• Le tabac tue chaque année environ 6 millions de personnes, dont plus de 5 millions sont des consommateurs directs et plus de 600 000 sont des non-fumeurs exposés au tabagisme passif (OMS, 2015). Il constitue un facteur de risque majeur pour au moins deux des principales causes de mortalité prématurée, à savoir les maladies cardiovasculaires et le cancer, augmentant les risques de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de cancer du poumon, du larynx et de la cavité buccale et de cancer du pancréas, entre autres. De surcroît, il favorise fortement les maladies respiratoires comme les maladies pulmonaires obstructives chroniques (US DHHS, 2014). Fumer pendant la grossesse peut avoir pour conséquence la naissance de nouveau-nés de faible poids et l’apparition de maladies chez les nourrissons. Le tabac demeure le plus important facteur de risque évitable pour la santé dans les pays de l’OCDE et à travers le monde.

  • Le bilan sanitaire d’une consommation nocive d’alcool, en termes de morbidité et de mortalité, est extrêmement lourd dans la plupart des régions du monde (Rehm et al., 2009 ; OMS, 2014 ; OCDE, 2015). La consommation d’alcool a de nombreuses conséquences négatives sur la santé, de même que sur le plan social ; elle accroît, entre autres, le risque d’apparition de certains cancers, d’AVC et de cirrhose du foie. De plus, l’exposition du fœtus à l’alcool augmente le risque d’anomalies congénitales et de déficiences intellectuelles. L’alcool est également une cause de décès et de handicaps dus à des accidents et traumatismes, des agressions, des actes de violence, des homicides et des suicides. On estime que la consommation d’alcool cause plus de 3.3 millions de décès chaque année à travers le monde, et représente 5.1 % de la charge de morbidité mondiale (OMS, 2014). Les dépenses de santé liées à ce problème sont estimées à 25.6 milliards USD aux États-Unis (Bouchery et al., 2011). Dans la Fédération de Russie, l’abus d’alcool a fortement contribué à l’augmentation du nombre de décès prématurés et au recul de l’espérance de vie observé dans les années 90 (OCDE, 2012). Par ailleurs, la consommation d’alcool a des conséquences sociétales plus importantes, entraînant de larges pertes de productivité au travail du fait de l’absentéisme et des décès prématurés, ainsi que des blessures et des décès chez les non-buveurs (par exemple du fait des accidents de la route causés par des conducteurs sous l’influence de l’alcool).

  • L’alimentation joue un rôle déterminant dans la santé. Une consommation insuffisante de fruits et de légumes est un facteur susceptible d’accroître le risque de morbidité (Bazzano et al., 2003 ; Riboli et Norat, 2003). L’insécurité alimentaire, qui est l’incapacité d’acheter suffisamment de nourriture pour une vie saine et active, est également associée à des effets indésirables sur la santé (Seligman et al., 2010). Une alimentation correcte contribue à la prévention de diverses affections chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète de type 2, les AVC, certains cancers, les troubles musculosquelettiques et toute une série de troubles mentaux.

  • Il est reconnu que l’obésité prédispose à de nombreux problèmes de santé, dont l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les affections respiratoires (l’asthme), les maladies musculosquelettiques (arthrite) et certaines formes de cancer. L’augmentation du surpoids et de l’obésité est un problème de santé publique majeur, et menace la progression de la lutte contre les maladies cardiovasculaires (OCDE, 2015).

  • Les enfants en surpoids ou obèses ont plus de risques que les autres d’avoir des problèmes de santé à l’adolescence, de même qu’à l’âge adulte. Chez les jeunes, la surcharge pondérale peut entraîner des troubles orthopédiques et des difficultés psychosociales, comme une mauvaise estime de soi ou la dépression. Un enfant en surpoids risque aussi davantage de devenir un adulte obèse, si bien que les maladies cardiovasculaires, le diabète, certaines formes de cancer, l’arthrose, une qualité de vie moindre et le risque de décès prématuré s’inscrivent parmi les problèmes de santé potentiels (Lobstein, 2010 ; Currie et al., 2012).