• L’espérance de vie est l’indicateur le plus général et le mieux connu de l’état de santé des populations. Les modifications de l’espérance de vie sont liées à un ensemble de variables interdépendantes telles que niveau de vie, le mode de vie et l’accès à des services de santé de qualité. Comme les facteurs socioéconomiques ne changent pas du jour au lendemain, le mieux pour mesurer l’évolution de l’espérance de vie est de considérer sur des périodes assez longues.

  • On entend par dépenses totales de santé les sommes consacrées aux biens et services de santé (dépenses courantes), plus les dépenses d’investissement dans l’infrastructure sanitaire. Ce total comprend les dépenses des sources aussi bien publiques que privées (y compris les ménages) en biens et services médicaux, ainsi que les dépenses de mise en place et d’administration des programmes de santé publique et de prévention. Sont exclues un certain nombre de dépenses liées à la santé telles que formation, recherche et santé environnementale. Les deux grandes composantes des dépenses de santé totales sont les dépenses consacrées à la santé individuelle et les dépenses consacrées aux services collectifs.

  • L’insuffisance pondérale (ou hypotrophie) à la naissance est, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un poids de naissance de moins de 2 500 g, quel que soit l’âge gestationnel du nouveau-né. Ce chiffre est basé sur des observations épidémiologiques concernant le risque accru de mortalité du nouveau-né et sert aux comparaisons internationales des statistiques de la santé. Le nombre d’hypotrophies néonatales est ensuite exprimé en pourcentage du nombre total de naissances vivantes. La majorité des données provient des registres de naissances; mais, dans le cas des Pays-Bas, la source est une enquête nationale sur la santé.

  • La mesure de l’absentéisme pour maladie est importante à plusieurs égards. Elle donne des informations sur la déperdition de main-d’oeuvre (manque à produire) et les pressions sur les dépenses qui découlent des congés de maladie; elle nous informe aussi sur la santé des travailleurs et leur degré de satisfaction professionnelle et d’intégration sur le lieu de travail. Il n’existe ni définition internationale des absences pour maladie ni source de données unique exploitable pour des comparaisons internationales. Les chiffres des assurances santé ou des employeurs sont la principale source d’informations pour chaque pays, mais les modalités de comptabilisation de ces absences sont différentes selon les pays. Une meilleure solution consiste à se baser sur les absences pour maladie autodéclarées, telles que mesurées par les enquêtes auprès des ménages, même s’il peut s’agir d’échantillons de petite taille, avec des différences dans la fréquence des enquêtes et dans le libellé des questions.

  • Par soins de longue durée, on entend la gamme des services nécessaires aux personnes qui souffrent d’une diminution de leur capacité fonctionnelle, physique ou cognitive, et qui dépendent de l’aide d’une tierce personne pour l’accomplissement des activités de la vie quotidienne, comme se laver, s’habiller, manger, se coucher, se lever; s’asseoir dans son fauteuil et se relever, se déplacer et aller aux toilettes. Ces services sont souvent assurés parallèlement à des services médicaux de base tels que pansements, gestion de la douleur, administration de médicaments, surveillance de l’état de santé, prévention, réhabilitation ou services de soins palliatifs.

  • Les inégalités de santé peuvent se mesurer de plusieurs façons. Deux indicateurs sont présentés ici qui se rapportent tous les deux à la mortalité (de préférence à la morbidité). Le premier mesure la dispersion des âges au décès – ou de la durée de vie – chez les individus de différents pays de l’OCDE, tel que définie par Edwards et Tuljapurkar (2005). La mesure spécifique de l’âge de décès utilisé est l’écart-type de tous les décès survenus après l’âge de 10 ans. Les principaux avantages de cet indicateur sont sa simplicité et le fait qu’il mesure directement l’inégalité de santé entre individus. Il est basé sur les données de la Base de données de la mortalité humaine et existe en séries chronologiques pour la plupart des pays de l’OCDE et hors OCDE, à la fois pour l’ensemble de la population et par sexe.