• Cet indicateur montre le niveau combiné des dépenses publiques et privées dans l’éducation. Dans les débats sur l’apprentissage, l’exigence de qualité – qui peut être synonyme d’accroissement des dépenses par élève/étudiant – est souvent tempérée par le désir de garder les impôts à un niveau peu élevé. S’il est difficile de déterminer le niveau de dépenses requis pour préparer un élève/étudiant à la vie active, des comparaisons internationales peuvent fournir des points de référence pour la comparaison des ressources de l’éducation.

  • Cet indicateur montre si les dépenses d’éducation ont progressé ou chuté au cours des dernières années. Les décideurs sont soumis à une pression constante pour améliorer la qualité des services d’éducation tout en élargissant l’éventail des possibilités d’accès, en particulier dans l’enseignement supérieur. Sur la durée, les dépenses au titre des établissements d’enseignement tendent à augmenter, en grande partie du fait de l’augmentation des salaires des enseignants qui suit l’évolution générale des rémunérations. Toutefois, un coût consacré à l’instruction des élèves/étudiants qui ne s’accompagne pas d’une amélioration des résultats éducatifs laisse se profiler le spectre d’une chute des niveaux de productivité.

  • Cet indicateur examine la part de la richesse nationale qui est investie dans l’éducation. En d’autres termes, il montre quelle priorité un pays (c’est-à-dire son gouvernement, les entreprises privées, et les élèves/étudiants et leur famille) accorde à l’éducation par rapport aux dépenses globales.

  • La part de l’éducation dans l’ensemble des dépenses publiques donne des indications sur l’importance accordée à l’éducation par rapport à d’autres domaines du secteur public, tels que la santé, la sécurité sociale et la sécurité nationale. Depuis le milieu des années 90, la plupart des pays de l’OCDE ont cherché à consolider les budgets publics et l’éducation a dû rivaliser avec de nombreux autres secteurs pour l’obtention des crédits publics. Cet indicateur évalue la variation des dépenses publiques d’éducation, en valeur absolue et par rapport à la taille des budgets publics.

  • Cet indicateur montre la répartition du financement des établissements d’enseignement entre entités publiques et privées, surtout au niveau de l’enseignement supérieur. Même si les fonds publics représentent toujours une part prépondérante des investissements en matière d’éducation, le financement privé prend de plus en plus d’importance. Certains craignent que la balance ne se mette à trop pencher d’un côté, au point de décourager ceux qui envisagent de suivre des études supérieures. Il est donc important d’examiner la variation des parts publique et privée du financement afin de déterminer si ce phénomène influence l’évolution des modèles d’éducation et des taux de scolarisation.

  • Cet indicateur examine la relation entre les frais de scolarité annuels, les dépenses publiques directes et indirectes d’éducation, et les aides publiques aux étudiants visant à couvrir leurs frais de subsistance. Les pouvoirs publics peuvent résoudre les questions d’accès à l’éducation et d’égalité des chances en subventionnant les frais de scolarité et en accordant des aides financières aux étudiants et à leur famille, en particulier aux étudiants issus de milieux modestes. Mais les modalités d’octroi de cette aide – sous forme de subvention, de bourse ou de prêt – sont un sujet de débat dans de nombreux pays.

  • Cet indicateur expose en détail de quelle façon les pays de l’OCDE dépensent leurs fonds destinés à l’éducation, notamment leur répartition entre dépenses en capital (qui sont des postes exceptionnels, comme les bâtiments) et dépenses de fonctionnement (qui sont des postes réguliers, comme le salaire des enseignants). La répartition des fonds entre les différents postes au sein de ces deux catégories de dépenses peut avoir une incidence sur la qualité de service, l’état des moyens à disposition et la capacité des systèmes d’éducation à s’adapter au changement démographique et à l’évolution des tendances en matière d’inscription.

  • Depuis quelques années, nombre de discussions au sujet de la politique de l’éducation ont pour objet la relation existant entre les moyens mobilisés en faveur de l’éducation et les résultats obtenus. L’objectif des gouvernements est de veiller à ce que les budgets publics financent les postes de dépenses de la manière la plus efficiente possible, tout en satisfaisant les besoins en matière d’éducation de l’ensemble de la population et les exigences économiques. Les nombreuses réformes mises en oeuvre au cours de la dernière décennie dans l’enseignement primaire et secondaire ont, de fait, eu un impact important dans ce domaine (voir l’encadré B7.2 dans Regards sur l’éducation 2010). Par conséquent, l’examen dans une perspective internationale des pratiques des différents systèmes d’éducation en matière d’allocation des ressources revêt un intérêt considérable. Cet indicateur étudie ces questions en prenant pour référence le coût salarial par élève – calculé en prenant en compte quatre facteurs : le nombre d’heures de cours suivies par les élèves et données par les enseignants, l’estimation de la taille des classes et le salaire des enseignants. Le coût salarial par élève est calculé pour chaque pays, puis comparé à la moyenne de l’OCDE.