• Parmi les différents indicateurs présents dans le système des comptes nationaux (SCN), le revenu national net (RNN) par habitant est celui qui permet le mieux la comparaison entre pays du bien-être économique. Le RNN se définit comme le produit intérieur brut (PIB) plus les revenus nets des salaires et investissements à l’étranger, moins l’amortissement du capital fixe (habitations, bâtiments, équipement, matériel de transport et infrastructure physique) par usure et obsolescence. Les estimations du RNN par habitant sont sujettes à plus d’incertitudes que celles du PIB par habitant, indicateur le plus couramment utilisé du revenu national (qui figurait dans les éditions précédentes du Panorama de la société) du fait des difficultés pratiques de mesure des flux internationaux de revenus et de l’amortissement du capital fixe. Faute de données sur ce dernier point, on ne dispose pas pour la Hongrie et la Pologne d’estimations du RNN : néanmoins, d’après les valeurs de leur revenu national « brut » par habitant (14 000 et 11 000 USD respectivement en 2003), on peut penser que ces deux pays se situent dans la moitié inférieure de l’échelle des revenus, entre 10 000 et 20 000 USD (graphique GE1.1).

  • Le ratio de dépendance démographique est fonction de la structure par âge de la population. C’est le rapport du nombre d’individus supposés « dépendre » des autres pour leur vie quotidienne – jeunes et personnes âgées – et le nombre d’individus capables d’assumer cette charge. L’indicateur clé de la dépendance démographique utilisé ici rapporte le nombre d’individus de moins de 20 ans et de plus de 65 ans à la population de 20 à 64 ans. Deux autres indicateurs sont présentés ici : le taux de dépendance des jeunes (individus de moins de 20 ans) et le taux de dépendance des personnes âgées (65 ans et plus), tous deux calculés par rapport au nombre d’individus de 20 à 64 ans. Ensemble, ces ratios donnent des informations sur les évolutions démographiques qui ont caractérisé les pays de l’OCDE jusqu’ici et auxquelles on peut s’attendre pour l’avenir.

  • L’indicateur conjoncturel de fécondité pour une année donnée est le nombre d’enfants que chaque femme pourrait mettre au monde en supposant qu’elle demeure en vie jusqu’à la fin de sa période de fécondité et qu’elle donne naissance, à chaque âge, au nombre d’enfants correspondant au taux de fécondité relatif à cet âge. On le calcule généralement en faisant la somme des taux de fécondité à chaque âge sur une période de cinq ans. Un indicateur conjoncturel de fécondité de 2.1 enfants par femme assure une stabilité générale de la population, en supposant qu’il n’y ait pas de flux migratoires ni de variation de la mortalité.

  • Le lieu de naissance et la nationalité sont les deux critères les plus couramment utilisés par les pays de l’OCDE pour définir leur population immigrée. Selon le premier critère, les immigrés sont les personnes résidant dans le pays mais nées à l’étranger; ce sont les immigrés de première génération. Selon le deuxième critère, les immigrés sont les résidents qui ont la nationalité de leur pays d’origine mais qui peuvent dans certains cas être nés dans le pays d’accueil. Les différences de taille de la population née à l’étranger et de la population étrangère selon les pays dépendent des règles qui régissent dans chacun l’acquisition de la nationalité. D’une façon générale, les estimations de la population née à l’étranger sont sensiblement plus élevées que celles basées sur la nationalité. Bien que les différences entre les définitions nationales limitent traditionnellement la comparabilité d’un pays à l’autre du stock d’immigrés, la présente édition du Panorama de la société présente pour la première fois des données comparables sur la population née à l’étranger, tirées des recensements de population (Dumont et Lemaître, 2005).

  • Le taux brut de nuptialité exprime le nombre d’unions légales formées chaque année en proportion de la population totale. Le taux brut de divortialité représente le nombre d’unions légales dissoutes pendant une année donnée, également exprimé par rapport à la taille de la population. Ces deux indicateurs font abstraction des familles reposant sur un partenariat libre et d’autres types d’unions légales (introduites récemment dans certains pays de l’OCDE), et des conjoints séparés. Toutes ces statistiques – provenant du Conseil de l’Europe, d’Eurostat et de sources nationales – sont basées sur les registres administratifs.