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  • Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (Comité EDR), qui est chargé de l’examen de la situation des pays membres.

  • Le Danemark est très bien placé au regard de plusieurs dimensions du bien-être. Néanmoins, la faible croissance de la productivité qui a caractérisé les deux dernières décennies a contribué à un creusement de l’écart de revenu par rapport aux économies de tête de l’OCDE. Remettre durablement la productivité sur une trajectoire de croissance plus soutenue constitue pour le Danemark un enjeu majeur, qui exige des autorités qu’elles ne relâchent pas leurs efforts de réforme structurelle.

  • À maints égards, le Danemark se trouve dans une situation favorable en comparaison internationale. Il a été classé à plusieurs reprises comme la nation la plus heureuse du monde d’après le sondage mondial Gallup (Helliwell et al., 2013) et jouit d’un niveau élevé de bien-être au regard de nombre de critères (). Les résultats du marché du travail sont meilleurs que la moyenne et s’accompagnent d’un équilibre remarquable entre vie professionnelle et vie privée, d’une faible inégalité et d’un bon niveau d’éducation et de compétences. La qualité environnementale est élevée, tout comme l’engagement civique et la confiance dans les institutions (OCDE, 2013a). Les finances publiques sont aussi relativement saines, avec un rapport de la dette au PIB et un déficit budgétaire peu importants malgré les chocs subis ces dernières années. L’inflation est restée faible et stable. Ces résultats sont le fruit de politiques et d’institutions solides.

  • La productivité danoise n’a progressé que modérément au cours des deux dernières décennies, comparativement aux périodes passées et à d’autres pays, malgré des politiques et des institutions solides. En outre, le Danemark a perdu des parts de marché à l’exportation. Le pays doit poursuivre ses efforts pour tirer parti des retombées positives de la mondialisation, ce qui contribuerait à stimuler la croissance de la productivité. Il faudrait également promouvoir la concurrence en supprimant les obstacles réglementaires et en améliorant les procédures de marchés publics. En outre, les politiques d’innovation doivent gagner en efficacité et prendre davantage en compte l’importance croissante du secteur des services et du capital intellectuel. L’intégration des petites et moyennes entreprises dans les marchés mondiaux pourrait être renforcée en améliorant leur accès aux financements et en développant la culture entrepreneuriale.

  • Les études montrent que le Danemark se situe proche ou légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour ce qui est des compétences des étudiants et des adultes, alors même qu’il dépense plus que nombre d’autres pays de l’OCDE au titre de l’éducation, des politiques du marché du travail et de la formation des adultes. La croissance peu dynamique de la productivité au cours des deux dernières décennies amène à s’interroger sur les moyens d’améliorer les compétences et de les utiliser de façon plus efficace pour assurer une croissance plus forte et plus inclusive. Une amélioration des performances de la scolarité obligatoire et de l’enseignement supérieur contribuerait à l’acquisition par tous les étudiants des compétences voulues. Faire en sorte que les adultes développent leurs compétences est un autre enjeu clé, qui implique le renforcement du système de formation. Des réformes de la fiscalité et des modalités de fixation des salaires dans le secteur public encourageraient une meilleure répartition des compétences dans l’ensemble de l’économie. Enfin, pour activer plus généralement les compétences, les réformes visant à accroître le taux d’activité devraient se poursuivre et l’efficacité des politiques d’activation du marché du travail devrait être encore accrue.