• Les produits pharmaceutiques jouent un rôle essentiel dans le système de santé et les responsables publics doivent établir un équilibre assurant l’accès des patients à de nouveaux médicaments efficaces avec des budgets de santé limités tout en offrant aux laboratoires pharmaceutiques les incitations appropriées pour qu’ils mettent au point de nouvelles générations de produits. Après les soins hospitaliers et les soins ambulatoires, les produits pharmaceutiques représentent le troisième poste de dépenses de santé le plus important : ils constituaient en moyenne plus d’un sixième (17 %) du total de ces dépenses en 2013 dans les pays de l’OCDE, sans compter les dépenses en produits pharmaceutiques dans les hôpitaux.

  • Dans tous les pays de l’OCDE, les produits pharmaceutiques sont financés par une combinaison de dépenses publiques et privées. Dans la plupart des pays, les dispositifs financés par l’impôt ou l’assurance sociale maladie couvrent une quantité notable de produits pharmaceutiques sur ordonnance, quelquefois avec un complément de l’assurance maladie privée. Généralement, une partie du coût des médicaments sur ordonnance reste à la charge des patients, bien qu’il existe souvent des exemptions pour des catégories vulnérables de la population comme les enfants, les personnes âgées ou les patients souffrant de certaines affections chroniques. Normalement, les produits pharmaceutiques en vente libre sont entièrement payés par les ménages privés.

  • Les pharmaciens apportent une assistance pour l’obtention des médicaments et faire en sorte que ceux-ci soient utilisés de manière adéquate et sûre. Ces dernières années, le rôle du pharmacien a changé. Si leur fonction principale reste de dispenser des médicaments dans les pharmacies de ville, ils fournissent de plus en plus des soins directs aux patients (par exemple, des vaccinations contre la grippe en Irlande), aussi bien dans les pharmacies de ville que dans le cadre d’équipes de prestataires de soins intégrées.

  • En règle générale, la consommation pharmaceutique continue d’augmenter, à la fois sous l’effet de la demande croissante de médicaments destinés à traiter les maladies liées à l’âge et les affections chroniques, ainsi qu’à cause des changements des pratiques cliniques. La présente section examine la consommation de quatre catégories de produits pharmaceutiques : les antihypertenseurs, les hypocholestérolémiants, les antidiabétiques et les antidépresseurs. La consommation se mesure en  doses quotidiennes définies  (DQD) (voir l’encadré  Définition et comparabilité ).

  • Tous les pays de l’OCDE voient dans le développement des marchés des génériques une bonne possibilité d’accroître l’efficience des dépenses pharmaceutiques, mais beaucoup ne tirent pas pleinement parti du potentiel des génériques (). Ces derniers représentaient en 2013 plus de trois quarts du volume des produits pharmaceutiques vendus aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Chili, en Allemagne et en Nouvelle-Zélande, mais moins d’un quart du marché au Luxembourg, en Suisse, en Italie et en Grèce.

  • L’industrie pharmaceutique consacre des ressources importantes à la R-D (recherche-développement). En 2011, l’industrie a dépensé 92 milliards USD en R-D (OCDE, 2015), soit 10 à 15 % de ses recettes.