• Les dépenses unitaires annuelles au titre des établissements d’enseignement de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire chiffrent l’investissement consenti dans la scolarité de chaque individu. Selon les chiffres de 2016, les dépenses unitaires annuelles de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire sont égales ou légèrement supérieures à 3 600 USD en Colombie et au Mexique, et sont supérieures à 15 000 USD en Autriche, aux États-Unis et en Norvège ; elles frôlent même la barre des 22 000 USD au Luxembourg (voir le tableau C1.1 et le graphique C1.1). Les dépenses unitaires au titre des établissements d’enseignement, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, s’élèvent à 10 500 USD en moyenne dans les pays de l’OCDE.

  • Tous les pays membres et partenaires de l’OCDE investissent une part importante de leurs ressources nationales dans l’éducation. En 2016, les pays de l’OCDE ont consacré en moyenne 5 % de leur PIB au financement de leurs établissements d’enseignement, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire (voir le tableau C2.1).

  • Dans les pays de l’OCDE, les établissements d’enseignement restent en grande partie financés par les pouvoirs publics, même si la part des fonds privés est substantielle dans l’enseignement tertiaire. Toutefois, dans cette moyenne globale, les parts publique, privée et internationale du financement varient fortement entre les pays.

  • La part du budget public total allouée à l’éducation varie entre les pays. Selon les chiffres de 2016, les dépenses publiques totales d’éducation représentent, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, 11 % en moyenne du budget public total tous services confondus dans les pays de l’OCDE. Ce pourcentage varie toutefois entre les pays membres et partenaires de l’OCDE : il s’établit à 7 % environ en Italie et atteint 17 % environ au Chili (voir le tableau C4.1 et le graphique C4.1).

  • Les études tertiaires impliquent des frais de scolarité et de subsistance pour les étudiants et leur famille, qui peuvent toutefois recevoir des aides financières qui leur permettent de se lancer dans l’aventure. Les frais de scolarité varient sensiblement entre les pays. C'est vrai en licence par exemple, le niveau de l'enseignement tertiaire le plus courant des nouveaux inscrits dans les pays de l'OCDE (voir l'indicateur B4). Les frais de scolarité dans les établissements publics sont nuls dans un tiers environ des pays – notamment dans les pays nordiques (le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède) ainsi que dans d'autres pays tels que la Grèce, la République slovaque et la Slovénie. Dans un autre tiers environ des pays (en grande partie européens), les frais de scolarité annuels sont peu élevés ou modérés, inférieurs à 2 600 USD en moyenne par étudiant. Dans les autres pays dont les données sont disponibles (l'Angleterre [Royaume-Uni], l'Australie, le Canada, le Chili, la Corée, les États-Unis, Israël, le Japon, la Lettonie et la Nouvelle-Zélande), les frais annuels de scolarité vont de 3 000 USD à plus de 9 000 USD. Ils sont supérieurs à 10 000 USD en Angleterre (Royaume-Uni), où la majorité des étudiants fréquentent un établissement privé subventionné par l’État. Enfin, l'Estonie fait figure d'exception : les frais de scolarité en licence sont nuls dans les établissements publics, mais atteignent 6 700 USD dans les établissements privés subventionnés par l’État (qui accueillent 65 % de l'effectif d'étudiants en formation à ce niveau d'enseignement) (voir le graphique C5.1).

  • Les dépenses des établissements d’enseignement sont réparties entre dépenses de fonctionnement et dépenses en capital. Les dépenses de fonctionnement comprennent les dépenses au titre des ressources consommées chaque année pour le fonctionnement des établissements, tandis que les dépenses en capital sont les dépenses afférentes à l’acquisition ou la maintenance d’actifs à amortir pendant plus d’un an (voir la section « Définitions »). L’importance des ressources humaines mobilisées par l’enseignement explique pourquoi les dépenses de fonctionnement, en particulier la rémunération du personnel, représentent la part la plus élevée du budget global de l’éducation dans les pays de l’OCDE. En 2016 dans les pays de l’OCDE, les dépenses de fonctionnement représentaient en moyenne 92 % du budget total de l’éducation tous niveaux confondus, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Tous niveaux d’enseignement confondus, la part des dépenses de fonctionnement des pays varie entre 81 % en Colombie et 96 % en Belgique, en Islande, en Italie, au Portugal et au Royaume-Uni (voir le tableau C6.1).

  • En moyenne, dans les pays et économies de l’OCDE, le coût salarial des enseignants par élève s’établit à 2 784 USD dans l’enseignement primaire, à 3 380 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire et à 3 274 USD dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le graphique C7.1). Chacune de ces moyennes occulte la forte variation du coût salarial entre les pays. Dans l’enseignement primaire par exemple, le coût salarial des enseignants par élève est plus de six fois plus élevé en Allemagne (4 679 USD) qu’en Lettonie (720 USD). Le coût salarial est plus élevé lorsque le salaire des enseignants ou le taux d’encadrement est plus élevé, ce qui est le cas si les classes sont moins denses, que les élèves ont plus d’heures de cours à suivre ou que les enseignants ont moins d’heures de cours à donner.