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  • Ces dernières années, la croissance du PIB italien a été inférieure à la moyenne pour la zone euro et la productivité totale des facteurs a très peu progressé, en étant même parfois négative. L'OCDE estime que, peut-être temporairement, le taux de croissance potentielle du PIB est tombé à moins de 1½ pour cent. La hausse des prix à la consommation a été plus rapide que dans la zone euro et les coûts unitaires relatifs de main-d'oeuvre ont fortement augmenté aussi bien dans les secteurs tournés vers l'économie intérieure que dans ceux orientés vers l'extérieur.

  • Le présent chapitre est consacré à la performance économique récente de l’Italie et à ses liens avec les politiques structurelles. Le chômage a accusé un net recul du fait de l’utilisation plus intensive de la main-d’oeuvre qui a suivi les réformes engagées sur le marché du travail. Cependant, en dépit d’une forte expansion de l’emploi, la croissance de la production a été bridée par un ralentissement marqué de la progression de la productivité totale des facteurs.

  • Le présent chapitre examine les mesures actuellement prises par le gouvernement italien pour améliorer la viabilité des finances publiques tout en étayant la croissance économique par le biais de la politique budgétaire. Il s’agit essentiellement de réduire les dépenses structurelles et de limiter la fraude fiscale, en portant l’excédent primaire au niveau retenu comme objectif dans le Programme de stabilité de l’Italie et en rendant possible une baisse des taux d’imposition et une augmentation des dépenses au titre des infrastructures et du capital humain.

  • Le fonctionnement des marchés italiens des capitaux et des produits a connu des mutations considérables depuis les années 90. Les ménages ont reporté leur épargne sur les marchés des actions et des obligations de sociétés. Toutefois, ils ont subi les effets d’une série de défaillances d’emprunteurs qui ont mis en relief l’urgence d’une amélioration des procédures de faillite, du gouvernement d’entreprise et de la surveillance du marché des capitaux.

  • C'est seulement depuis dix ans que l'Italie connaît une forte immigration. La plupart de ces immigrants entrent illégalement dans le pays, malgré les changements apportés à la législation, qui ont débouché sur des quotas; une série de mesures de régularisation a toutefois conféré à de nombreux immigrants un statut juridique en bonne et due forme.

  • L’Italie connaît un important déficit de capital humain par rapport à la moyenne de l’OCDE, avec des taux relativement bas d’achèvement des études secondaires et surtout tertiaires,; des résultats décevants aux tests du PISA malgré des dépenses élevées pour le secondaire; un fort exode des cerveaux vers les États-Unis et le Royaume-Uni, mais très peu d’étudiants étrangers en Italie; de faibles dépenses et des problèmes organisationnels dans les universités italiennes et les établissements de recherche; un faible nombre de chercheurs et une activité de R-D à la traîne, en particulier dans le secteur privé.