• L’espérance de vie à la naissance a continué d’augmenter considérablement dans les pays de l’OCDE, reflétant une forte baisse des taux de mortalité à tous les âges. Ces gains de longévité peuvent être attribués à un certain nombre de facteurs, notamment à l’élévation des niveaux de vie, à l’amélioration de l’hygiène de vie et du niveau d’éducation mais aussi à un meilleur accès à des services de santé de qualité. D’autres facteurs, tels que les progrès dans les domaines de l’alimentation, de l’assainissement et du logement, jouent également un rôle, en particulier dans les économies émergentes (OCDE, 2004a).

  • La mortalité prématurée, exprimée en années potentielles de vie perdues (APVP) avant 70 ans, rend compte des décès survenant au sein des groupes d’âge relativement jeunes. La mortalité infantile et les décès par maladies et accidents parmi les enfants et les jeunes adultes influent fortement sur les valeurs de cet indicateur : un décès à l’âge de 5 ans représente 65 APVP, tandis qu’un décès à 60 ans en représente seulement 10. Une baisse du nombre d’APVP peut être liée aux progrès des technologies médicales, qui influent par exemple sur la mortalité infantile et les décès d’origine cardiaque, ou à des mesures de prévention et de lutte qui réduisent les décès prématurés ou évitables consécutifs à des accidents ou à des maladies transmissibles. D’autres variables, comme le PIB par habitant, la situation professionnelle, le nombre de médecins et la consommation d’alcool et de tabac, ont été associées au recul de la mortalité prématurée (Or, 2000 ; Joumard et al., 2008).

  • Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de mortalité dans presque tous les pays de l’OCDE et ont représenté 35 % de l’ensemble des décès en 2009. Elles regroupent diverses maladies touchant l’appareil circulatoire, notamment les cardiopathies ischémiques (ou crises cardiaques) et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ensemble, les cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux sont à l’origine des deux tiers des décès dus à des maladies cardiovasculaires et ont causé près d’un quart de l’ensemble des décès survenus dans les pays de l’OCDE en 2009.

  • Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans les pays de l’OCDE (après les maladies de l’appareil circulatoire), et a représenté en moyenne 28 % du total des décès en 2009. En 2009, c’est au Mexique, en Finlande, au Japon et en Suisse que les taux de mortalité par cancer ont été les plus faibles et dans les pays d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Pologne, Slovénie, République tchèque et République slovaque) et au Danemark qu’ils ont été les plus élevés (graphique 1.4.1).

  • On estime à 1.2 million le nombre de personnes qui, chaque année dans le monde, perdent la vie à la suite d’accidents de transport, dont la majorité sont des accidents de la route, et à 50 millions le nombre de personnes blessées ou handicapées (OMS, 2009a). Dans les seuls pays de l’OCDE, les accidents de transport ont fait plus de 120 000 morts en 2009 et les pays où ils ont été les plus nombreux sont les États-Unis (45 000), le Mexique (17 000), la Corée et le Japon (7 000 dans chacun de ces pays). En outre, ils ont fait 38 000 victimes dans la Fédération de Russie.

  • Le fait de se donner délibérément la mort témoigne certes de graves problèmes personnels mais aussi d’une dégradation de l’environnement social dans lequel vit un individu. Le suicide peut être l’aboutissement de différents facteurs. Il est plus susceptible de se produire durant des périodes de crise liée à des problèmes relationnels, à une consommation abusive d’alcool ou de drogue, au chômage, à une dépression ou à d’autres formes de troubles psychiques. C’est pourquoi il est souvent utilisé comme un indicateur indirect de la santé mentale d’une population. Il est toutefois possible que, dans certains pays, le nombre de suicides soit sous-estimé du fait qu’il s’agit d’un acte stigmatisant (voir « Définition et comparabilité »).

  • Le taux de mortalité infantile, qui mesure la proportion de décès parmi les nourrissons et les enfants de moins d’un an, reflète non seulement l’impact de la situation économique et sociale sur la santé des mères et des nouveau-nés mais aussi l’efficacité des systèmes de santé.

  • Le faible poids à la naissance – défini ici comme inférieur à 2 500 grammes – est un indicateur important de la santé du nourrisson parce qu’il existe une relation étroite entre le poids de naissance d’une part, et la mortalité et la morbidité infantiles d’autre part. Un faible poids de naissance peut être dû à deux facteurs : un retard de croissance intra-utérin ou une naissance prématurée. Les nouveau-nés de faible poids risquent plus d’être en mauvaise santé ou de décéder, doivent souvent être hospitalisés plus longtemps après la naissance et sont plus susceptibles de souffrir de handicaps importants (UNICEF et OMS, 2004).

  • La plupart des pays de l’OCDE réalisent des enquêtes de santé qui permettent aux répondants d’évaluer différents aspects de leur état de santé. Ces enquêtes comportent souvent une question qui invite les personnes interrogées à décrire leur état santé en général tel qu’elles le perçoivent. En dépit du caractère subjectif de cette question, les indicateurs de perception de l’état de santé en général permettent de faire de bonnes prévisions de l’évolution de la consommation de soins de santé et de la mortalité (voir, par exemple, Miilunpalo et al., 1997).

  • Le diabète est une maladie métabolique chronique, qui se caractérise par un taux élevé de glucose dans le sang. Il est dû soit à un arrêt de la production par le pancréas de l’insuline (diabète de type 1), soit à une diminution de la capacité du pancréas à produire de l’insuline associée à une résistance de l’organisme à l’action de cette hormone (diabète de type 2). Les diabétiques sont plus exposés au risque de maladies cardiovasculaires comme les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux si la maladie n’est pas diagnostiquée ou mal régulée. Ils sont aussi plus exposés à des risques de perte de la vision, d’amputation du pied ou de la jambe due à des lésions des nerfs et des vaisseaux sanguins, et d’insuffisance rénale nécessitant des dialyses ou une transplantation.

  • On estime que 5.2millions de nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en 2008 dans les pays de l’OCDE, soit une moyenne de 261 pour 100 000 personnes. Les taux d’incidence étaient très différents selon les pays, étant relativement élevés au Danemark, en Irlande, en Australie, en Belgique et en Nouvelle-Zélande, à plus de 300 pour 100 000 habitants (graphique 1.11.1). Ils étaient inférieurs à 150 dans plusieurs pays émergents, dont l’Inde, le Mexique, l’Indonésie et la Turquie.

  • Les premiers cas de syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) ont été diagnostiqués il y a 30 ans. Le sida est normalement provoqué par une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et peut se manifester par différentes maladies, telles que la pneumonie et la tuberculose, car le système immunitaire n’est plus en mesure de défendre l’organisme. Il s’écoule un certain temps entre l’infection par le VIH, le diagnostic du sida et le décès, et ce laps de temps est de durée très variable selon le traitement administré. Malgré les recherches conduites dans le monde entier, il n’existe actuellement pas de traitement permettant de guérir la maladie.