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  • Le Comité d’aide au développement (CAD) procède à des examens périodiques sur les efforts individuels de coopération pour le développement des membres du CAD. Le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE consacre tous les quatre à cinq ans un examen des efforts de coopération pour le développement de chacun de ses membres. La Direction de la coopération pour le développement (DCD) apporte un soutien analytique et élabore et affine, en étroite concertation avec le Comité, la méthodologie et le cadre d’analyse sur lesquels reposent ces examens par les pairs.

  • La Belgique est un État fédéral de 11 millions d’habitants. Elle est dirigée depuis octobre 2014 par une coalition de quatre partis politiques alliant libéraux, chrétiens-démocrates et nationalistes flamands.

  • La Belgique milite pour la préservation des biens publics mondiaux principalement dans le cadre de l’Union européenne (UE) et se distingue par sa participation aux traités internationaux relatifs à la sécurité. Elle plaide pour que les crises oubliées et les conflits prolongés s’inscrivent à l’ordre du jour de l’UE et prend part à différentes missions militaires d’opération et de formation de la Politique commune de sécurité et de défense.

  • La loi fédérale relative à la coopération au développement belge énonce sa finalité, à savoir le développement humain durable. Cet objectif suscite une large adhésion. Le format des dernières notes stratégiques élaborées par le gouvernement facilite leur utilisation lors de la programmation sur le terrain.

  • Le budget belge de l’APD a diminué de 0.20 % entre 2010 et 2013. D’importantes coupes additionnelles étant prévues entre 2015 et 2019, la Belgique aura des difficultés à respecter ses engagements d’APD. Bien que l’opinion publique et le gouvernement soutiennent l’objectif de 0.7 % inscrit dans la loi, il n’existe pas de feuille de route pour revenir à des prévisions de croissance de l’APD, ni de calendrier des mesures à prendre pour atteindre cet objectif. Alors que le budget fédéral pour 2015 indique clairement les compressions auxquelles la DGD devra procéder jusqu’en 2019, la manière d’engager les économies requises dans l’ensemble des programmes multilatéraux et bilatéraux n’a pas encore été définie.

  • La réforme institutionnelle a permis de renforcer la capacité de pilotage de la DGD. Toutefois, dans le contexte actuel d’évolution du rôle de l’aide publique, les efforts de coordination entre la DGD et les autres acteurs belges devront être poursuivis afin de maximiser les complémentarités et leur traduction concrète sur le terrain. Des efforts supplémentaires en matière de décentralisation et d’adaptation du modèle d’entreprise de la CTB devraient permettre à la Belgique de renforcer l’efficacité de son aide.

  • Depuis le dernier examen par les pairs, la DGD a modifié sa procédure de programmation par pays afin d’accroître la qualité de l’aide fournie. Les nouvelles lignes directrices relatives à la programmation visent à accélérer la gestion du cycle de projets tandis que la DGD met à jour ses directives de renforcer l’alignement et le recours aux systèmes des pays partenaires. Si elles sont menées à bien, ces réformes seraient à même d’améliorer la qualité et l’efficacité de la coopération bilatérale de la Belgique. La mise en oeuvre necessitera un suivi regulier et la notification des progrès accomplis.

  • La Belgique est en train de renforcer la culture du résultat et de développer des systèmes de suivi et de gestion appropriés, qui dépassent l’actuel suivi des projets mis en oeuvre par la CTB. Le fait que la Belgique souhaite faire de la gestion axée sur les résultats une responsabilité première des partenaires et que des mécanismes de consolidation ne soient pas encore clairement définis risque de fragiliser l’objectif d’une gestion axée sur les résultats au niveau pays. La consolidation des mécanismes de suivi avec les mécanismes d’évaluation sera importante pour dépasser cette difficulté. Dans ce cadre, la Belgique devra être attentive à préserver son approche qui consiste à utiliser au maximum les systèmes de suivi de ses pays partenaires.

  • Ces quatre dernières années, la Belgique a fait d’énormes progrès dans son approche stratégique de l’aide humanitaire. Elle a modernisé ses cadres juridique, stratégique et budgétaire pour se doter de dispositifs propres à assurer un financement prévisible et de qualité dans des domaines où son action peut apporter une forte valeur ajoutée. Le nouveau cadre permet une programmation globale dont le champ s’est élargi à des domaines comme le relèvement et la réduction des risques. La Belgique doit maintenant déterminer comment tirer parti de ces possibilités nouvelles et, dans cette optique, comment inscrire des éléments de risque dans les stratégies-pays des partenaires du développement. Le budget disponible est suffisant pour répondre à ses objectifs humanitaires même si, en application des mesures générales d’austérité, il doit baisser de 25 % au cours des cinq prochaines années. Son versement a posé des problèmes dans le passé, en raison principalement de procédures administratives qui ne relèvent pas de la DGD, d’où de la sous-utilisation des fonds. La Belgique doit prendre des mesures pour éviter qu’une telle situation se reproduise.