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  • L’économie danoise est en excellente forme, récoltant les fruits de 25 années de réforme bien gérée qui ont assuré des politiques macroéconomiques saines, un marché du travail flexible et un environnement réglementaire favorable à la concurrence. Des facteurs temporaires, comme les recettes tirées de l’exploration pétrolière, ont aussi contribué à la bonne santé des finances publiques. Après quelques années de faible croissance, l’économie a commencé de se redresser à la fin de 2003 et s’est accélérée pour atteindre un taux de croissance du PIB de 3 % en 2005. La consommation privée, les exportations et l’investissement sont en expansion. La confiance des consommateurs frôle son plus haut niveau depuis les records enregistrés il y a trois décennies. Le chômage est tombé à un creux historique et les entreprises s’attendent encore à embaucher davantage dans la plupart des secteurs de l’économie. Jusqu’ici, l’inflation des salaires a été remarquablement faible, mais cette situation pourrait changer rapidement, car des pénuries de main-d’oeuvre sont manifestes dans la construction et pourraient s’étendre à d’autres secteurs.

  • L’économie danoise a enregistré au cours de la période récente des résultats remarquables, se caractérisant par une croissance du PIB supérieure à la tendance, un recul du chômage et des excédents budgétaires et de balance courante élevés. Cependant, comme on le verra dans le présent chapitre, il y a aujourd’hui un risque de surchauffe, notamment dans la mesure où l’orientation monétaire que le Danemark « importe » de la zone euro par le biais de son régime de taux de change fixe est relativement expansionniste compte tenu de la conjoncture. Ce risque est d’autant plus grand que les mouvements des taux d’intérêt se répercutent plus fortement sur l’économie réelle que durant les cycles précédents. L’augmentation rapide des prix des logements – qui ne semblent plus en rapport avec les paramètres fondamentaux – stimule davantage encore la consommation privée. Le présent chapitre examine les options qui devraient permettre d’atténuer les contraintes de capacité à court terme, à savoir la poursuite d’une politique budgétaire prudente et un renforcement de l’offre de main-d’oeuvre. Ces orientations sont également nécessaires pour assurer la viabilité des finances publiques. Le chapitre s’achève par une analyse de la croissance de la productivité et du rôle de l’évolution des termes de l’échange, qui est un aspect de l’influence de la mondialisation sur l’économie.

  • Afin de préserver le système de protection sociale, il faut stimuler l’offre de travail à partir d’un large éventail de sources étant donné que, dans l’avenir, une proportion croissante de la population se trouvera à la retraite. Ce chapitre examine d’abord la situation des travailleurs intégrés. Les Études précédentes ont préconisé des réformes substantielles pour prévenir les départs à la retraite anticipée, et les initiatives étudiées actuellement sont évaluées dans cette optique. En même temps, il conviendrait de faciliter la réinsertion d’un plus grand nombre de personnes qui se trouvent en marge du marché du travail, notamment celles qui sont atteintes d’une maladie de longue durée relativement peu invalidante, qui ont des qualifications limitées ou qui sont issues de l’immigration. Enfin, on examine comment le Danemark pourrait mettre à profit la levée des obstacles à l’entrée de travailleurs des nouveaux États membres de l’UE. Le chapitre 3 aborde deux questions connexes : comment les allégements fiscaux pourraient favoriser un accroissement de l’offre de main-d’oeuvre et quelles mesures prendre pour inciter les jeunes à commencer et achever leurs études plus rapidement.

  • Une des principales faiblesses qui limitent la capacité de l'économie danoise à tirer parti de la mondialisation réside dans le rythme étonnamment lent des progrès réalisés en matière de formation de capital humain. Quatre-vingt-six pour cent seulement des personnes âgées de 25 à 34 ans ont au moins achevé le deuxième cycle de l'enseignement secondaire, soit le taux le plus faible parmi les pays nordiques. La proportion d'une cohorte de jeunes qui suit des études supérieures est relativement élevée. Toutefois, étant donné que ces études commencent généralement à l'âge de 23 ans et qu'elles s'étalent sur une longue période, le nombre d'années restant pour récolter les fruits de ces qualifications sur le marché du travail est insuffisant. Dans ce chapitre sont examinées les initiatives prises par les autorités en vue d'améliorer la qualité de l'enseignement, puis étudiés de manière approfondie les moyens pouvant être mis en oeuvre pour renforcer les incitations à l'acquisition de capital humain et à son utilisation.

  • Ce chapitre s’intéresse aux moyens permettant de remplacer l’intervention coûteuse de l’État sur le marché danois du logement par des mécanismes davantage axés sur le marché et d’atteindre ainsi les objectifs des pouvoirs publics de manière plus efficace et plus ciblée. Il décrit tout d’abord les caractéristiques institutionnelles du secteur du logement, puis évalue l’ensemble des aides dont celui-ci bénéficie sous forme de dépenses publiques directes et d’avantages fiscaux indirects. On y examine notamment comment des ressources publiques pourraient être dégagées à d’autres fins plus déterminantes pour préserver l’État providence dans une société vieillissante. Le chapitre analyse ensuite le régime d’encadrement des loyers applicable aux logements locatifs privés et sociaux et examine les moyens de lui conférer davantage de souplesse. La dernière partie du chapitre traite des logements occupés par leur propriétaire, et en particulier des améliorations pouvant être apportées au plan d’occupation des sols et aux incitations municipales afin d’accroître l’élasticité de l’offre de logements. Elle analyse également les innovations intervenues dans le financement hypothécaire.