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La reprise économique mondiale est en marche depuis quelque temps, bien que dans un grand nombre de pays le chômage persiste à des niveaux encore élevés. La croissance, bien plus dynamique dans les économies de marché émergentes, demeure faible et inégale dans la majeure partie de la zone de l’OCDE marquée de plus par un récent infléchissement. Néanmoins, à mesure que les marchés des capitaux continuent de se normaliser et que les entreprises et les ménages poursuivent leur désendettement, la croissance estimée devrait progressivement se renforcer dans la zone de l’OCDE en 2011-2012. Dans un pareil contexte, mener à bien la transition d’une reprise soutenue par l’action des pouvoirs publics vers une croissance auto-alimentée relève d’un défi de taille. Avec le retrait des mesures de relance, les politiques devront instaurer un cadre crédible à moyen terme, incluant le secteur financier, afin de stabiliser les anticipations et restaurer la confiance. Pour ce faire, s’appuyer sur la collaboration internationale, et en particulier au sein du G20, semble indispensable.
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L’économie mondiale continue de se redresser, mais les progrès sont devenus plus hésitants. La croissance de la production et des échanges s’est ralentie depuis les premiers mois de l’année avec la disparition de facteurs qui ont temporairement soutenu la croissance, comme les effets stimulants des mesures de relance budgétaire, et n’ont pas encore été totalement remplacés par une dynamique de croissance autonome. Comme les politiques monétaires restent expansionnistes même si les programmes d’assainissement des finances publiques se multiplient, le tassement actuel de la croissance de la production ne devrait pas persister très longtemps.
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La plupart des pays de l’OCDE sont confrontés à d’importants impératifs en matière d’assainissement budgétaire. Dans un contexte où la reprise économique reste fragile et la politique monétaire déjà très sollicitée, de difficiles arbitrages s’imposent entre la croissance à court terme et la consolidation. Des arbitrages sont aussi nécessaires avec d’autres objectifs des politiques publiques, comme l’équité et la croissance à long terme. Des choix difficiles sont à faire qui dépendent en fin de compte de la situation économique et budgétaire des différents pays. Cependant, le choix des instruments utilisés pour améliorer les finances publiques pourrait contribuer à faciliter ces arbitrages, certaines mesures étant de nature à renforcer la croissance à long terme, tout en déterminant aussi les conséquences de l’assainissement en termes d’équité et l’adhésion politique qu’il suscitera.
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