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  • Les émigrés peuvent jouer un rôle important pour la promotion du commerce et du développement économique, notamment en raison des compétences et du réseau qu’ils ont acquis à l’étranger. S’ils choisissent de revenir dans leur pays d’origine, leur réintégration sur le marché du travail et dans la société sera facilitée par le fait qu’ils parlent la langue locale, qu’ils détiennent du capital social spécifique et qu’ils possèdent des qualifications reconnues localement.

  • Cette revue fournit la première cartographie de la diaspora tunisienne dans les pays de l’OCDE, où 97 % des émigrés tunisiens résident. Elle dresse ainsi une image détaillée et actuelle de la diaspora et de sa dynamique, au sortir de la révolution tunisienne. Différentes vagues d’émigration en provenance de Tunisie peuvent être distinguées, des années 1960 à aujourd’hui. A une première vague d’émigrés tunisiens arrivant en France pour répondre aux besoins de main d’œuvre peu qualifiée, a succédé une installation des familles de ces émigrés. L’émigration tunisienne est aujourd’hui caractérisée par une part relativement importante d’émigrés qualifiés et ayant un niveau d’éducation élevé, les perspectives sur le marché du travail tunisien étant assez limitées pour les Tunisiens diplômés du supérieur, et les possibilités d’émigration étant élargies à de nouveaux pays. Si l’histoire de la diaspora tunisienne est fortement liée à l’émigration vers la France, où résident six émigrés tunisiens sur dix vivant dans les pays de l’OCDE, la diversification des pays de destination entraine une variété croissante de situations.

  • Ce chapitre détermine les effectifs totaux des émigrés nés en Tunisie résidant dans les pays de l’OCDE. Les principaux pays d’accueil des migrants tunisiens sont identifiés, avant de décrire leur composition par âge et par sexe. L’évolution des effectifs et des lieux de résidence entre 2000/01 et 2015/16 est ensuite étudiée. Des comparaisons sont notamment effectuées d’une part entre les personnes nées en Tunisie et les citoyens tunisiens vivant à l’étranger, et d’autre part entre les émigrés tunisiens et les émigrés issus des principaux pays d’origine ou des pays d’Afrique du Nord. Le chapitre présente par ailleurs des informations sur les motifs d’émigration et sur les étudiants en mobilité internationale.

  • Ce chapitre analyse les flux de migrations récentes en provenance de Tunisie, ainsi que les intentions d’émigration observées au sein de la population tunisienne. Les flux de migration de la Tunisie vers les pays de l’OCDE sont comparés aux flux provenant d’autres pays d’Afrique du Nord. La composition des flux migratoires en provenance de la Tunisie est détaillée en termes de catégorie de migration et de certaines variables socio-démographiques des émigrés. En utilisant des données d’enquêtes internationales, le chapitre présente ensuite les résultats sur les intentions d’émigration déclarées au sein de la population tunisienne, pour certains groupes spécifiques de la population, ainsi que par rapport aux autres pays d’Afrique du Nord. Une attention particulière est accordée au lien entre les intentions d’émigration et la situation du marché du travail en Tunisie.

  • Ce chapitre examine les caractéristiques sociodémographiques des émigrés tunisiens et de leurs descendants. Les dimensions étudiées comprennent principalement leur niveau d’éducation et leurs compétences. Les résultats soulignent le niveau d’éducation relativement faible des émigrés tunisiens par rapport aux autres groupes d’émigrés, en particulier dans les principaux pays d’accueil européens. A l’inverse, les pays d'Amérique du Nord ou certains pays comme la Suisse ou Israël accueillent principalement des émigrés tunisiens ayant un niveau d’éducation élevé. L’évolution dans le temps montre une hausse globale du niveau d’éducation des émigrés tunisiens. Les situations sociale et familiale des émigrés tunisiens sont également analysées, ainsi que l’intégration sociale.

  • Ce chapitre examine la situation sur le marché du travail des émigrés tunisiens en âge de travailler au travers d’indicateurs clés et la compare à celle d’autres groupes d’émigrés. Les émigrés tunisiens ont un taux d’emploi relativement bas et un taux de chômage élevé dans les principaux pays d’accueil de l’OCDE, à l’exception du Canada, des États-Unis, de l’Israël et de la Suisse. Un regard plus précis est porté sur l’évolution dans le temps. Des distinctions selon le sexe et le niveau d’éducation mettent en évidence l’hétérogénéité des situations. Les émigrés tunisiens au niveau d’éducation faible rencontrent particulièrement plus de difficultés sur le marché du travail. Les secteurs d’activité et professions dans lesquels les émigrés tunisiens travaillent sont plutôt de nature peu qualifiés, à l’exception de quelques professions hautement qualifiées. Enfin, le taux relativement faible de déclassement parmi les émigrés et leurs descendants témoigne d’une qualité de l’emploi correcte.

  • Ce chapitre examine les liens que les émigrés tunisiens maintiennent avec leur pays d’origine et présente les principales tendances de la migration de retour. Les caractéristiques socio-démographiques des migrants de retour telles que l’âge, le sexe ou le niveau d’éducation sont présentées, de même que leur intégration sur le marché du travail. Plusieurs canaux sont ensuite identifiés, via lesquels les émigrés de retour mais aussi les émigrés tunisiens dans leur ensemble peuvent soutenir le développement économique de la Tunisie.