• Le niveau de formation est un atout du fait non seulement de sa valeur intrinsèque, mais aussi de sa fonction de « carte de visite » révélatrice des connaissances et compétences acquises. L’investissement dans l’éducation est très rentable plus tard dans la vie (OCDE, 2020[3]). La répartition de la population entre les niveaux de formation varie toutefois entre les pays. En moyenne, 40 % des adultes (les 25-64 ans) sont diplômés de l’enseignement tertiaire, 40 % le sont au plus du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 20 % ne le sont pas du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau A1.1). Les différences sont toutefois sensibles entre les pays de l’OCDE : plus de 50 % des 25-64 ans ne sont pas diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire au Costa Rica, au Mexique et en Türkiye, mais plus de 60 % d’entre eux sont diplômés de l’enseignement tertiaire au Canada (voir le Graphique A1.1).

  • Analyser la situation des 18-24 ans est particulièrement important, car les jeunes terminent généralement le deuxième cycle de l’enseignement secondaire entre 17 et 19 ans (voir l’Indicateur B1). En moyenne, un peu plus de la moitié des 18-24 ans (54 %) sont encore scolarisés ou sont en formation, à temps plein ou partiel, dans les pays de l’OCDE. Plus de deux tiers des 18-24 ans sont encore scolarisés en Belgique, en Grèce, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Slovénie (voir le Tableau A2.1). Bon nombre d’adolescents ne sont toutefois plus scolarisés à l’âge de l’être dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. L’Indicateur 4.1.4 du quatrième des objectifs de développement durable (ODD) correspond au pourcentage de non-scolarisés dans le groupe d’âge officiellement associé au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir l’Encadré A2.1).

  • L’activité reste fortement associée au niveau de formation, et ce, que l’indicateur de référence soit le taux de chômage, d’emploi ou d’inactivité. Cette relation s’observe dans la quasi-totalité des pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles. Très rares sont les pays où le taux d’activité est plus élevé dans un groupe moins qualifié que dans un groupe plus qualifié de la population. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des 25-34 ans s’élève en moyenne à 60 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais atteint 86 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire ; le taux de chômage est de l’ordre de 13 % chez les premiers, mais de 5 % seulement chez les seconds, et le taux d’inactivité, de l’ordre respectivement de 31 % et 9 % (voir les Tableau A3.2, Tableau A3.3 et Tableau A3.4).

  • Dans l’ensemble, l’élévation du niveau de formation entraîne l’augmentation de l’avantage salarial. Dans les pays de l’OCDE, les diplômés (les 25-64 ans) du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire qui travaillent à temps plein toute l’année gagnent en moyenne de l’ordre d’un quart de plus que les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Le différentiel salarial est supérieur à 40 % en Allemagne, au Chili, en Colombie et en République tchèque, mais est minime en Finlande, où les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire gagnent à peu de choses près autant que les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau A4.4).

  • Le civisme fait partie intégrante des sociétés démocratiques, et l’instruction est un facteur déterminant de l’engagement civique concret (Hauser, 2000[6]). La relation positive entre niveau de formation et engagement civique est communément admise (Campbell, 2006[2]). L’école peut aussi influer sur la façon dont les citoyens perçoivent la démocratie dans leur pays. Elle leur transmet des valeurs démocratiques et leur inspire leur conception des processus démocratiques. La relation entre niveau de formation et engagement civique peut être influencée par le fait que dans certains pays, être plus instruit peut être associé à un milieu socio-économique plus favorisé, si bien que l’engagement civique dépend du milieu socio-économique plutôt que du niveau de formation (Campbell, 2006[2]). L’élévation du niveau de formation ne semble pas être déterminante pour la façon dont les personnes perçoivent la démocratie et les attitudes qu’elles adoptent à son égard, mais semble bel et bien jouer sur l’engagement civique. Force est de constater que cette relation est nettement influencée par le milieu socio-économique, en particulier les revenus (Alemán et Kim, 2015[7]).

  • L’apprentissage à l’âge adulte s’inscrit souvent dans le cadre non formel, contrairement à l’enseignement formel, typique de la formation initiale et, donc, de l’enfance et de l’adolescence (OCDE, 2022[3]). Les indicateurs sur l’apprentissage à l’âge adulte portent d’ailleurs sans surprise sur l’effectif des 25-64 ans, un groupe d’âge dans lequel la formation initiale est déjà terminée sauf rares exceptions. L’analyse exposée ci-dessous porte en grande partie sur la formation non formelle. Consulter la section « Définitions » pour de plus amples informations sur les formes d’apprentissage.