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Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (EDR) de l’OCDE, qui est chargé de l’examen de la situation économique des pays membres. La situation économique et les politiques de l’Italie ont été évaluées par le Comité le 6 juillet 2021. Le projet de rapport a ensuite été révisé à la lumière des débats et approuvé à titre définitif par le Comité plénier le 22 juillet 2021. Le projet de rapport du Secrétariat a été préparé pour le Comité par Catherine Macleod (économiste principale) et Tim Bulman (économiste) avec la contribution de Ruggero Doino, sous la direction d’Isabelle Joumard (Cheffe de division). Béatrice Guérard a apporté son concours pour les travaux de recherche statistique, et Heloise Wickramanayake et Gemma Martinez pour la mise en forme du document. La précédente Étude consacrée à l’Italie a été publiée en avril 2019. Des informations sur la dernière Étude et les précédentes, ainsi que sur la préparation des Études économiques, sont disponibles à l’adresse suivante : www.oecd.org/fr/eco/etudes.
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Le déclenchement précoce de la pandémie et le niveau élevé des taux de décès ont imposé des confinements rigoureux, qui ont entraîné une forte contraction de l’économie italienne (). Des modalités de confinement modulées selon les régions et de nouveaux modes de travail ont permis d’atténuer l’impact des restrictions sur l’activité depuis lors. La campagne vaccinale, dans le cadre de laquelle la priorité a d’abord été donnée aux plus vulnérables pour alléger les tensions sur le système hospitalier, a été élargie à toutes les personnes de plus de 12 ans.
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La pandémie de COVID-19 a frappé l’Italie de plein fouet, plongeant l’économie dans sa plus profonde récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement s’est donné comme priorités de maîtriser la situation sanitaire et de préserver les moyens de subsistance et soutenir les entreprises en octroyant des aides généreuses. L’économie reprend des couleurs tandis que la campagne de vaccination progresse. La croissance s’est élargie du secteur manufacturier et de l’investissement aux services et à la consommation. Les secteurs des banques et des sociétés non financières se portent mieux qu’au début de la crise de la dette souveraine. Parallèlement aux efforts consentis pour préserver les capacités économiques, cela a contribué au rebond de l’économie.
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Renforcer l’efficacité du secteur public italien est plus urgent que jamais. Il sera essentiel de relancer l’investissement et la productivité, et d’améliorer l’accès des plus vulnérables à des services publics de qualité. La qualité des biens et services publics est hétérogène, ce qui réduit la résilience de l’Italie face aux chocs comme la crise du COVID-19, ainsi que sa capacité à assurer une reprise plus durable et inclusive. L’excès de réglementations, dont la mise en application est par ailleurs onéreuse, accroît les coûts d’exploitation des entreprises. La confiance dans les institutions publiques et la prestation de services publics est l’une des plus faibles des pays de l’OCDE. Au cours des prochaines années, l’Italie aura une occasion unique d’améliorer l’efficacité de son secteur public au travers du Plan de relance et de résilience, du renouvellement des effectifs du secteur public et du potentiel d’innovations technologiques. Le présent chapitre propose des pistes de renforcement de l’efficacité du secteur public en examinant la nature des interventions du secteur public dans l’économie, la manière dont le service public mobilise ses effectifs, fournit biens et services, et exploite les atouts de la numérisation, et les acteurs intervenant à travers les différents échelons administratifs ainsi qu’entre le secteur public et le secteur privé. Il ressort de cette analyse que l’acquisition et le développement des compétences nécessaires par les effectifs, le suivi des performances et la promotion des efforts de coordination seront essentiels pour améliorer les crédits budgétaires et l’environnement réglementaire, et pour assurer une offre de biens et services publics de qualité.