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  • La crise récente s’est répercutée par le biais du commerce extérieur sur l’économie tchèque, mais comme celle-ci n’accusait pas de sérieux déséquilibres sur le plan intérieur, les autorités ont pu prendre des mesures macroéconomiques pour soutenir l’activité et la récession a été de relativement courte durée. Cela étant, la reprise est moins dynamique que dans d’autres pays de la région et le ralentissement économique au niveau mondial, de même que les crises de la dette souveraine, engendrent de nouveaux risques. Le gouvernement devrait donc poursuivre un vaste programme de réforme afin de renforcer la croissance et de la rendre plus résistante aux chocs économiques. Il devrait s’inspirer des recommandations formulées antérieurement pour améliorer l’environnement des entreprises, renforcer le système éducatif, promouvoir l’innovation et accroître la flexibilité du marché du travail.

  • La République tchèque se place au premier rang des économies d’Europe centrale et orientale en termes de PIB par habitant à parité de pouvoir d’achat, et Prague est l’une des capitales les plus riches d’Europe. Cependant, elle est encore loin d’occuper la même place qu’auparavant sur la scène régionale1 et le mouvement de convergence avec les pays les plus avancés de l’OCDE marque le pas depuis quelque temps (graphique 1). D’après des estimations des taux de croissance potentielle, le rythme de convergence en termes réels sur le moyen terme est relativement faible, de l’ordre de 1 % par an, alors qu’il était d’environ 1½ point de pourcentage avant la crise. Cette décélération est imputable au fait que la croissance tendancielle de la productivité du travail s’est ralentie en République tchèque alors qu’elle s’est accélérée dans la zone OCDE.

  • La situation des finances publiques tchèques est globalement saine et la politique budgétaire est prudente. Cependant, le cadre budgétaire n’a pas permis de contenir les dépenses durant la phase ascendante du cycle et il pourrait être renforcé par la mise en place d’un mécanisme indépendant de surveillance des finances publiques. La politique budgétaire gagnerait à avoir un point d’ancrage sous la forme d’un objectif d’endettement explicite, assorti de plafonds de dépenses et d’objectifs de déficit.

  • Caractérisé par une forte intensité de carbone, le système énergétique de la République tchèque est en partie à l’origine de l’un des plus hauts ratios d’émission de gaz à effet de serre (GES) de la zone OCDE. Si les engagements pris dans le cadre de l’UE en matière de réduction des émissions sont la raison la plus évidente et impérative de changer les modes de production et de consommation de l’énergie dans le pays, il est également nécessaire d’agir pour améliorer la sécurité énergétique et la santé publique, ainsi que pour éviter que la réduction des émissions n’ait un impact négatif sur la croissance économique et les niveaux de vie.