Table des matières

  • Cette Vue d’ensemble évalue tout d’abord l’importance relative globale du secteur agricole dans les huit économies non membres de l’OCDE examinées. Il s’agit de trois grands pays en développement (Afrique du Sud, Brésil et Inde), quatre anciennes économies à planification centrale (Bulgarie, Roumanie, Russie et Ukraine), ainsi que de la Chine, qui combine certaines caractéristiques de ces deux groupes. Vient ensuite une analyse des principaux facteurs de changement, qui permet de décrire le cadre de l’action publique. La réponse politique apportée en termes de réformes et de nouvelles initiatives gouvernementales est alors évaluée sur la base des mesures de soutien standard de l’OCDE (ESP/EST; se reporter à l’annexe A pour de plus amples détails). Enfin, cette section propose des observations et recommandations générales. Ce sont généralement ces deux derniers éléments qui intéressent le plus les décideurs publics – en l’occurrence, une évaluation des différentes approches adoptées face à des problématiques et des situations économiques souvent similaires. Les enseignements tirés par l’OCDE des réformes menées dans les pays membres, ainsi que dans un nombre croissant d’économies non membres, donnent à penser que l’efficacité, l’efficience et les retombées des différentes mesures agricoles varient considérablement.

  • Après plusieurs années d’une croissance prodigieuse, le secteur agricole a connu en 2005 un effet de ciseaux dû à la fois à la chute des prix internationaux d’importants produits d’exportation, à l’augmentation du coût des intrants (et particulièrement des carburants) et à l’appréciation de son taux de change. Les mesures prises en 2005/06 par les autorités brésiliennes visaient essentiellement à atténuer ce phénomène.

  • Durant la période considérée, la Bulgarie a adopté des dispositions législatives instaurant des mesures relevant de l’organisation commune des marchés de l’UE, comme le système d’intervention sur le marché intérieur, qui a seulement été appliqué au blé, et des subventions à l’exportation. Elle a également mis en place une série de mesures budgétaires similaires à celles appliquées au sein de l’UE. Ces initiatives ont entraîné une hausse du soutien à la production, qui est resté toutefois bien inférieur aux niveaux observés dans les pays de l’OCDE et dans l’UE en 2003-05.

  • Le clivage entre zones rurales et zones urbaines, marqué par l’accroissement des disparités, déjà considérables, de revenus et encore aggravé par une inégalité de l’accès à l’éducation, aux soins de santé, aux pensions et à d’autres avantages sociaux, est l’une des caractéristiques les plus saillantes de l’exceptionnelle croissance économique de la Chine.

  • Ce chapitre s’appuie sur l’examen des politiques agricoles de l’Inde réalisé par l’OCDE en 2005. Le gouvernement indien n’ayant pas participé à cet exercice, il n’a pas été possible de soumettre le projet de rapport à l’examen effectué dans le pays ou au sein de l’OCDE. Les estimations du soutien agricole de l’Inde ne sont donc pas disponibles.

  • Le niveau du soutien à l’agriculture a fortement progressé durant la période considérée. Il a presque rejoint la moyenne des pays de l’OCDE et s’est rapproché du niveau observé dans l’UE en 2005. Cette progression est liée au renforcement des mesures de protection vis-à-vis des marchés mondiaux, qui a considérablement réduit l’orientation par le marché de l’agriculture roumaine.

  • Le secteur agricole a bénéficié de la croissance générale de l’économie, qui a nourri la demande en produits alimentaires et renchéri les prix. L’accroissement des recettes fiscales a permis au gouvernement d’augmenter les aides directes. Toutefois, ces effets ont été pondérés par une hausse des prix des carburants et une appréciation du rouble. 

  • L’agriculture s’est transformée durant la décennie écoulée sous l’effet des profondes réformes mises en oeuvre à partir du milieu des années 90 : déréglementation de la commercialisation des produits agricoles; suppression de certains allégements fiscaux favorisant le secteur et diminution des dépenses budgétaires consacrées à l’agriculture. La principale évolution intervenue dans les politiques commerciales a été le remplacement des contrôles directs sur les importations par des tarifs douaniers, fixés au-dessous des taux consolidés dans le cadre de l’Accord d’Uruguay sur l’agriculture, la suppression des contrôles de l’État sur les exportations et l’élimination des subventions à l’exportation. Les principales évolutions qui ont marqué les années 2005 et 2006 ont été liées à la mise en place de programmes de soutien aux exploitants entrés en activité à la faveur des réformes foncières.

  • L’agriculture ukrainienne peut devenir un important acteur des échanges mondiaux d’un certain nombre de produits agricoles, notamment de céréales et d’oléagineux. Elle a toutefois besoin d’une base macroéconomique saine et de politiques cohérentes et prévisibles capables, tout en stimulant la croissance d’une production agricole et de transactions foncières fondées sur l’efficience, d’offrir au secteur davantage d’emplois hors exploitation et d’améliorer la qualité des services fournis aux populations rurales.

  • Estimation du soutien aux producteurs (ESP) : indicateur de la valeur monétaire annuelle des transferts bruts des consommateurs et des contribuables aux producteurs agricoles, au départ de l’exploitation, découlant des politiques de soutien à l’agriculture, quels que soient leur nature, leurs objectifs ou leurs incidences sur la production ou le revenu agricoles. L’ESP exprimée en pourcentage mesure la fraction des transferts dans les recettes agricoles brutes.