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  • Deux ans après la crise économique et financière, la création d’emplois reprend à un rythme suffisant dans les pays de l’OCDE pour commencer à faire baisser le grand nombre de chômeurs qui ont perdu leur emploi ou qui n’ont pas réussi à en trouver un durant la récession. Alors qu’au dernier trimestre 2009, le chiffre sans précédent de 47.5 millions de chômeurs avait été atteint dans la zone OCDE, le chômage est retombé en juin 2011 à 44.3 millions, niveau néanmoins supérieur de 13.2 millions aux chiffres enregistrés juste avant la crise. Le taux de chômage harmonisé de l’OCDE est revenu à 8.2 % en juin 2011, en recul de 0.6 point de pourcentage par rapport aux 8.8 % relevés en octobre 2009, niveau le plus haut jamais atteint depuis la guerre.

  • Le taux de chômage de la zone OCDE n’a que modestement reculé depuis qu’il a atteint, fin 2009, son niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale et le chômage de longue durée continue d’augmenter. Ce chapitre examine dans quelle mesure les systèmes de protection sociale des pays de l’OCDE ont résisté à la « Grande récession » et tente d’identifier les enseignements qui peuvent être tirés de cette expérience. Les constatations auxquelles il aboutit permettent de mieux comprendre comment fonctionnent les régimes d’indemnisation du chômage et les dispositifs de « dernier recours », comme l’aide sociale, durant une forte récession. Ce chapitre montre qu’il existe des lacunes potentiellement importantes dans le filet de protection en faveur des chômeurs et présente les avantages et inconvénients de l’adoption de mesures de crise destinées à revaloriser le montant des droits et à élargir la couverture durant une récession profonde.

  • Le présent chapitre étudie les effets sur le marché du travail de trois composantes majeures des systèmes de protection sociale dans de grandes économies émergentes. Des études de cas sont présentées sur l’indemnisation du chômage (Brésil), les transferts monétaires (Afrique du Sud) et la protection de la santé (Mexique). L’analyse donne à penser qu’une extension de la couverture des systèmes de protection sociale peut, si elle est bien conçue, contribuer à améliorer les résultats en termes d’emploi. Des systèmes mal conçus peuvent réduire les incitations à travailler et freiner le développement du secteur formel. Pour s’assurer d’obtenir des bons résultats, les pays devraient : cibler les politiques de soutien sur ceux qui en ont le plus besoin ; mieux intégrer les programmes et les politiques ; et augmenter le rôle de l’auto-assurance pour ceux qui peuvent se le permettre.

  • Ce chapitre présente, pour la première fois pour un grand nombre de pays de l’OCDE, des estimations comparables de la mesure dans laquelle les gains des individus fluctuent d’une année à l’autre. On examine quels sont les individus les plus susceptibles d’être affectés par la volatilité des gains et quelles en sont les causes, et on analyse l’impact de la fiscalité et des allocations. On examine aussi comment les salaires et les gains varient tout au long du cycle conjoncturel, cherchant à comprendre comment les politiques publiques et les dispositifs institutionnels influent sur ces fluctuations et à apprécier l’importance relative des différentes marges d’ajustement. En ventilant les résultats selon le niveau de formation, on examine aussi, dans ce chapitre, l’effet du cycle conjoncturel sur les inégalités de gains, un aspect clef dans l’optique de la cohésion sociale qui, jusqu’à présent, n’a été analysé que pour quelques pays.

  • Ce chapitre éclaire la question de l’inadéquation des qualifications, examinant le lien avec l’inadéquation des compétences et en analysant les déterminants. Les conclusions permettent de mieux comprendre comment les systèmes d’éducation, les établissements de formation permanente et les politiques du marché du travail peuvent contribuer à faire en sorte que les travailleurs acquièrent les compétences requises sur le marché du travail et assurer la mise en correspondance avec les emplois les plus appropriés.