• Dans un contexte économique, social et international en mutation, le Japon est parvenu à réduire certaines pressions environnementales, notamment la consommation énergétique, les émissions atmosphériques, les prélèvements d’eau et la production de déchets municipaux. Toutefois, les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets non municipaux ont augmenté, les pressions se sont accentuées sur la nature et la biodiversité, et la pollution de l’air et de l’eau demeure préoccupante dans plusieurs zones. Le pays a défini un modèle spécifique de société durable, fondé sur une économie sobre en carbone, un cycle rationnel des matières et la conservation de la biodiversité. Ces trois grands piliers figurent dans les plans environnementaux qui ont été approuvés au niveau national et local durant la période examinée. Le Japon a également pris des mesures pour améliorer la coordination interinstitutionnelle et la prise en compte des aspects environnementaux dans la planification sectorielle.

  • Après une période de croissance modeste, l’économie du Japon a été durement frappée par la récession mondiale de 2008-09. Le plan de relance budgétaire anticrise comprenait plusieurs mesures liées à l’environnement. La réforme du système fiscal, l’extension des écotaxes et la suppression des subventions préjudiciables à l’environnement peuvent contribuer à assainir les finances publiques sans entraver la reprise économique. La stratégie de long terme à l’horizon 2020 esquisse une trajectoire de croissance verte et voit dans l’éco-innovation le lien entre l’amélioration de l’environnement, la croissance économique et le progrès social. Le Japon est à la pointe des technologies de l’environnement et du climat et s’emploie à promouvoir le développement des marchés écologiques et de l’emploi vert. La contraction et le vieillissement de la population représentent un nouveau défi pour les politiques économique et environnementale.

  • Le Japon a recours à un assortiment de moyens d’action, qui associe mesures réglementaires, économiques et liées à l’information. Afin de consolider ces efforts, le pays oeuvre pour une participation plus large du public à la prise de décision en matière d’environnement et pour un meilleur accès à l’information et à la justice. Ce chapitre examine également les progrès réalisés dans l’amélioration de la gestion de l’air, particulièrement en milieu urbain, dans le renforcement de la gestion des eaux intérieures et côtières, ainsi que dans la réduction des incidences des produits chimiques sur la santé humaine et sur l’environnement.

  • Le Japon joue un rôle dynamique dans la coopération internationale pour l’environnement. Dans un contexte mondial marqué par les évolutions économiques et politiques, le Japon a accordé une plus grande importance à la coopération régionale et bilatérale en Asie, en particulier dans des domaines comme la pollution atmosphérique transfrontière, la gestion de la pêche et la pollution marine, qui sont analysés dans ce chapitre. L’environnement figure en bonne place dans l’aide au développement japonaise. Le Japon a également pris des mesures, de portée nationale et internationale, pour remédier aux problèmes qui se posent à l’interface environnement-commerce par suite des accords multilatéraux sur l’environnement, notamment le commerce de substances appauvrissant la couche d’ozone et de bois tropicaux, ainsi qu’aux répercussions du démantèlement des navires en termes de sécurité et d’environnement.