• L’effectif de la filière professionnelle est révélateur de l’importance de l’EFP dans le système d’éducation des différents pays, qui affichent des différences notables plus particulièrement dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Les tendances en matière de scolarisation sont parfois considérées comme un indicateur de l’attractivité de l’EFP. C’est effectivement le cas dans des pays où les élèves sont libres de s’orienter vers la filière professionnelle ou générale, que leur choix soit ou non assorti de contraintes. Dans de nombreux pays, le choix des élèves est limité par diverses contraintes. Les options entre lesquelles les élèves ont le choix sont limitées en fonction des résultats scolaires (dans le premier cycle de l’enseignement secondaire) dans la moitié des pays qui ont administré l’Enquête sur le taux de réussite du deuxième cycle de l’enseignement secondaire en 2022. Elles dépendent entre autres des résultats à un examen externe dans neuf pays et des recommandations de la direction de l’établissement ou de l’enseignant principal dans sept pays. Enfin, la filière suivie dans le premier cycle de l’enseignement secondaire limite les options qui s’offrent aux élèves dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans quatre pays. Les élèves sont libres de choisir leur filière dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire sans la moindre contrainte dans six pays dont les informations sont disponibles (voir la base de données sur les systèmes d'enseignement secondaire supérieur).

  • Dans les pays de l’OCDE, l’on s’accorde de plus en plus à reconnaître l’importance de la qualité de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants (EAJE). Selon des études menées dans un éventail de contextes, fréquenter une structure d’EAJE de qualité est associé à des retombées positives à court et à long terme (OCDE, 2021[7]). Il est établi que certains services d’EAJE favorisent le développement cognitif, social et affectif des enfants. La façon dont les enfants progressent durant leurs premières années peut influer sur leurs résultats scolaires, leur bien-être et leur rémunération plus tard dans la vie (García et al., 2020[8] ; Heckman et Karapakula, 2021[9]). Déterminer quels aspects sont à la clé d’une prise en charge de qualité dans l’EAJE est donc de la plus haute importance pour l’action publique. La qualité des structures d’EAJE a souvent été évaluée en fonction des services proposés et des processus à l’œuvre en leur sein (Slot, 2018[10]). Les caractéristiques structurelles portent à la fois sur les infrastructures et l’organisation des services d’EAJE, notamment la taille des classes, les modalités de financement ainsi que les personnels et leur formation. Quant aux processus, ils renvoient aux interactions que les enfants ont au quotidien avec tout ce qui les entoure dans leur structure d’EAJE, dont leurs relations avec les autres enfants, le personnel dans son ensemble, les familles et la collectivité et le cadre dans lequel ils évoluent (Cadima et al., 2020[11]).

  • En moyenne, 72 % des inscrits dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire sont diplômés à la fin théorique de leurs études dans les pays et autres entités dont les données portent sur les cohortes effectives (voir les sections « Définitions » et « Méthodologie »). Le taux de réussite augmente pour atteindre 82 % deux ans après la fin théorique des études (voir le Tableau B3.1). Ce retard dans l’obtention du diplôme peut s’expliquer entre autres par le redoublement, la réorientation scolaire ou l’incapacité à réussir les épreuves de terminale dans le délai imparti.

  • L’enseignement tertiaire est le niveau d’enseignement le plus souple et le plus diversifié qui soit : il est constitué d’un large éventail de cursus, des formations professionnelles où les jeunes apprennent un métier qu’ils pourront exercer rapidement, aux formations axées sur la recherche qui préparent les étudiants au doctorat et au monde universitaire. Comme l’enseignement tertiaire n’est pas obligatoire, de nombreuses options différentes s’offrent à ceux qui souhaitent poursuivre leurs études au-delà de l’enseignement secondaire. Des jeunes peuvent préférer se lancer dans d’autres voies, personnelles ou professionnelles, avant de s’inscrire dans l’enseignement tertiaire.

  • Ceux qui envisagent de faire des études tertiaires ont le choix entre un large éventail d’options dans les différents pays. La grande majorité des pays de l’OCDE promeuvent les filières académique, technique ou professionnelle en licence pour amener les étudiants à acquérir les compétences nécessaires à la poursuite de leurs études. En moyenne, 77 % des diplômés de l’enseignement tertiaire le sont pour la première fois en licence dans les pays de l’OCDE (voir le Graphique B5.1). Ce pourcentage est supérieur à 85 % dans 13 pays et atteint même 100 % en Grèce, où la licence est la seule voie d’accès à l’enseignement tertiaire (voir le Tableau B5.1).

  • De nombreux facteurs personnels, institutionnels, nationaux et mondiaux façonnent la mobilité internationale des étudiants notamment, pour n’en citer que quelques-uns, les ambitions personnelles et l’amélioration des perspectives professionnelles, le manque d’établissements d’enseignement supérieur de qualité dans le pays d’origine, la capacité d’établissements d’enseignement supérieur d’attirer les talents étrangers et les politiques nationales qui encouragent la mobilité internationale aux fins d’apprentissage (Bhandari, Robles et Farrugia, 2020[12]). La demande de compétences dans des économies de plus en plus basées sur le savoir et l’innovation a dopé la demande d’enseignement tertiaire dans le monde, et l’enrichissement des économies émergentes a incité les jeunes issus d’une classe moyenne en plein essor à rechercher des possibilités de formation à l’étranger. Dans le même temps, des facteurs économiques (les tarifs des vols internationaux), technologiques (la possibilité de garder le contact grâce à Internet et aux médias sociaux) et culturels (l’emploi de l’anglais comme langue de travail et d’enseignement) ont largement contribué à démocratiser la mobilité internationale et à la rendre plus accessible que par le passé.