• Pour une économie en rattrapage et vieillissante comme la Lettonie, où les besoins de dépenses restent importants, améliorer l’efficience du secteur public est une priorité. L’enjeu va consister à assurer un niveau adéquat de dépenses consacrées aux services essentiels (éducation, santé) pour faire converger les résultats de l’action publique vers les normes élevées préconisées par l’OCDE. Des gains d’efficience dans le système fiscal permettraient de collecter des recettes supplémentaires. On pourrait élargir la base d’imposition en réduisant l’activité informelle, en renforçant l’administration de l’impôt et en relevant les taxes foncières et environnementales. Pour abaisser le chômage et les inégalités de revenus, il faudrait aussi revoir le système de prélèvements et de prestations, car il est désormais relativement régressif et le coin fiscal sur les personnes à faible revenu est important. Améliorer les capacités d’analyse, de contrôle et d’évaluation devrait contribuer à contenir les dépenses inutiles et à mieux hiérarchiser les priorités de dépenses. Une réforme de la gestion des ressources humaines, des marchés publics et des relations entre l’État et les collectivités locales s’impose également pour la fourniture de services publics de plus haute qualité, offrant un meilleur rapport coût-efficacité.

  • La convergence de l’économie lettone devra pour une grande part s’appuyer sur des hausses de la productivité. Pour y parvenir, les responsables de l’action publique peuvent prendre des mesures supplémentaires pour faciliter l’intégration de l’économie dans le commerce mondial et favoriser la compétitivité de l’environnement offert aux entreprises, deux axes qui devraient influer positivement sur la productivité. Il faut pour cela alléger encore le fardeau de la réglementation, supprimer les obstacles aux échanges et à l’investissement, renforcer les conditions d’exercice de la concurrence et continuer à améliorer le système judiciaire. Pour pouvoir profiter pleinement de la mondialisation et développer la capacité à résister aux chocs, l’accumulation de capital humain est essentielle. À cet égard, la réforme du système d’enseignement et de formation professionnels, de l’apprentissage tout au long de la vie et des politiques de recherche-développement n’a pas encore porté ses fruits.