• Manifestant de solides signes de reprise économique suite à la récession mondiale de 2008-09, la Norvège continue de se positionner à l’avant-garde de l’action publique concernant divers aspects de la politique de l’environnement. Depuis l’examen publié par l’OCDE en 2001, la Norvège a donné la priorité à certaines mesures visant à réduire les pressions sur l’environnement, notamment dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité, du milieu marin, de la gestion des déchets et de la gestion des produits chimiques. Bien qu’elle ne soit pas membre de l ’Union européenne, la Norvège a influencé la pol itique environnementale communautaire et, dans certains domaines, ses dispositions sont plus contraignantes que celles imposées par l’UE. Certains problèmes persistent toutefois : l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES), la menace qui pèse sur certaines espèces dans les forêts, les voies navigables et les paysages agricoles, et l’accélération de la production de déchets.

  • Les objectifs de la politique de l’environnement de la Norvège sont ambitieux. En vertu d’une stratégie qui vise à faire valoir le développement durable dans l’élaboration des politiques, ils sont étayés par un solide cadre d’analyse des questions environnementales, sociales et économiques. En complément, la gestion du capital humain, du capital naturel, du capital produit et du capital financier font l’objet d’une approche ciblée. Il faudra de nouveau se pencher sur le rapport coût-efficacité des mesures environnementales pour continuer d’améliorer l’état de l’environnement, mais aussi mettre de l’ordre dans la politique budgétaire, en ce qui concerne certains prélèvements fiscaux et certaines subventions. Par ailleurs, une augmentation de l’investissement dans la R-D serait propice à l’action en faveur d’une croissance verte.

  • La Norvège a pris des initiatives qui ont facilité une application efficace de nombreuses politiques environnementales, notamment en simplifiant la réglementation, en décentralisant certaines responsabilités en matière d’environnement et en recourant avec intelligence aux instruments économiques. Les activités de contrôle de l’application sont mieux ciblées, déterminées en fonction des risques et tournées vers la dissuasion. De nouvelles dispositions ont élargi l’éventail des projets devant faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement et institué de meilleurs dispositifs de consultation du public. Ce nouveau cadre est étayé par un vaste réseau d’indicateurs environnementaux qui servent à suivre les politiques et à faire connaître les résultats obtenus. Alors qu’un certain nombre de domaines appellent une plus grande attention, à commencer par la pollution de l’air, les infrastructures de distribution d’eau et d’assainissement et la gestion des cours d’eau, il sera primordial pour progresser de mettre à profit les politiques rigoureuses en place.

  • La Norvège demeure un acteur important de la coopération internationale bilatérale, régionale et internationale dans le domaine de l’environnement. Le pays a joué un rôle positif dans les négociations internationales sur le changement climatique, la protection du milieu marin et les produits chimiques. La réduction de l’impact sur le milieu marin de l’extraction du pétrole et du gaz, du transport maritime et de la pêche fait partie des défis que la Norvège doit relever en coopération avec les autres pays. La Norvège constitue une référence en matière d’aide au développement : elle affiche un bon rapport APD/RNB et accorde un soutien important pour aider les pays en développement à réduire les émissions imputables à la déforestation et la dégradation des forêts.