Table of Contents

  • Ouvrage de référence, Dynamiques du développement en Afrique présente chaque année les informations les plus récentes sur les politiques économiques mises en œuvre sur le continent africain et dans ses cinq régions. Il propose une nouvelle grille de lecture en évaluant les performances économiques, sociales et institutionnelles de l’Afrique au regard des objectifs fixés par l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Cette édition 2023 examine comment l’Afrique peut attirer les investissements susceptibles d’offrir le meilleur équilibre entre objectifs économiques, sociaux et environnementaux.

  • L’investissement est essentiel pour accélérer le développement du continent africain, mettre en œuvre l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Et ce d’autant plus que les crises mondiales ont aggravé le déficit de financement durable : l’Afrique a besoin de 1 600 milliards USD supplémentaires d’ici à 2030, soit 194 milliards d’USD par an, pour atteindre les ODD. Ce déficit peut toutefois être comblé : il équivaut à moins de 0.2 % de la valeur des actifs financiers mondiaux, et à 10.5 % des actifs financiers détenus par les Africains.

  • Le déficit de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique se chiffre à environ 1 600 milliards USD jusqu’en 2030. Selon les estimations du présent rapport, le continent aurait ainsi besoin de financements supplémentaires à hauteur de 194 milliards USD par an pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, un déficit annuel qui équivaut à 7 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique, 34 % de ses investissements en 2021, et à moins de 0.2 % du stock mondial et 10.5 % du stock africain d’actifs financiers.

  • L’investissement durable est essentiel au développement économique, social et environnemental de l’Afrique. Un investissement est dit « durable » lorsque la somme de ses bénéfices escomptés sur le plan économique, social et environnemental est supérieure à son coût global. Lors de la mobilisation et de l’affectation des investissements, les pays africains doivent concilier les cibles économiques de la transformation productive avec d’autres objectifs d’ordre plus social et environnemental tels que l’inclusion et la résilience au changement climatique. Il leur faut par exemple trouver le juste équilibre entre production d’énergie et réduction des émissions de carbone, expansion de l’utilisation des terres agricoles et préservation des écosystèmes, ou encore création massive d’emplois et promotion des normes du travail. Cette édition 2023 des Dynamiques du développement en Afrique propose une analyse, toujours étayée de données factuelles, du paysage de l’investissement en Afrique et identifie les principales politiques d’investissement à même de dynamiser le développement durable du continent dans son ensemble et de chacune de ses cinq régions.

  • Ce chapitre montre en quoi les pays africains ont besoin d’investissements plus durables pour favoriser la création d’emplois et une croissance inclusive. Il explique comment les investissements et financements durables n’ont pas encore su saisir les nombreuses opportunités qu’offre le continent, et analyse le potentiel d’amélioration à cet égard. Pour ce faire, il donne tout d’abord un aperçu du paysage de l’investissement durable dans le sillage des crises concomitantes de la pandémie de COVID-19, des répercussions mondiales des conflits et du changement climatique, avant d’estimer le déficit de financement des Objectifs de développement durable à l’échelle du continent. Il pointe ensuite deux obstacles à l’investissement – le manque de confiance des investisseurs et le coût élevé du capital – que ces crises n’ont fait qu’exacerber. Il identifie enfin trois domaines – les liens d’investissement avec les petites et moyennes entreprises, les investissements intra-africains et les investisseurs institutionnels – au potentiel encore inexploité pour soutenir l’intégration régionale et la croissance durable du continent.

  • Ce chapitre identifie les actions prioritaires afin de permettre aux responsables politiques africains de mobiliser davantage d’investissements durables, tout en mettant mieux les ressources existantes au service du développement durable. Il donne tout d’abord un aperçu des moyens dont disposent les institutions africaines pour améliorer la disponibilité des informations et données indispensables à l’évaluation des risques et de la durabilité. Il examine ensuite comment les partenariats pilotés par les institutions africaines peuvent débloquer des financements au service des priorités de développement durable du continent. Il s’intéresse enfin au rôle que peuvent jouer des politiques d’intégration régionale efficaces dans la dynamisation de l’investissement durable.

  • Ce chapitre dresse un aperçu du paysage de l’investissement durable en Afrique australe (Afrique du Sud, Angola, Botswana, Eswatini, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Zambie et Zimbabwe), en prêtant une attention particulière au secteur des énergies renouvelables. Il montre dans un premier temps en quoi les multiples crises mondiales ont exacerbé les besoins d’investissements, et met en évidence le potentiel inexploité des sources de financement de la région pour stimuler une croissance durable. Il examine ensuite le rôle clé que peuvent jouer les investissements dans le secteur des énergies renouvelables pour le développement social, économique et environnemental, mais aussi les principaux freins qui entravent les investissements indispensables à la sécurité énergétique et une transition énergétique juste. Il identifie enfin différentes priorités d’action à même de promouvoir l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique australe.

  • Ce chapitre s’intéresse à la mobilisation d’investissements durables dans les neuf pays d’Afrique centrale : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Tchad. Il analyse les flux financiers reçus par la région et leur allocation vers des activités durables et favorisant l’intégration régionale. Puis, il propose une étude de cas sur le potentiel de la monétisation des écosystèmes naturels pour attirer les investissements et participer à la transformation productive de la région. Il dresse un état des lieux des écosystèmes naturels ainsi que des mécanismes de monétisation existants, puis analyse les principaux défis freinant leur développement. Enfin, ce chapitre propose des politiques publiques permettant d’accroître quantitativement et qualitativement la monétisation des écosystèmes naturels en Afrique centrale.

  • Ce chapitre s’intéresse aux tendances et dynamiques d’investissement en Afrique de l’Est (Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Maurice, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Tanzanie), en prêtant une attention particulière au secteur des énergies renouvelables. Mettant tout d’abord en évidence le rôle clé de l’investissement comme moteur de la récente croissance de l’Afrique de l’Est, il signale toutefois son engagement encore trop limité envers les objectifs de durabilité sociale et environnementale. Il examine le vaste potentiel de la région sur le plan des énergies renouvelables, tout en pointant l’insuffisance des investissements actuels pour répondre aux besoins d’accès à l’énergie de la région. Il passe en revue les principaux obstacles à l’investissement freinant la croissance du marché des énergies renouvelables, et souligne le potentiel des entreprises innovantes pour accélérer leur adoption et contribuer à la transformation productive de la région. Il se clôt enfin par une série de recommandations en vue de stimuler l’investissement dans les énergies renouvelables en Afrique de l’Est.

  • Ce chapitre s’intéresse à la mobilisation d’investissements durables dans les six pays d’Afrique du Nord : Algérie, Égypte, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie. Il analyse les flux financiers reçus par la région, en particulier leur allocation à des activités durables et favorisant l’intégration régionale. Puis, il propose une analyse du potentiel des marchés de la finance durable pour attirer les investissements en faveur de l’action climatique dans la région. Il dresse un état des lieux de la vulnérabilité des économies nord-africaines face au changement climatique et identifie les besoins de financement nécessaires pour un développement durable. Enfin, ce chapitre propose des politiques publiques permettant le développement et l’intégration des marchés de la finance durable en Afrique du Nord.

  • Ce chapitre identifie différents axes d’action à même de renforcer l’investissement durable dans le secteur agroalimentaire de l’Afrique de l’Ouest, retenu en raison de sa forte contribution à l’emploi et à la croissance économique de la région. Il examine tout d’abord les flux d’investissements à destination et en provenance de la région, ainsi que leur répartition entre les différents secteurs et pays (Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo), propose ensuite une analyse approfondie des potentiels et limites du secteur agroalimentaire en Afrique de l’Ouest, et se conclut par une série de suggestions concrètes à l’attention des responsables politiques de la région qui souhaiteraient attirer davantage d’investissements durables.

  • Les données compilées pour cette édition des Dynamiques du développement en Afrique sont accessibles en format tableau et mises à disposition gratuitement sur le site du Centre de développement de l’OCDE (https://oe.cd/AFDD-2023-fr). Elles comprennent de nouveaux indicateurs sociaux et économiques qui apportent un autre éclairage à l’analyse du rapport.