• Dans les pays de l’OCDE, les systèmes de santé et les services sociaux emploient aujourd’hui plus de personnel que jamais auparavant. En 2017, ils représentaient 10 % des emplois environ (), chiffre qui marque une hausse de près de deux points de pourcentage par rapport à 2000. Dans les pays nordiques et aux Pays-Bas, ils représentent plus de 15 % des emplois. Entre 2000 et 2017, la proportion de personnel médico-social est restée stable ou a augmenté dans tous les pays à l’exception de la République slovaque (où elle a diminué dans les années 2000 et reste stable depuis 2010). Dans certains pays, notamment le Japon, l’Irlande et le Luxembourg, elle a considérablement augmenté.

  • En 2017, dans les pays de l’OCDE, le nombre de médecins s’inscrivait dans une fourchette allant de 2.5 ou moins pour 1 000 habitants en Turquie, en Corée, en Pologne, au Mexique, au Japon et au Chili, à cinq ou plus au Portugal, en Autriche, et en Grèce. Toutefois, les chiffres au Portugal et en Grèce sont surestimés parce qu’ils comprennent l’ensemble des médecins autorisés à exercer. On recensait en moyenne 3.5 médecins pour 1 000 habitants (). En Indonésie, en Inde et en Afrique du Sud, cette proportion était sensiblement inférieure – moins d’un médecin pour 1 000 habitants ; en Chine, en revanche, le nombre de médecins a rapidement augmenté, passant de 1.25 pour 1 000 habitants en 2000 à 2 pour 1 000 habitants en 2017.

  • En 2017, plus d’un tiers des médecins étaient âgés de plus de 55 ans dans les pays de l’OCDE, contre un sur cinq en 2000 (). Cette proportion a augmenté partout entre 2000 et 2017.

  • Le niveau et la structure de rémunération des médecins influent sur l’attrait financier des différentes spécialités. Dans de nombreux pays, l’État peut déterminer ou agir sur ces deux composantes de la rémunération moyennant la réglementation des honoraires ou la fixation des salaires lorsque les médecins sont employés dans le secteur public. Comme pour toute autre catégorie de travailleurs, les écarts de niveau de rémunération des médecins entre les pays peut être un facteur d’incitation ou de dissuasion en ce qui concerne les migrations de médecins (OECD, 2019[1]).

  • On recensait un peu moins de neuf infirmiers pour 1 000 habitants dans les pays de l’OCDE en 2017, ce chiffre étant compris entre deux pour 1 000 en Turquie et plus de 17 en Norvège et en Suisse. Entre 2000 et 2017, les effectifs par habitant ont progressé dans quasiment tous les pays de l’OCDE, passant en moyenne de 7.4 pour 1 000 habitants en 2000 à 8.8 pour 1 000 habitants en 2017. En République slovaque, en Israël, au Royaume-Uni et en Irlande, ils ont en revanche diminué au cours de cette période ().

  • Dans les pays de l’OCDE, en moyenne, la rémunération du personnel infirmier exerçant en milieu hospitalier était dans l’ensemble un peu plus élevée que le salaire moyen de l’ensemble des travailleurs en 2017. Dans la plupart des pays, leur rémunération se situait dans une fourchette allant d’environ 10 % de moins que le salaire moyen à 20 % de plus. Pourtant, dans certains pays comme la Lituanie et la Lettonie, le personnel infirmier gagnait beaucoup moins que le salaire moyen de l’ensemble des travailleurs, tandis que dans d’autres, comme le Chili, le Mexique, Israël et le Luxembourg, il gagnait beaucoup plus ().

  • En 2017, on comptait en moyenne 13 médecins nouvellement diplômés pour 100 000 habitants dans les pays de l’OCDE (contre 12 en 2015). Leur nombre était compris entre sept environ dans des pays comme le Japon et Israël et plus de 20 en Irlande et au Danemark ().

  • En 2017, on dénombrait en moyenne 44 infirmiers nouvellement diplômés pour 100 000 habitants dans les pays de l’OCDE, ce chiffre s’inscrivant dans une fourchette comprise entre 14 en République tchèque et au Mexique et 100 en Suisse et en Corée (). Ce vaste écart peut s’expliquer par les différences dans les effectifs et la pyramide des âges du personnel infirmier en exercice, dans la capacité d’accueil des écoles spécialisées, et dans les perspectives d’emploi.

  • Le nombre et la proportion de médecins – et, dans certains pays, d’infirmiers – formés à l’étranger et exerçant dans les pays de l’OCDE ont continué d’augmenter ces dix dernières années (OCDE, 2019[1]). En 2017, plus d’un sixième des médecins exerçant dans les pays de l’OCDE ont obtenu leur premier diplôme au moins à l’étranger (), contre un septième dix ans plus tôt. S’agissant des infirmiers, un sur dix-sept en moyenne avait obtenu son diplôme dans un autre pays en 2017 (). Ces évolutions sont intervenues en parallèle à une hausse sensible du nombre de médecins et d’infirmiers diplômés formés localement dans presque tous les pays de l’OCDE (voir également les indicateurs « Médecins nouvellement diplômés » et « Personnel infirmier nouvellement diplômé »), signe d’une forte demande dans ces professions.