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La politique économique devrait continuer à soutenir la croissance, pallier les défaillances du système financier et assurer la viabilité budgétaire à long terme. La politique monétaire devrait continuer à étayer la reprise. Des décisions législatives sont requises pour éviter qu’en 2013, la politique budgétaire « n’aille droit dans le mur » sous l’effet de l’expiration prévue des allègements fiscaux et des réductions automatiques de dépenses, mais aussi pour continuer à réduire progressivement le budget fédéral de façon à infléchir à la baisse le ratio dette-PIB au niveau fédéral et à rétablir la viabilité des finances publiques. Les États-Unis se sont employés à réduire le risque d’apparition de crises financières, notamment grâce à l’adoption de la loi Dodd-Frank, qu’il convient de mettre intégralement en œuvre. En outre, la Réserve fédérale et d’autres agences des États-Unis chargée d’une mission financière recherchent, en coopération avec des instances de réglementation d’autres pays, des moyens de traiter les vulnérabilités mises au jour par la crise. Les institutions bancaires devraient continuer à consolider leurs fonds propres, et les efforts d’amélioration des outils d’analyse et des systèmes d’information permettant de suivre les risques qui pèsent sur le système financier devraient être poursuivis.
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La politique monétaire devrait continuer à soutenir la reprise. La législation actuelle devrait être modifiée de manière à éviter en 2013 une contraction budgétaire brutale qui mettrait la reprise en péril. L’assainissement des finances publiques devrait plutôt se poursuivre à un rythme progressif, et devrait être mis en œuvre dans le cadre d’un engagement visant à renouer à moyen terme avec la viabilité budgétaire.
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Aux États-Unis, la reprise économique est en train de passer à la vitesse supérieure. Les dépenses de consommation, faibles pendant l’essentiel de 2011, se sont accélérées et les investissements des entreprises continuent à afficher une progression robuste. Parallèlement, l’investissement résidentiel donne quelques signes de reprise durable. Sur le marché du travail, le rythme de la croissance de l’emploi a augmenté au début de l’année et les demandes initiales d’indemnisation du chômage sont revenues aux alentours des niveaux observés avant la récession (). Bien qu’encore élevé, le taux de chômage a chuté de près de 2 points de pourcentage par rapport à son niveau record de 2009.
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Bien que la création d’emplois ait repris, les effets de la récession se font toujours sentir sur le marché du travail. La durée du chômage reste très élevée et beaucoup ont cessé de chercher un emploi. Compte tenu du caractère largement conjoncturel de cette situation difficile, les autorités devraient donner à court terme la priorité au soutien de la demande. Mais il faut également prendre des mesures pour faciliter le retour à l'emploi, car le risque existe que le niveau élevé du chômage de longue durée et la faiblesse du taux d’activité deviennent des problèmes structurels. Il convient de mettre davantage l’accent sur les mesures d’incitation à la reprise d’un travail afin d’aider les chômeurs à rechercher un emploi ou à trouver des programmes de formation adéquats. À plus long terme, l’éducation et la formation vont jouer un rôle clé dans l’amélioration des compétences et des salaires de la main-d’œuvre. C'est pourquoi des réformes du système éducatif s'imposent pour améliorer le taux de réussite à tous les niveaux d'études. Une formation professionnelle de qualité peut aussi permettre de développer les compétences des diplômés de l'enseignement secondaire. Réduire les obstacles financiers et autres qui empêchent l’accès à l’éducation serait un moyen d’augmenter les taux de réussite dans l'enseignement supérieur, et améliorer le système des community colleges permettrait, à un coût raisonnable, d’offrir à davantage de personnes la possibilité de suivre des études supérieures dans des conditions financièrement accessibles. Enfin, des réformes de l'assurance invalidité sont nécessaires pour diminuer la dépendance à l'égard de ce régime et encourager le retour sur le marché du travail.
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Le système d’innovation des États-Unis possède de nombreux atouts, en particulier des universités de recherche de rang mondial et des entreprises dynamiques dans les secteurs à forte intensité d’innovation. Cependant, certaines failles commencent à apparaître, notamment en termes de formation du capital humain, de brevets et d’activité manufacturière, et les investissements publics en faveur de la R-D et des universités de recherche risquent de pâtir des réductions budgétaires. Pour les décideurs américains, réactiver la dynamique de l’innovation est devenu une priorité. À cette fin, il importe que le gouvernement fédéral et les exécutifs des États continuent de soutenir financièrement la création de connaissances. Il faudrait améliorer le niveau de qualification de la main-d’œuvre, en particulier dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), et prendre des mesures pour assurer la mise en place de conditions-cadres plus favorables au développement de la fabrication de pointe. La récente réforme des brevets représente un grand pas dans la bonne direction, mais elle doit être poursuivie en garantissant qu’en cas d’atteinte à un brevet, les critères juridiques sur lesquels se fondent les tribunaux pour prendre des décisions conservatoires et accorder des dommages-intérêts reflètent les pratiques effectives des entreprises et les contributions relatives des composantes brevetées des technologies complexes.