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  • Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement de l’OCDE, qui est chargé de l’examen de la situation économique des pays membres.La situation économique et les politiques de la Nouvelle-Zélande ont été évaluées par le Comité le 23 avril 2013. Le projet de rapport a ensuite été révisé à la lumière de la discussion et finalement approuvé par le Comité plénier le 14 mai 2013.Le projet de rapport du Secrétariat a été établi pour le Comité par Alexandra Bibbee et Calista Cheung sous la direction de Peter Jarrett. La recherche statistique a été assurée par Françoise Correia.L’Étude précédente de la Nouvelle-Zélande a été publiée en avril 2011.

  • L’économie néo-zélandaise commence à repartir quelque peu à la hausse, la reconstruction post-sismique, l’investissement des entreprises et les dépenses des ménages s’accélérant. Des risques pour la croissance subsistent toutefois, du fait du niveau de l’endettement privé, de la faiblesse de la demande extérieure, d’importants déséquilibres extérieurs, de l’instabilité des termes de l’échange, d’une grave sécheresse et d’un taux de change qui semble surévalué. Le principal enjeu structurel va être de créer les conditions qui inciteront à un transfert de ressources vers des sources de prospérité plus durables. Le revenu par habitant se situe bien en deçà de la moyenne de l’OCDE et la croissance de la productivité est en berne depuis longtemps. Le relèvement durable et équitable des niveaux de vie va nécessiter des réformes structurelles pour améliorer les chiffres de la productivité et la qualité du capital humain.

  • Les perspectives de l’économie néo-zélandaise en 2013 et au-delà sont plus favorables que ce que l’on a observé jusqu’ici depuis la reprise. Les retombées négatives de la situation internationale pourraient s’estomper peu à peu à mesure que la croissance mondiale repart. Les investissements dans la construction devraient y contribuer compte tenu des chantiers de reconstruction dans la région du Canterbury et, plus généralement, d’un raffermissement de l’immobilier. En attendant, les banques ont continué de consolider leur position en fonds propres, un signe de bon augure pour la stabilité future. La politique budgétaire suit une trajectoire constante de rigueur, ce qui est la bonne réponse. Compte tenu d’une inflation qui demeure très basse, les responsables de la politique monétaire peuvent apporter une aide à court terme tout en surveillant les risques liés à des prix de l’immobilier élevés et à l’endettement des ménages.

  • Alors que sa population active vieillit et que les grandes économies s’orientent vers la production de biens et services apportant une plus grande valeur ajoutée, il va devenir de plus en plus difficile pour la Nouvelle-Zélande de rester compétitive sur la scène mondiale et de maintenir un niveau de vie élevé. À l’avenir, la croissance devra s’appuyer de plus en plus sur les gains de productivité, et les ressources devront être consacrées à des activités qui font davantage appel aux qualifications, aux technologies et aux actifs incorporels. Le renforcement des liaisons internationales, déterminant pour surmonter l’éloignement géographique, nécessitera une amélioration de l’infrastructure des technologies de l’information et de la communication, ainsi qu’une innovation tirant parti de la solide base de connaissances du pays dans le secteur primaire de l’économie. S’il continue à relever les niveaux de qualification ainsi que l’âge du départ à la retraite, le pays pourra compenser les effets du vieillissement de la population. En augmentant l’épargne nationale, notamment en visant un taux d’épargne publique plus élevée, il réduira les taux d’intérêt réels relatifs irréductiblement élevés ainsi que la surévaluation persistante du taux de change réel, qui peuvent nuire à l’activité économique. Pour rendre la croissance plus durable, il devra investir les recettes de l’extraction des ressources non renouvelables au bénéfice des générations futures, et consacrer davantage d’efforts à l’atténuation des dommages qu’entraîne l’activité économique pour le capital naturel, et notamment la qualité de l’eau.

  • Le marché du travail néo-zélandais est l’un des plus flexibles de la zone OCDE, et l’un de ceux qui affiche les meilleurs résultats pour l’emploi des jeunes. Néanmoins, les débouchés professionnels sont largement déterminés par la formation initiale, autre domaine dans lequel la Nouvelle-Zélande se montre performante et novatrice à de nombreux égards. Les résultats moyens obtenus à l’enquête PISA font partie des plus élevés de la zone OCDE, mais la dispersion des scores est également importante, ce qui donne à penser qu’une proportion non négligeable d’élèves est en situation d’échec. De manière générale, les personnes issues d’un milieu défavorisé n’ont pas de bons résultats scolaires. Ces handicaps rencontrés au stade de la formation initiale se manifestent par des taux élevés d’abandon scolaire et de chômage chez les jeunes, qui limitent grandement leurs chances dans la vie. De fait, la persistance intergénérationnelle des résultats en matière d’éducation et d’emploi ressort comme étant très élevée. D’un point de vue économique et social, il sera essentiel de développer davantage le capital humain du groupe démographique constitué par les minorités ethniques, en croissance rapide. Il convient d’améliorer la qualité de l’enseignement, et notamment d’accorder davantage d’attention à la diversité des besoins et méthodes d’apprentissage des élèves pour les maintenir à l’école. Autre problème connexe, il semble y avoir un décalage important entre la nature des compétences acquises dans le système éducatif et de celles demandées par les employeurs. Le développement de l’apprentissage pourrait permettre d’élever les niveaux de compétences des jeunes et de les aligner plus étroitement sur les besoins de l’économie. Tout ceci aura une incidence importante sur l’ambition que s’est donnée le gouvernement d’assurer une croissance solide et durable, porteuse d’une élévation des niveaux de vie et de chances égales pour tous.