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  • L’économie danoise avait retrouvé un niveau proche de son potentiel lorsqu’est intervenu le renversement de la conjoncture au niveau international. Le rythme tendanciel de l’activité s'est un peu ralenti l'an dernier, bien que la décélération effective ait été moindre que ne le donne à penser la progression estimée du PIB de 1¼ pour cent en 2001, la production en 2000 ayant été gonflée par les travaux de reconstruction qui ont fait suite à la tempête de décembre 1999. La croissance en volume des exportations a fortement chuté pour tomber aux alentours de 4 pour cent et l’investissement des entreprises s’est contracté face à la dégradation des perspectives de vente. Néanmoins, la progression de la demande publique et privée a soutenu la demande globale, l’emploi total a continué d'augmenter et le chômage a encore reculé. Le marché du travail restant tendu, les gains horaires se sont accrus de 4¼ pour cent au troisième trimestre...

  • L'économie danoise fonctionne depuis quelques années à un niveau proche de son potentiel. Les mesures fiscales adoptées dans le cadre du dispositif économique « Whitsun package » et couvrant la période 1999 à 2002 ont permis à la fois un « atterrissage en douceur » et un redéploiement ultérieur de l'activité au profit des marchés extérieurs et de l'investissement productif (graphique 1). La consommation privée a fait preuve de faiblesse jusqu'au début de 2001 et la hausse des prix est restée raisonnable, surtout si l'on exclut l'impact des prix de l'énergie. Un solide excédent budgétaire de 2 à 3 pour cent du PIB a pu être dégagé. De plus, l'excédent de balance courante s'accroît régulièrement depuis 1999, contrairement à ce qui s'est passé en 1997 et 1998, lorsque la vigueur de la demande intérieure et les contraintes corrélatives de capacité avaient entraîné des pertes substantielles de parts de marché à l'exportation et une nette dégradation du solde extérieur. Toutefois, le marché du travail est demeuré tendu ; le chômage est tombé en 1997 au-dessous du taux structurel tel qu'estimé par l'OCDE et a continué de baisser légèrement jusqu'à la fin de 2001 (graphique 2). Le fait qu'il y ait pu y avoir à la fois retournement du solde extérieur et recul du chômage illustre bien la réorientation réussie de l'économie...

  • Le présent chapitre examine les progrès réalisés récemment dans la mise en œuvre des réformes structurelles, passe en revue les obstacles et met en évidence les domaines où les efforts doivent être poursuivis en vue d'élargir et d'approfondir le programme de réformes structurelles. Lors de la rédaction de l'Etude précédente, au milieu de 2000, les autorités arrêtaient des plans de réforme de la politique fiscale, du régime de préretraite, des politiques actives du marché du travail et des politiques de la concurrence et de l’énergie. Ces réformes ont pour l’essentiel été mises en œuvre comme prévu et ont permis des avancées sur plusieurs fronts. En particulier, le chômage est revenu à son niveau le plus bas depuis près de trois décennies, alors que l'environnement de faible inflation reste solidement implanté. En outre, aussi bien la balance des opérations courantes que le budget des administrations publiques enregistrent de vigoureux excédents, l'amélioration des finances publiques donnant à penser que le Danemark – bien que se caractérisant déjà par des taux d’activité élevés – se trouve probablement dans une meilleure situation de départ qu’un grand nombre d’autres pays pour gérer les transferts intergénérations qu'implique le vieillissement de la population...

  • L’une des caractéristiques essentielles de l’État protecteur scandinave tel qu’il existe au Danemark réside dans le maillage très serré du filet de protection sociale et dans la fourniture d’un large éventail de services publics gratuits ou quasiment. Un tel système implique presque inéluctablement de fortes dépenses publiques et une redistribution considérable des revenus et de la consommation. Dans ce chapitre, l’analyse de la politique danoise en matière de dépenses publiques part de l’idée que le système actuel jouit d’un large soutien, à tout le moins pour ce qui est de sa conception fondamentale. Néanmoins, une évaluation de la politique de dépenses publiques ne peut pas s’abstenir de traiter des questions qui, de l’avis de nombreux observateurs, touchent aux caractéristiques fondamentales de l’État protecteur. Cela étant, le principal problème n’est pas en l’occurrence de savoir si le niveau des dépenses publiques est adéquat, mais si des mesures convenables ont été prises pour maximiser leur efficience et assurer la maîtrise de l’ensemble des dépenses...