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  • Les flux d’investissement direct étranger (IDE) en provenance de la zone de l’OCDE et à destination du reste du monde sont à nouveau à la hausse passant de 593 milliards USD en 2003 à 668 milliards en 2004. En revanche, les entrées d’investissement direct continuent à fléchir, atteignant le chiffre relativement faible de 407 milliards USD en 2004. Les flux d’investissement direct étranger venant des États-Unis ont atteint un niveau record de 252 milliards USD en 2004. Si ce chiffre traduit en partie la faiblesse du dollar, il confirme aussi le vif intérêt manifesté par les entreprises américaines pour l’acquisition d’actifs à l’étranger. À l’inverse, l’investissement direct étranger en Allemagne et en France, les deux principales économies d’Europe continentale, a fortement diminué en 2004. Ce fléchissement traduit dans une large mesure des remboursements, en dehors de l’Europe, de prêts interentreprises ainsi que d’autres opérations entre entreprises liées. Le rôle traditionnel des pays de l’OCDE en tant que contributeur net d’IDE au reste du monde s’est encore largement confirmé en 2004. Les sorties nettes, estimées à 261 milliards USD ont atteint leur plus haut niveau historique. La plupart de ces fonds sont allés aux pays en développement. Comme les années précédentes, la Chine et quelques centres financiers asiatiques sont restés les plus grands bénéficiaires. Mais l’IDE dans des pays comme la Russie, l’Inde, les pays d’Amérique du Sud a progressé récemment. De surcroît, plusieurs des pays en développement les plus avancés apparaissent comme des investisseurs à l’étranger, leurs entreprises nationales créant des filiales dans les pays voisins et de plus en plus aussi à l’échelle mondiale.

  • Ce chapitre réunis trois des articles établis pour servir de référence analytique aux travaux sur un Cadre d’action pour l’investissement. Il comprend trois des domaines d’action clés dans le Cadre: la politique commerciale, la politique de la concurrence et la politique fiscale. Chaque article explique l’importance du domaine d’action en question pour l’investissement et décrit les questions importantes devant être examinées par tout gouvernement soucieux de créer un environnement favorable aux investisseurs. Chacun des trois articles a bénéficié de commentaires au sein du Groupe de travail responsable pour le développement d’un Cadre de politiques pour l’investissement ainsi qu’au sein des comités de l’OCDE ayant un expertise dans les domaines concernés.

  • Une infrastructure matérielle adaptée est une composante essentielle d’un bon climat de l’investissement et les organismes d’aide au développement peuvent, en orientant leurs dépenses d’APD sur l’infrastructure, favoriser la mobilisation de l’investissement privé dans les pays partenaires. Dans ces pays toutefois, l’infrastructure réclame des volumes d’investissement bien supérieurs à ceux que peuvent procurer les seules APD et finances publiques. Face à l’insuffisance des fonds publics dans la plupart des pays en développement, une solution semble s’imposer : inciter le secteur privé à augmenter sa participation. Cependant, ce choix comporte lui aussi des difficultés, du fait que dans de nombreuses régions du monde, les investissements d’infrastructure ne sont pas rentables pour le secteur privé. Il convient dans ce cas d’accroître le recours aux partenariats public-privé dans les services publics et de faire appel à l’APD pour améliorer la qualité des projets, atténuer les risques et augmenter la rentabilité. Cet article décrit les dernières évolutions géographiques et sectorielles de la participation du secteur privé dans l’infrastructure des pays en développement et les principales barrières rencontrées. Il propose également les moyens par lesquels les organismes d’aide au développement peuvent améliorer les chances de réussite des partenariats public-privét.

  • Le présent article s’intéresse au lien entre l’aide publique au développement (APD) et l’investissement privé au Viêtnam. Les faits qu’il examine correspondent à la période qui a suivi l’introduction du Doi Moi (le programme de réforme économique au Viêtnam) à la fin des années 80. Pendant cette période, les taux de croissance économique ont été impressionnants et le Viêtnam a été l’un des grands bénéficiaires de l’APD. L’APD a été utile pour surmonter les obstacles à la croissance économique, comme la pénurie de ressources et de compétences, une technologie dépassée, les infrastructures médiocres et des institutions défaillantes. Elle a aussi contribué à l’affirmation des compétences, ou de la volonté,  nécessaires, à différents niveaux de l’administration publique, pour remédier à ces problèmes. Parmi les initiatives réussies, on compte jusqu’à présent une révision grâce à l’APD de la législation concernant les entreprises à laquelle on attribue la création de centaines de milliers d’emplois dans l’économie officielle ainsi qu’un petit nombre de projets d’infrastructure qui ont stimulé une création explosive d’entreprises dans les domaines concernés. Il reste cependant difficile de trouver des éléments macroéconomiques tendant à prouver l’existence d’un lien entre l’APD et l’investissement.