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  • La Direction de l’éducation de l’OCDE aide les économies membres et non membres à optimiser les compétences de leur capital humain et social et à rationnaliser les systèmes d’éducation et de formation dans le but de se forger un avenir dynamique et durable. Il s’agit donc de préparer les apprenants à un monde où les mutations se font chaque jour plus rapides. Les questions essentielles qui se posent sont les suivantes : comment adapter les compétences aux nouveaux besoins, comment stimuler l’innovation, comment doter les enseignants des moyens indispensables pour le 21e siècle et comment renforcer les bénéfices sociaux de l’éducation. Nous encourageons les pays à comparer leurs performances et leurs expériences et à apprendre les uns des autres.

  • Pays de l’OCDE et pays partenaires : Les sources et les dates des données utilisées dans la présente publication étant très diverses, la liste des pays membres de l’OCDE n’est pas strictement la même dans toutes les entrées. Celles-ci couvrent les 33 pays qui étaient membres de l’OCDE lors de la préparation de ce rapport, ainsi qu’un certain nombre de pays et territoires partenaires. Israël et la Slovénie sont récemment devenus membres de l’OCDE et sont donc inclus dans la liste des pays membres mais pas dans le calcul des moyennes de l’OCDE.

  • Ce document s’appuie principalement sur les travaux produits par l’OCDE depuis la création de la Direction de l’éducation en 2002, et surtout depuis trois-quatre ans. Le contexte dans lequel il a été préparé est présenté dans l’avant-propos, signé par Barbara Ischinger, directrice de la Direction de l’éducation. Ce rapport est établi à partir de la production de la Direction de l’éducation qui est destinée au public, c’est-à-dire à partir des analyses et des conclusions déjà publiées. Seules ont été reprises les constatations d’ordre général sur les évolutions, les politiques ou les pratiques intéressant la plupart des pays de l’OCDE. Ne sont donc pas pris en considération : les études ou examens portant sur des pays en particulier ; les publications qui, bien que présentant un échange d’informations sur des pratiques porteuses de promesses, ne dégagent pas de conclusions analytiques d’ordre général; les projets d’activité et de programme; les exposés apportant des précisions sur certains problèmes, défis ou questions.

  • La participation à l’éducation des enfants de trois et quatre ans est maintenant relativement élevée, bien que la couverture représente un tiers de ce groupe d’âge ou même moins dans plusieurs pays de l’OCDE. L’éducation et l’accueil des jeunes enfants (EAJE) bénéficie d’un rang de priorité dans les pays de l’OCDE et fait l’objet d’études, présentes et passées, de la part de l’OCDE. En 2006, l’OCDE a publié une étude de premier plan – Petite enfance, grands défis II : Éducation et structures d’accueil dont proviennent nombre de conclusions présentées ici – qui s’est prolongée depuis sous la forme d’un réseau international dont l’action est continue. On note des différences importantes entre les systèmes, entre ceux qui mettent l’accent sur la « préparation à l’école » et ceux qui privilégient une pédagogie sociale plus large, entre ceux qui font principalement appel aux fonds publics et ceux qui recourent aux ressources financières privées des ménages. L’éducation et les soins aux enfants prennent également une place différente. Améliorer la qualité de l’EAJE constitue une question universelle, tout comme une meilleure contribution de l’EAJE à l’équité.

  • Des investissements considérables ont été consacrés à l’enseignement scolaire dans les pays de l’OCDE, y compris dans les salaires des enseignants. On observe des points communs ainsi que des différences notables, comme par exemple au niveau des croyances des enseignants (comme l’ont démontré les enquêtes TALIS sur les enseignants et la direction) et de l’utilisation du temps scolaire. Depuis l’étude de 2005 Le rôle crucial des enseignants, de nombreux travaux de l’OCDE ont analysé les caractéristiques des apprenants et de l’apprentissage ainsi que des enseignants et étudié comment améliorer la direction des établissements scolaires. Les données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) ont permis des analyses sur des aspects spécifiques de l’enseignement scolaire, tels que la perception de l’environnement par les élèves et la connaissance de l’environnement. Les travaux portant sur le rôle éducatif des technologies ont montré l’importance de leur usage à domicile pour les résultats scolaires. Les orientations relatives à l’enseignement scolaire soulignent le besoin de professionnaliser et d’innover, ce qui implique des réformes pour que l’apprentissage efficace soit placé au coeur de l’enseignement scolaire, au lieu de se contenter de modifier les structures et les systèmes administratifs. L’OCDE continue à promouvoir et analyser les bâtiments scolaires bien conçus et sûrs.

  • Les analyses de l’OCDE ont largement examiné les questions, les dispositifs et les politiques en rapport avec les transitions au-delà de la scolarité obligatoire. La poursuite des études au moins jusqu’à l’achèvement du deuxième cycle du secondaire est de plus en plus la norme dans l’ensemble de la zone de l’OCDE. À côté d’évolutions communes, il existe des différences très nettes concernant par exemple les proportions relatives de jeunes qui s’orientent vers des filières générales ou professionnelles, ou encore la possibilité d’associer formation et emploi. L’enseignement et la formation professionnels, qui ont été quelque peu négligés par rapport à l’enseignement général et aux programmes de niveau universitaire et qui souvent ne répondent pas de manière satisfaisante aux attentes du marché du travail, ont fait l’objet d’études récentes de l’OCDE, débouchant sur une nouvelle publication, « Learning for Jobs ». Dans les orientations pour l’action publique, l’OCDE a souligné la nécessité d’accroître le nombre, la diversité, la pertinence et la transparence des différentes filières, de les intégrer dans une perspective de formation tout au long de la vie et de protéger dans le même temps les personnes les plus vulnérables tandis que d’autres s’orientent vers des études plus poussées et accèdent à l’emploi.

  • L’enseignement supérieur (ou tertiaire) a connu un développement très rapide dans tous les pays; ainsi, au lieu d’être accessibles à une minorité de privilégiés, les études supérieures sont suivies désormais par la majorité de chaque nouvelle cohorte. De grandes tendances s’observent dans la zone de l’OCDE, notamment l’internationalisation grandissante du marché de l’enseignement supérieur et la plus grande institutionnalisation de l’assurance qualité. Malgré des coûts individuels de plus en plus élevés, l’enseignement supérieur reste principalement une entreprise publique dans la plupart des pays. Parmi les travaux de premier plan consacrés par l’OCDE à l’enseignement supérieur, on peut citer des travaux sur l’internationalisation, un examen approfondi de l’enseignement supérieur, du rôle local des établissements d’enseignement supérieur (EES), de l’avenir de l’enseignement supérieur et une étude de faisabilité sur l’évaluation des performances de l’enseignement supérieur (AHELO). Dans ses orientations pour l’action publique, l’OCDE met en avant le besoin de développer et d’oeuvrer dans le sens de visions stratégiques, de veiller à ce que l’assurance qualité soit un instrument d’amélioration et de responsabilisation, et d’utiliser le partage des frais entre l’État et les étudiants comme principe pour financer le secteur.

  • Ce chapitre tire ses informations de sources très diverses afin d’étudier plus en détail les données factuelles et les recommandations relatives à l’éducation et à la formation des adultes, ainsi qu’à la formation tout au long de la vie. Il rassemble les résultats d’études sur des individus dans la population adulte, des informations sur les systèmes éducatifs, des données sur les entreprises et les résultats d’études sur le processus de vieillissement. On observe de grandes différences entre les pays où les apprentissages organisés constituent une activité normale parmi les adultes et ceux où elle est beaucoup moins normale. La plus grande partie de cette éducation se rapporte à des formations non formelles liées au travail. Dans le secteur de l’enseignement formel, on trouve des pays caractérisés par une très faible proportion d’adultes plus âgés. Les études sur le vieillissement montrent clairement les bénéfices de la formation continue. Ce chapitre présente les résultats et les conclusions des études de l’OCDE portant sur les domaines clés que sont le financement (et plus spécifiquement le co-financement), l’orientation, la reconnaissance de l’éducation non formelle et les systèmes de certification, certains remontant au milieu des années 2000.

  • Les travaux de l’OCDE ont permis de générer des informations extrêmement riches sur les résultats de l’éducation, en particulier avec les enquêtes PISA, que ce chapitre présente. Ils examinent le niveau des jeunes de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences ainsi que dans des domaines de compétence liés, en les associant à des données contextuelles. L’éducation est également mise en relation avec le niveau d’emploi et de revenus, les principales constatations étant rapportées dans ce chapitre. L’analyse de la rentabilité de l’éducation est également approfondie au sein de l’Organisation, avec des résultats confirmant l’impact positif d’un niveau plus élevé d’études sur un certain nombre de paramètres, incontestablement pour l’individu mais aussi pour l’économie en général. L’impact de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants et de l’enseignement professionnel est tout aussi positif. Les travaux relatifs à la rentabilité sociale de l’éducation étudient l’influence de l’éducation sur la santé, la participation civique, l’engagement social et les résultats économiques.

  • L’analyse de l’actualité et des politiques touchant à l’équité est une priorité sous-jacente dans une grande partie des travaux que consacre l’OCDE à l’éducation. On a souligné la persistance d’un phénomène inégalitaire, et grâce à des collectes internationales de meilleure qualité, on a pu analyser des données relatives à un grand nombre de groupes d’apprenants et à leur expérience éducative. Les dimensions et les groupes comprennent le genre, l’âge, le statut d’immigrant, les besoins spécifiques et les origines sociales et couvrent la formation formelle et non formelle pour adultes de même que l’enseignement scolaire, l’enseignement professionnel et l’enseignement supérieur. Des analyses récentes de l’OCDE ont également étudié la nature de la « fracture numérique ». Les résultats et les recommandations d’une étude internationale à grande échelle consacrée à l’équité dans l’éducation, publiée en 2007 – « En finir avec l’échec scolaire » – sont présentés ici. Ce chapitre résume les orientations pour l’action publique prometteuses élaborées sur la base d’études publiées depuis, portant entre autres sur l’éducation des immigrants, la diversité culturelle et la formation des enseignants ainsi que sur les adultes dans des programmes de base de numératie et de littératie.

  • On reconnaît depuis peu le rôle clé de la gestion de la recherche et des connaissances en matière de pratiques et de politiques d’éducation. Le volume de R-D pertinente sur l’éducation est assez faible, malgré les liens évidents qui existent entre éducation et connaissance, et les ressources ont fortement manqué pour développer et exploiter la base de connaissances à la source de meilleures pratiques et de politiques efficaces. De même, les changements introduits dans l’éducation le sont souvent pour des considérations de court terme, alors que l’éducation est intrinsèquement une mission de longue haleine. Enrichir la base de connaissances et stimuler l’innovation ont été des objectifs des politiques mises en place dans un certain nombre de pays. Les travaux relatifs aux systèmes de R-D sur l’éducation, à la gestion des connaissances, aux pratiques innovantes et aux nouveautés systémiques, à la réflexion prospective et à l’élaboration des politiques et des pratiques à partir des réalités observées ont été nombreux, certains ayant été menés pour contribuer à la Stratégie d’Innovation de l’OCDE, priorité horizontale. Les analyses ont aussi porté sur les compétences du 21e siècle, perçues comme fondamentales pour des sociétés innovantes et créatives.