Table of Contents

  • This Survey is published on the responsibility of the Economic and Development Review Committee (EDRC) of the OECD, which is charged with the examination of the economic situation of member countries.The economic situation and policies of the Slovak Republic were reviewed by the Committee on 22 October 2012. The draft report was then revised in the light of the discussions and given final approval as the agreed report of the whole Committee on 13 November 2012.The Secretariat’s draft report was prepared for the Committee by Caroline Klein under the supervision of Andreas Wörgötter. Statistical assistance was provided by Béatrice Guérard. The Survey also benefitted from consultancy work by Robert Price, Gabriel Machlica, štefan Kišš, Matej šiškovič and Jarko Fidrmuc.The previous Survey of the Slovak Republic was issued in November 2010.

  • L’économie slovaque s’est très fortement redressée après la crise économique et financière mondiale et restera l’une des plus solides de l’OCDE. Pour autant, le niveau des créations d’emplois est décevant, la demande intérieure reste en demi-teintes et les moteurs de la croissance risquent de s’essouffler. La marge budgétaire dégagée pendant la période précédant l’adhésion à la zone euro a rapidement fondu pendant la crise et la dette publique s’est accrue de façon considérable depuis 2008. Les principales priorités consistent aujourd’hui à rétablir les finances publiques tout en stimulant les facteurs intérieurs de croissance et en assurant le financement de postes visant à promouvoir la croissance, tels que l’éducation et les politiques actives du marché du travail. Le gouvernement a mis sur pied un programme de consolidation crédible pour stabiliser la dette, mais les problèmes de viabilité budgétaire à long terme ne sont toujours pas résolus. On trouvera dans la présente Étude économique des recommandations sur les moyens permettant d’améliorer le cadre budgétaire, de relever les performances du marché du travail et de renforcer les résultats du système éducatif.

  • Après une profonde récession, la Slovaquie a connu une reprise vigoureuse et plus rapide que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Cette performance témoigne de la capacité de l’économie slovaque, fortement dépendante des exportations, à conjuguer accélération de la hausse de la productivité et modération des salaires, ce qui lui a permis de regagner en compétitivité internationale. En revanche, la progression du PIB est restée très en deçà de ses niveaux passés et les déséquilibres structurels, notamment les disparités régionales du marché du travail, les écarts fiscaux et la dépendance à l’égard des investisseurs étrangers, sont devenus plus voyants (graphique 1). Comme dans la plupart des pays de l’OCDE, la crise de 2008-09 et ses retombées ont engendré des besoins d’assainissement budgétaire considérables et la dette a fortement augmenté. Le rétablissement de la compétitivité a soutenu les exportations, vitales pour le pays. À l’inverse, la faiblesse de la demande intérieure a pesé sur l’activité économique car le marché du travail demeure sous tension et des mesures d’assainissement énergiques ont été mises en place.

  • Le défi pour la politique budgétaire est d’assainir les finances publiques d’une manière qui soutienne la reprise fragile et protège les dépenses dans des domaines permettant de reprendre une trajectoire de forte croissance tendancielle et de poursuivre le rattrapage en termes de niveau de vie. Bien que les règles fiscales récemment établies aient considérablement amélioré le cadre budgétaire, un renforcement de la discipline budgétaire de moyen terme sera nécessaire pour éviter une politique budgétaire procyclique. Accroître l’efficacité du recouvrement des impôts, reformer la fiscalité en faveur d’impôts moins distorsifs et mieux utiliser les fonds de l’UE disponibles pourrait également aider à une consolidation budgétaire favorable à la croissance. Enfin, il reste encore beaucoup à faire pour assurer une hiérarchisation adéquate des dépenses et une utilisation efficace des revenus publics. En particulier, le développement des capacités analytiques de suivi et d’évaluation dans les ministères devraient contribuer à freiner les dépenses inutiles.

  • Les résultats scolaires sont inférieurs à la moyenne de l’OCDE et sont trop tributaires de l’origine socio-économique des élèves. Le taux de chômage est élevé et le processus de transition de l’école à la vie active ne fonctionne pas bien. Les dépenses d’éducation et de politiques actives du marché du travail sont très faibles par rapport aux normes internationales. Alors que des réformes sont en cours dans ces deux domaines, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour soutenir les facteurs domestiques de croissance. Au moment de la consolidation budgétaire, ces deux domaines doivent au moins être protégés contre les coupes budgétaires alors que toutes les possibilités de gains d’efficacité doivent être saisies. Notamment en raison du niveau élevé de chômage de longue durée, l’accent devrait être mis sur les politiques d’activation, en particulier sur les services de placement, qui sont actuellement sous-financées, mais aussi insuffisamment évaluées. Les résultats scolaires et donc les futures performances sur le marché du travail pourraient être améliorés par la réaffectation des ressources aux activités d’enseignement, en particulier pour les élèves défavorisés. Le développement de la formation en milieu professionnel devrait également faciliter la transition de l’école à la vie active.