• L’économie néo-zélandaise a enregistré de bons résultats durant ces dernières années, et le PIB tout comme l’emploi ont bénéficié de taux de croissance relativement élevés. Toutefois, cette dynamique pourrait être contrariée à moyen terme par plusieurs difficultés émergentes en matière de compétences, de logement et d’infrastructures urbaines. Les pénuries de compétences affectent principalement les métiers de la construction et les fonctions d’encadrement. Le déficit de logements est avant tout marqué à Auckland, en raison des contraintes pesant sur l’offre de logements et de l’accroissement démographique. Les prix sont donc tirés à la hausse tandis que les possibilités d’accéder au logement diminuent. Les infrastructures, notamment les réseaux routiers, présentent également des insuffisances. À cet égard, les politiques publiques peuvent contribuer à accroître les capacités économiques, en réduisant les contraintes sur le versant de l’offre, et en favorisant les gains de productivité. Par le passé, la Nouvelle-Zélande a suivi une politique budgétaire expansionniste durant certaines phases de reprise économique. Il convient de s’assurer de la viabilité financière à long terme de toute mesure entraînant des dépenses budgétaires ou fiscales permanentes, afin que la Nouvelle-Zélande se trouve dans une situation budgétairesolide lui permettant de faire face à d’éventuels chocs macroéconomiques d’importance et d’assumer, à plus long terme, les coûts liés au vieillissement de sa population.

  • Dans l’ensemble, la Nouvelle-Zélande obtient de bons résultats en matière d’intégration économique et sociale. Le taux d’emploi est élevé et, globalement, les systèmes d’éducation et de santé fonctionnent correctement. Cependant, la situation reste inchangée pour certains Néo-zélandais à faible revenu qui demeurent confrontés à des difficultés matérielles et à de nombreux obstacles à une pleine participation à la vie économique et sociale. Le nombre de foyers ayant perdu du terrain a augmenté à la suite des réformes économiques de la fin des années 80 et du début des années 90, qui ont certes permis d’arrêter le déclin du PIB par habitant par rapport à la moyenne de l’OCDE, mais au prix d’un creusement marqué des inégalités de revenu et d’une hausse de la pauvreté qui n’ont pas été entièrement corrigés depuis. Dans ce contexte, l’augmentation de la charge des coûts du logement pour les ménages à faible revenu a constitué un facteur aggravant. En outre, les ménages néo-zélandais défavorisés – les pauvres, les Maoris et les Insulaires du Pacifique – ont connu des progrès plus maigres à bien des égards en matière de santé et d’éducation. Ces dernières années, l’amélioration de la situation des groupesdéfavorisés figurait en tête des priorités des gouvernements néo-zélandais. Des réformes ont été menées à bien pour faciliter la transition vers le monde du travail des bénéficiaires de prestations sociales, pour accroître l’offre de logements sociaux abordables, pour améliorer les retombées positives, en matière de santé et d’éducation, pour les populations défavorisées. Ces réformes, qui vont dans la bonne direction, auraient bien souvent une efficacité plus grande si des réformes complémentaires venaient les compléter.