• Les droits à pension présentés ici sont ceux qui sont actuellement prévus par la loi dans les pays de l’OCDE. Les réformes adoptées avant publication sont prises en compte lorsque l’on dispose d’informations suffisantes. Les réformes déjà adoptées qui sont progressivement mises en application sont modélisées à partir de l’année de leur entrée en vigueur.

  • La plupart des pays de l’OCDE s’efforcent de mettre les salariés faiblement rémunérés (définis ici comme les salariés percevant la moitié du salaire moyen) à l’abri de la pauvreté à la vieillesse en leur accordant des taux de remplacement plus élevés qu’aux salariés moyens. Les premiers bénéficieraient d’un taux de remplacement brut de 60 %, en moyenne, contre 49 % pour les seconds. Certains pays, comme l’Australie, la Corée et l’Irlande, versent des prestations relativement faibles aux salariés moyens, mais d’un montant plus proche, voire au-dessus, de la moyenne aux bas salaires. Toutefois, les taux de remplacement prévus pour une carrière complète sont les mêmes pour les salaires moyens et pour les rémunérations qui en représentent la moitié dans neuf pays : Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, Hongrie, Italie, Lettonie, Suède et Turquie.

  • Toutes les analyses figurant dans les éditions antérieures de la présente publication portaient sur les salariés entrant sur le marché du travail à 20 ans et menant une carrière complète jusqu’à l’âge de la retraite en vigueur dans leur pays. À compter de la présente édition, le nouveau scénario de référence sera fondé sur une entrée dans la vie active à 22 ans. Pour illustrer l’incidence de ce report de deux ans, les taux de remplacement bruts pour les salariés moyennement rémunérés ont également été calculés pour une entrée sur le marché du travail à 20 ans, et sont présentés au . Comme les deux scénarios supposent un début de carrière en 2018, ils portent sur deux cohortes de naissance distinctes : 1998 (entrée à 20 ans) et 1996 (à 22 ans).

  • Le met en évidence l’interaction entre les régimes de retraite obligatoires, publics et privés, et les régimes facultatifs. Comme l’a montré le précédent indicateur, le taux de remplacement moyen assuré par les régimes obligatoires aux salariés moyennement rémunérés après une carrière complète est de 49 % : dans les 17 pays de l’OCDE pour lesquels les calculs des droits à la retraite couvrent uniquement les retraites publiques obligatoires, ce taux ressort à 55 % en moyenne ; en ce qui concerne les 9 pays de l’OCDE qui disposent à la fois de régimes publics et privés obligatoires mais pas de régimes facultatifs, le taux de remplacement moyen se monte à 51 % ; et s’agissant des 10 derniers pays, où les régimes facultatifs occupent une place importante, le taux de remplacement du seul régime obligatoire est de 36 %.

  • Dans un peu plus de la moitié des pays de l’OCDE (20 sur 35), les personnes âgées bénéficient d’un allègement de base supplémentaire au titre de l’impôt sur le revenu. Celui-ci revêt généralement la forme d’un abattement fiscal ou d’un crédit d’impôt supplémentaire. Dans de nombreux cas – au Canada ou au Royaume-Uni, par exemple –, il est supprimé lorsque les retraités ont des revenus élevés.

  • Le précédent indicateur (« Régime fiscal des pensions et des retraités ») mettait en évidence le rôle important que jouent les régimes d’IRPP et de sécurité sociale dans les mesures en faveur des personnes âgées. Souvent, les retraités sont seulement assujettis aux cotisations d’assurance-maladie et bénéficient d’un régime de faveur pour l’impôt sur le revenu. Lorsqu’il existe des dépenses fiscales, que l’impôt sur le revenu est progressif et que le taux de remplacement brut est inférieur à 100 %, le taux de l’impôt sur le revenu d’un retraité est inférieur à celui d’un salarié. Par conséquent, les taux de remplacement nets sont en général plus élevés que les taux de remplacement bruts.

  • Le système fiscal-social occupe une place importante dans les mesures en faveur des personnes âgées. Souvent, les retraités ne sont pas assujettis au paiement de cotisations sociales et, l’IRRP étant progressif et les droits à la retraite habituellement inférieurs au salaire antérieur, le taux d’imposition moyen du revenu des retraités est généralement moins élevé que celui du revenu du travail. De plus, la majorité des régimes fiscaux accordent un traitement de faveur au revenu des retraites ou aux retraités eux-mêmes, sous forme de crédits d’impôt ou d’abattements supplémentaires applicables aux personnes âgées. De ce fait, les taux de remplacement nets sont en général plus élevés que les taux de remplacement bruts.

  • Les taux de remplacement donnent une idée des promesses de retraite par rapport au salaire individuel, mais ce sont des indicateurs incomplets des prestations de retraite cumulées car ils portent uniquement sur le montant des prestations par rapport au salaire individuel au moment du départ à la retraite ou, plus généralement, à un âge donné ultérieur. Pour dresser un tableau précis de la situation, il faut également prendre en considération l’espérance de vie, l’âge normal de la retraite et l’indexation des pensions qui, ensemble, déterminent la durée de versement des prestations et leur évolution dans le temps. Le patrimoine retraite – qui mesure le « stock » des flux de prestations de retraite actualisés à venir – tient compte de tous ces éléments. On peut considérer qu’il s’agit de la somme nécessaire à l’âge de la retraite pour souscrire un contrat de rente donnant droit au même flux de pensions que celui que l’on peut attendre des régimes de retraite obligatoires.

  • Les taux de remplacement donnent une idée des promesses de retraite par rapport au salaire individuel, mais ce sont des indicateurs incomplets des prestations de retraite cumulées car ils portent uniquement sur le montant des prestations par rapport au salaire individuel au moment du départ à la retraite ou, plus généralement, à un âge donné ultérieur. Pour dresser un tableau précis de la situation, il faut également prendre en considération l’espérance de vie, l’âge normal de la retraite et l’indexation des pensions qui, ensemble, déterminent la durée de versement des prestations et leur évolution dans le temps. Le patrimoine retraite net – qui mesure le « stock » des flux de pensions de retraite à venir après impôts et cotisations sociales – tient compte de tous ces éléments. On peut considérer qu’il s’agit du total des prestations de retraite nettes que verseront dans l’ensemble les régimes de retraite obligatoires.

  • La situation conjugale influe sur les droits à pension sous deux formes. D’abord, certains régimes offrent des droits « dérivés » : les couples bénéficient de prestations qui résultent de l’expérience professionnelle et des cotisations de l’un des conjoints. Ensuite, certaines prestations du premier pilier sont calculées sur la base de la situation familiale, dont l’évaluation prend le couple pour « unité de pension » au lieu de considérer chaque individu séparément. Dans l’analyse présentée ici, le terme « couple » se rapporte à l’unité de prestation reconnue dans chaque pays, que ce soit dans le cadre du mariage, du partenariat civil, du concubinage, etc.

  • Tous les pays de l’OCDE, à l’exception des États-Unis, accordent des crédits de retraite pour les périodes de maternité, mais l’analyse présentée ici porte sur les périodes suivant le congé de maternité, et s’intéresse en particulier à celles consacrées à l’éducation des enfants. La plupart des pays de l’OCDE s’attachent à préserver les droits à la retraite en cas d’absence du marché du travail pour responsabilité parentale. Si, de plus en plus souvent, des crédits de retraite sont accordés aux pères en pareil cas, la mère en demeure la principale bénéficiaire dans de nombreux pays. C’est pourquoi cette analyse porte uniquement sur les femmes.

  • La plupart des pays de l’OCDE s’attachent à préserver les droits des travailleurs, tout au moins durant les premières périodes d’absence du marché du travail dues au chômage. Dans le scénario concernant un salaire moyen, cinq années de chômage se traduisent par une pension représentant 94 % en moyenne de celle d’un salarié ayant accompli une carrière complète. Dans le cas où dix années de chômage s’ajoutent à un report de cinq ans de l’entrée dans la vie active, ce chiffre tombe à 76 %, les deux scénarios entraînant une augmentation de l’âge de la retraite dans un petit nombre de pays. Pour les bas salaires, l’incidence de ces deux types d’interruption sur les prestations de retraite est moindre, la pension se montant à 96 % et 82 %, respectivement, de celle d’un salarié ayant effectué une carrière complète.