• Les prescriptions peuvent servir d’indicateur de la qualité des soins, en complément aux informations relatives à la consommation et aux dépenses (chapitre 10). La surconsommation, la sous-consommation ou le mauvais usage des médicaments prescrits peuvent être à l’origine d’importants risques sanitaires et entraîner un gaspillage de dépenses. C’est le cas des opioïdes et des antibiotiques, par exemple.

  • La sécurité des patients demeure l’une des questions de santé les plus pressantes pour l’information du public et la poursuite de l’action des pays membres de l’OCDE. Plus de 15 % des dépenses et de l’activité des hôpitaux des pays de l’OCDE seraient imputables au traitement des patients qui sont victimes d’un événement portant atteinte à leur sécurité, la plupart du temps évitable (Slawomirski, Auraaen et Klazinga, 2018[1]). L’Assemblée mondiale de la santé a récemment approuvé la proposition de créer la Journée mondiale de la sécurité des patients afin de renforcer la sensibilisation et de stimuler une action concertée visant à accroître la sécurité des soins.

  • La sécurité de la femme lors de l’accouchement peut être évaluée par l’observation des cas potentiellement évitables de déchirures du périnée survenant lors d’un accouchement par voie basse. Les déchirures qui s’étendent aux muscles du périnée et à la paroi intestinale nécessitent une intervention chirurgicale. Parmi les complications possibles figurent les douleurs périnéales persistantes et l’incontinence. Il est impossible de prévenir totalement ces déchirures, mais on peut les atténuer moyennant une gestion appropriée du travail et des soins obstétricaux de qualité.

  • Les soins de premier recours, qui sont censés servir de premier point de contact avec les systèmes de santé, ont notamment pour mission de promouvoir la santé et de prévenir les maladies, de gérer les nouveaux problèmes de santé, de traiter la majorité des cas sans complications, de gérer les affections de longue durée et d’aiguiller les patients vers des services hospitaliers lorsque cela est nécessaire. L’un des principaux objectifs des soins primaires est de maintenir les personnes en bonne santé en leur fournissant un lieu de soins stable sur le long terme, en prenant en charge la plupart des affections courantes, en adaptant et en coordonnant les soins des personnes dont les besoins sont multiples et en favorisant l’auto-éducation et l’autogestion des patients. Des soins primaires de qualité permettent donc d’améliorer la santé, de réduire les inégalités socioéconomiques sur le plan de la santé et de faire en sorte que les systèmes de soins de santé soient centrés sur la personne, tout en faisant un meilleur usage des ressources de santé (OCDE, à paraître[1]).

  • La gestion efficace du diabète reste une priorité de santé publique, dans la mesure où plus de 425 millions de personnes souffrent de cette maladie dans le monde.

  • Les accidents vasculaires cérébraux sont la deuxième cause de décès dans le monde après les maladies cardiaques ; ainsi, ils représentaient plus de 10 % des décès dans le monde en 2013 (American Heart Association, 2017[1]). Ils surviennent lorsque l’irrigation sanguine d’une partie du cerveau est interrompue, ce qui entraîne une nécrose (mort cellulaire) de la partie atteinte. Parmi les deux types d’AVC, environ 85 % sont ischémiques (causés par l’obstruction d’un vaisseau sanguin) et 15 % sont hémorragiques (causés par la rupture d’un vaisseau sanguin).

  • La mortalité imputable aux maladies coronariennes a considérablement diminué depuis les années 70 (voir l’indicateur « Mortalité due aux maladies cardiovasculaires » au chapitre 3). Les progrès sensibles des politiques de prévention, en ce qui concerne le tabagisme notamment (voir la section sur le « Tabagisme chez les adultes » au chapitre 4), et du traitement des maladies cardiovasculaires ont favorisé ce recul (OCDE, 2015[1]).

  • L’arthroplastie de la hanche et du genou peut s’avérer efficace pour les patients souffrant d’affections chroniques comme l’arthrose. Les interventions chirurgicales de réparation des fractures de la hanche sont également courantes et efficaces. Le vieillissement et une moindre solidité du squelette due à l’ostéoporose sont les principaux facteurs de risque associés à une fracture de la hanche, généralement consécutive à une chute. Dans la plupart des cas, une intervention chirurgicale est nécessaire pour réparer ou remplacer l’articulation fracturée au niveau de la hanche.

  • Les problèmes de santé mentale représentent une charge substantielle : une personne sur cinq en souffrirait à tout moment dans les pays de l’OCDE, et une personne sur deux au cours de sa vie (voir l’indicateur « Santé mentale » au chapitre 3). Selon les estimations, le coût total des problèmes de santé mentale représenterait entre 3.5 % et 4 % du PIB dans les pays de l’OCDE (OCDE, 2018[1]). Des soins de qualité prodigués à temps peuvent améliorer les résultats et faire diminuer le nombre de suicides et la surmortalité chez les personnes atteintes de troubles mentaux.

  • Le cancer du sein est le cancer dont l’incidence est la plus élevée chez les femmes dans l’ensemble des pays de l’OCDE, et représente la deuxième cause de décès par cancer la plus fréquente chez les femmes (voir l’indicateur « Incidence du cancer et mortalité » au chapitre 3).

  • Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquemment diagnostiqué après le cancer du sein et le cancer de la prostate dans les pays de l’OCDE, et la troisième cause la plus fréquente de décès par cancer (voir l’indicateur « Incidence du cancer et mortalité » au chapitre 3) (GLOBOCAN, 2018[1]). Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un cancer colorectal, notamment l’âge, une colite ulcéreuse, des antécédents de polypes colorectaux ou des antécédents familiaux de cancer colorectal, ainsi que des facteurs liés à l’hygiène de vie comme un régime alimentaire riche en graisses et pauvre en fibres, le manque d’activité physique, l’obésité, le tabagisme et la consommation d’alcool. Son incidence est sensiblement plus élevée chez les hommes que chez les femmes dans la plupart des pays. Le cancer du rectum est souvent plus difficile à traiter que celui du côlon, car il présente davantage de risques de propagation à d’autres tissus, de récidive et de complications post-opératoires.

  • Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer à la fois chez les hommes et les femmes dans les pays de l’OCDE (voir l’indicateur « Incidence du cancer et mortalité » au chapitre 3). Les principaux facteurs de risque de cancer du poumon sont le tabagisme, le tabagisme passif, l’exposition au radon et/ou à certains produits chimiques et substances comme l’arsenic, l’amiante, le béryllium, le cadmium, les vapeurs de charbon et de coke, la silice et le nickel, la pollution atmosphérique et des antécédents familiaux de cancer du poumon. Après la tendance à la baisse du tabagisme observée ces dernières décennies (voir l’indicateur « Tabagisme chez les adultes » au chapitre 4), les taux d’incidence du cancer du poumon ont diminué dans les pays de l’OCDE. Toutefois, avec les cardiopathies ischémiques, les accidents de la route et les décès liés à l’alcool, le cancer du poumon reste l’une des principales causes de mortalité évitables dans les pays de l’OCDE.

  • Les vaccins sont un moyen efficace et rentable de se protéger contre les maladies infectieuses. L’OMS estime que les vaccins permettent d’éviter entre 2 et 3 millions de décès chaque année dans le monde grâce à la protection directe des personnes vaccinées et à la prévention de la propagation de la maladie aux personnes non vaccinées.

  • Étant donné l’importance de prendre en considération l’avis de la population pour perfectionner les systèmes de santé et améliorer la qualité des soins, les pays ont intensifié leurs efforts d’élaboration d’indicateurs fondés sur les déclarations des patients et de suivi de ces indicateurs ces dernières années (chapitre 2). Dans de nombreux pays, des organismes spécifiques ont été créés ou des institutions existantes ont été chargées de mesurer et de rendre compte du vécu des patients. Ces organismes mettent au point des outils d’enquête afin de recueillir régulièrement des données sur l’expérience des patients, et élaborent des procédures normalisées pour leur analyse et leur communication.