• Le tabagisme est la première cause de nombreuses maladies, notamment de cancers, de crises cardiaques, d’AVC et de maladies respiratoires comme les bronchopneumopathies chroniques obstructives. Chez les femmes, il augmente le risque de faible poids à la naissance du nouveau-né et d’accouchement prématuré. Selon les estimations de l’OMS, il tue chaque année 7 millions de personnes dans le monde, dont plus de 1.2 million de fumeurs passifs et 65 000 enfants (OMS, 2017[1]). Un peu plus de la moitié de ces décès sont intervenus dans quatre pays – Chine, Inde, États-Unis et Fédération de Russie. Ces dernières décennies, le tabagisme a été le principal responsable des années de vie en bonne santé perdues dans 15 pays de l’OCDE, et se classe au deuxième rang dans 16 autres (Forouzanfar, M. et al., 2016[2]).

  • La consommation d’alcool est une cause majeure de mortalité et d’invalidité dans le monde, en particulier chez la population d’âge actif. Elle aurait été à l’origine de 7 % des décès masculins et de 2 % des décès féminins en 2016 dans le monde (Griswold et al., 2018[1]). Une consommation élevée d’alcool est un facteur de risque considérable pour les maladies cardiaques et les AVC, les cirrhoses du foie et certains cancers mais, même modérée ou faible, elle en accentue le risque à long terme. L’alcool augmente en outre les taux d’accidents et de traumatisme, de violence, d’homicide, de suicide et de troubles mentaux, plus que n’importe quelle autre substance psychoactive, et particulièrement chez les jeunes.

  • Les opioïdes sont des analgésiques narcotiques qui sont devenus le traitement de référence de la douleur modérée à intense dans de nombreux pays développés. Dans le même temps, leur utilisation illicite à des fins non médicales a créé des marchés mondiaux illégaux sur lesquels ils sont commercialisés en nombre croissant. Le Canada et les États-Unis ont connu ces dernières années une crise des opioïdes, alimentée par la consommation grandissante de produits synthétiques comme le fentanyl et le carfentanil. L’usage problématique des opioïdes se répand également en Australie et dans certains pays européens, sous l’effet d’une hausse des taux de prescription (voir l’indicateur « Sécurité des soins primaires – les prescriptions » au chapitre 6) et du développement d’un marché illégal dynamique de médicaments (OCDE, 2019[1]).

  • Une alimentation saine va de pair avec une amélioration de l’état de santé. Les adultes qui mangent beaucoup de fruits et de légumes et évitent graisses, sucres et sel/sodium présentent moins de risques de contracter des maladies cardiovasculaires et certains types de cancer (Graf et Cecchini, 2017[1]). Un régime alimentaire sain peut aussi diminuer la probabilité de surpoids ou d’obésité. En 2017, la consommation insuffisante de fruits et de légumes aurait été à l’origine de 3.9 millions de décès dans le monde (Global Burden of Disease Collaborative Network, 2018[2]).

  • La surcharge pondérale (pré-obésité et obésité) est un facteur de risque majeur pour diverses maladies non transmissibles, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. La consommation d’aliments à forte teneur en calories et les modes de vie de plus en plus sédentaires ont favorisé l’augmentation des taux d’obésité mondiaux. C’est chez les jeunes adultes que cette hausse a été la plus forte ; elle a touché toutes les catégories de la population, en particulier les femmes et les personnes peu instruites (Afshin et al., 2017[1]). Le nombre de décès dus à un indice de masse corporelle (IMC) élevé a été estimé à 4.7 millions à l’échelle mondiale (Global Burden of Disease Collaborative Network, 2018[2]).

  • Les taux de surpoids infantile, pré-obésité et obésité comprises, progressent partout dans le monde. Des facteurs environnementaux, les modes de vie, la constitution génétique et la culture sont autant d’éléments qui peuvent être à l’origine de la surcharge pondérale chez les enfants. Les enfants obèses risquent davantage de souffrir d’hypertension et de troubles métaboliques. Sur le plan psychologique, l’obésité peut engendrer une mauvaise image de soi, des troubles alimentaires et des états dépressifs. Elle peut en outre faire obstacle à la participation de l’enfant aux activités éducatives et récréatives. L’obésité infantile est particulièrement préoccupante en ce qu’elle est un bon prédicteur de l’obésité chez l’adulte, laquelle est associée au diabète, aux maladies cardiaques et à certains types de cancer (Bösch et al., 2018[1] ; OCDE, 2019[2]).

  • Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontées les générations actuelles et futures. Il est lié à divers problèmes environnementaux, dont la pollution atmosphérique et les températures extrêmes. La pollution atmosphérique est déjà une cause importante de mortalité et d’invalidité, et ses conséquences seront sans doute encore plus graves à l’avenir si des mesures appropriées ne sont pas mises en œuvre. Selon les projections, la pollution de l’air extérieur pourrait provoquer de 6 à 9 millions de décès prématurés par an, dans le monde, à l’horizon 2060 ; par ailleurs, les arrêts-maladie, les dépenses de santé et la baisse de la production agricole en résultant pourraient se traduire par une perte de PIB mondial de 1 % (OCDE, 2015[1]).