• Les consultations de médecins peuvent avoir lieu dans le cabinet ou la clinique du médecin, dans les services de consultations externes des hôpitaux ou, dans certains cas, au domicile des patients. Dans de nombreux pays d’Europe (Danemark, Italie, Pays-Bas, Norvège, Portugal, République slovaque, Espagne et Royaume-Uni par exemple), les patients sont obligés ou incités à consulter un médecin généraliste pour tout nouvel épisode de maladie avant de voir un spécialiste. Le généraliste peut alors les envoyer consulter un spécialiste, s’il le juge utile. Dans d’autres pays, les patients peuvent consulter directement les spécialistes.

  • Les nouvelles technologies médicales permettent d’améliorer les diagnostics et les traitements, mais elles contribuent également à l’augmentation des dépenses de santé. Cette section présente des données sur la disponibilité et l’utilisation de deux technologies de diagnostic : la tomodensitométrie (CT scanner) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les examens de CT et d’IRM facilitent les diagnostics en fournissant aux médecins des images des organes internes et des structures du corps. Contrairement aux techniques traditionnelles de radiographie et de scanner, les examens par IRM n’exposent pas les patients à un rayonnement ionisant.

  • Le nombre de lits d’hôpital fournit une indication sur les ressources disponibles pour l’offre de services aux patients hospitalisés. La présente section fournit des données sur le nombre de lits d’hôpital de façon globale et pour différents types de soins (curatifs, psychiatriques, de longue durée et autres fonctions). Elle fournit également un indicateur du taux d’occupation des lits affectés aux soins curatifs.

  • Les sorties d’hôpital mesurent le nombre de patients qui quittent un hôpital après y être restés au moins une nuit. Avec la durée moyenne de séjour, c’est un important indicateur de l’activité hospitalière. L’activité hospitalière est soumise à un certain nombre de facteurs, parmi lesquels la capacité quantitative de traitement des patients dans les hôpitaux, la capacité du secteur des soins primaires à prévenir les admissions hospitalières évitables et l’offre de soins de suite pour la réadaptation et les soins de longue durée.

  • La durée moyenne de séjour à l’hôpital est souvent considérée comme un indicateur d’efficience. Toutes choses égales par ailleurs, un séjour plus court diminue le coût par sortie et déplace les soins vers le cadre moins onéreux des soins de suite. Toutefois, un séjour plus court exige généralement une intensité de services plus élevée et est plus coûteux par journée d’hospitalisation. Un séjour trop court peut aussi avoir des effets négatifs sur les résultats de santé ou nuire au confort ou au rétablissement du patient. S’il en résulte un taux de réadmissions accru, les coûts par épisode de maladie peuvent n’être que légèrement réduits, ou même augmenter.

  • Les maladies cardiaques sont une cause majeure d’hospitalisation et de décès dans les pays de l’OCDE (voir l’indicateur  Mortalité due aux maladies cardiovasculaires  dans le ). Les pontages coronariens et les angioplasties ont révolutionné le traitement des cardiopathies ischémiques au cours des dernières décennies. Le pontage coronarien est une opération à thorax ouvert comportant une greffe de veines et/ou d’artères afin de contourner une ou plusieurs artères obstruées. L’angioplastie coronarienne est une intervention beaucoup moins invasive qui consiste à introduire dans le système artériel un cathéter à l’extrémité duquel est fixé un ballonnet, afin de dilater l’artère coronaire au point d’obstruction ; la mise en place d’un stent pour maintenir l’artère ouverte accompagne la majorité des angioplasties.

  • Les progrès considérables des interventions chirurgicales ont offert des options efficaces pour soulager la douleur et le handicap associés à certains troubles musculo-squelettiques. La chirurgie de remplacement de la hanche et du genou est considérée être l’intervention la plus efficace pour le traitement de l’ostéo-arthrite sévère, car elle soulage la douleur, réduit le handicap et permet à certains patients de récupérer une fonction quasi normale.

  • Les taux d’accouchement par césarienne ont augmenté dans presque tous les pays de l’OCDE, bien que cette tendance se soit inversée, au moins légèrement, dans quelques pays ces dernières années. Les raisons de cette hausse sont notamment l’augmentation du nombre des premières naissances chez des femmes à un âge plus tardif ainsi que des naissances multiples résultant de la procréation médicalement assistée, les préoccupations relatives à la responsabilité pour faute médicale, la commodité de la programmation pour les médecins et pour les patientes et la préférence de certaines femmes pour ce mode d’accouchement. Néanmoins, l’accouchement par césarienne continue d’entraîner une mortalité maternelle plus élevée, une plus forte morbidité maternelle et infantile et plus de complications lors des accouchements ultérieurs, ce qui soulève des questions sur le bien-fondé de césariennes qui ne sont pas toujours médicalement nécessaires.

  • Au cours des dernières décennies, le nombre d’actes réalisés en chirurgie de jour a considérablement augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE grâce aux progrès des technologies médicales, en particulier à la diffusion des interventions peu invasives et de l’anesthésie. Ces innovations ont également accru la sécurité des patients et les résultats de santé, et contribué, dans bien des cas, à réduire le coût unitaire des interventions en raccourcissant la durée de séjour à l’hôpital. Toutefois, l’impact de l’essor des actes de chirurgie de jour sur les dépenses de santé dépend non seulement de l’évolution de leur coût unitaire mais aussi de l’augmentation du nombre total d’interventions pratiquées et doit également prendre en compte les coûts supplémentaires associés aux soins de suite et aux services de santé de proximité après les interventions.