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  • Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (EDR) de l’OCDE, qui est chargé de l’examen de la situation économique des pays membres. La situation économique et les politiques de la Zone Euro ont été évaluées par le Comité le 29 avril 2021. Le projet de rapport a ensuite été révisé à la lumière des débats et approuvé à titre définitif par le Comité plénier le 9 juin 2021. Le projet de rapport du Secrétariat a été établi pour le Comité par Filippo Gori et Álvaro Pinasous la direction de Pierre Beynet. La recherche statistique a été effectuée par Paula Adamczyk, Mauricio Hitschfeld, Markus Schwabe et Patrizio Sicari. Poeli Bojorquez, Jean-Rémi Bertrand, Emily Derry et Alexandra Guerrero ont formaté et mis en page le rapport. La précédente Étude consacrée à la Zone Euro a été publiée en juin 2018. Les informations sur les précédentes Études et sur la manière dont les Études ont été préparées sont disponibles sur le site www.oecd.org/fr/economie/etudes/

  • La zone euro a réagi de manière vigoureuse à la crise et une reprise rapide s’est ensuivie, mais des risques subsistent.

  • Plus de dix ans après la crise financière mondiale, l’union monétaire est confrontée aujourd’hui à un défi de nature différente : au printemps 2020, la pandémie de COVID-19 a contraint la plupart des pays de la zone euro à suspendre une partie de leurs activités économiques, ce qui a fait basculer la zone dans une récession d’une nature et d’une ampleur inédites. Les vagues ultérieures d’infections a provoqué une nouvelle contraction, cependant moins prononcée, des économies de la zone euro, ce qui a encore aggravé les conséquences socioéconomiques de la crise. Plus d’un an après le début de la pandémie, les contaminations ont reflué, grâce aux ambitieuses campagnes de vaccination menées, mais le risque d'une nouvelle aggravation de la situation sanitaire causée par l'apparition de nouveaux variants du virus ne peut pas être écartée.

  • Au cours de la première décennie de l’union monétaire, les fluctuations conjoncturelles dans les pays de la zone euro étaient relativement synchrones et d’ampleur similaire. Cette coïncidence a disparu au cours des turbulences financières de 2008 et de la crise de la dette souveraine dans la zone euro qui s’est ensuivie, période pendant laquelle les principales faiblesses de l'architecture de la zone euro sont apparues au grand jour. La reprise a aidé à réduire les disparités entre les pays concernant le chômage et les écarts de production, mais les pays les plus durement touchés par la crise ont mis beaucoup plus de temps à se redresser et, dans certains cas, les conséquences négatives de ces chocs sont devenues endémiques. La crise liée au COVID-19 pourrait entraîner une résurgence de la désynchronisation conjoncturelle au sein de la zone euro, risquant d’exacerber les divergences économiques entre les États membres et mettant à l’épreuve la stabilité macroéconomique de l’union monétaire. La divergence des trajectoires conjoncturelles dans les pays de la zone euro trouve son origine dans la diversité de leurs structures économiques et de leurs institutions. Cela étant, ces différences sont amplifiées par les particularités de l’architecture de la politique économique de l’union monétaire – telles que l’absence d’un mécanisme commun de stabilisation budgétaire – et par les frictions persistantes affectant le fonctionnement du marché du travail et du marché financier communs. Il est indispensable de réformer le cadre de la politique économique commune de la zone euro tout en engageant des réformes pour améliorer la mobilité de la main-d’œuvre et des capitaux entre les membres de la zone euro afin de favoriser la convergence conjoncturelle au sein de l’union monétaire.