et utiliser leurs propres systèmes et institutions renforce la capacité des pays de gérer leurs propres processus de développement. Ce chapitre expose dans ses grandes lignes le progrès réalisé du point de vue de l’utilisation et du renforcement de ces systèmes dans le secteur de la santé. Il indique par ailleurs le progrès accompli et les difficultés qui restent à surmonter en matière d’augmentation du volume d’aide acheminé par le biais des systèmes nationaux, et l’impact (ou l’absence d’impact) de ces réformes sur le secteur de la santé.

  • L’impact de l’aide est réduit lorsque les donneurs décident séparément des programmes à financer selon leurs propres critères et imposent leurs propres systèmes de planification et d’établissement de rapports au pays bénéficiaires, de sorte que l’apport d’aide n’est pas coordonné. Il en résulte des répétions inutiles dans les efforts de développement, des coûts de transaction élevés et l’imposition de charges excessives aux pays partenaires. Le problème de l’harmonisation se pose avec une acuité particulière dans le secteur de la santé, où le nombre de donneurs est important et croissant. Ce chapitre s’appuie sur des observations faites dans le cadre d’initiatives visant à limiter la prolifération des donneurs pour décrire certains des principaux blocages qui entravent le progrès vers l’harmonisation des approches adoptées par les donneurs

  • La Déclaration de Paris reconnaît que la prévisibilité est cruciale pour l’utilisation efficace de l’aide par les pays partenaires. Dans le Programme d’action d’Accra, les donneurs se sont engagés à améliorer la disponibilité d’informations sur les apports d’aide. Ce chapitre évalue la réussite des initiatives prises pour améliorer la prévisibilité de l’aide au secteur de la santé, en examinant plus particulièrement les raisons pour lesquelles les progrès, à cet égard sont inégaux. Une analyse est présentée sur la contribution des systèmes de financement innovants à la réduction du déficit de financement dans le secteur de la santé et au renforcement de l’efficacité de l’aide affectée à la santé. Ce chapitre examine les données d’observation relatives à l’amélioration de la transparence dans le secteur de la santé.

  • La Déclaration de Paris appelle à une gestion axée sur les résultats en matière de développement afin de renforcer la prise de décisions nationale, ainsi qu’à des efforts en vue d’améliorer la responsabilité des donneurs et des pays partenaires. Ce chapitre fait ressortir les enseignements tirés du secteur de la santé qui aident à comprendre l’impact de l’aide sur la responsabilité nationale. Il examine aussi la mesure dans laquelle les donneurs définissent et se servent des résultats obtenus comme base pour prendre leurs décisions, et les données d’observation sur l’impact de la prise de décisions axée sur les résultats dans les pays.

  • Ce chapitre est consacré à la relation entre l’efficacité de l’aide et l’amélioration des résultats dans le domaine de la santé. Il réunit un large éventail de données factuelles en provenance de sources diverses et examine les corrélations et les liens de causalité entre les effets sur la santé et l’amélioration de la mise en oeuvre de l’aide.

  • Les donneurs non traditionnels jouent un rôle de plus en plus important dans l’aide au développement. Selon le rapport du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD, dans le cadre de l’OMD8, l’aide apportée par les pays n’appartenant pas au CAD s’accroît, avec des contributions substantielles des pays qui dépendent ou non du CAD-OCDE. On trouve, parmi ces donneurs, les membres de l’OPEP (Koweït, Arabie Saoudite, Venezuela et Émirats arabes unis), les pays à revenu intermédiaire, les pays donneurs émergents (Brésil, Chine, Inde, Afrique du Sud, Thaïlande, Turquie et Fédération de Russie) ainsi que d’autres pays (Iran, Corée et Taïwan).