• Le tabac est directement responsable d’environ un décès sur dix chez les adultes, soit environ six millions de décès chaque année dans le monde (Shafey et al., 2009). Il constitue un facteur de risque majeur d’au moins deux des principales causes de mortalité prématurée, à savoir les affections de l’appareil circulatoire et le cancer, augmentant les risques de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de cancer du poumon, du larynx et de la cavité buccale et de cancer du pancréas. De surcroît, il provoque des maladies vasculaires périphériques et de l’hypertension et favorise fortement des maladies respiratoires comme les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC). En outre, fumer pendant la grossesse peut avoir pour conséquence la naissance de nouveau-nés de faible poids et l’apparition de maladies chez les jeunes enfants. Le tabac demeure le plus gros risque évitable pour la santé dans les pays de l’OCDE.

  • Le bilan sanitaire de la consommation excessive d’alcool, en termes de morbidité et de mortalité, est extrêmement lourd dans la plupart des régions du monde (Rehm et al., 2009 ; OMS, 2004a). Une forte consommation d’alcool a de nombreuses conséquences négatives sur la santé et sur le plan social ; ainsi, elle accroît le risque de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de maladie vasculaire, de même que le risque de cirrhose du foie et d’apparition de certains cancers. De plus, l’exposition foetale à l’alcool augmente le risque d’anomalies congénitales et de déficiences intellectuelles. L’alcool est également une cause de décès et de handicaps dus à des accidents et traumatismes, des agressions, des actes de violence, des homicides et des suicides, et on estime qu’il cause plus de 2 millions de morts chaque année dans le monde. Dans la Fédération de Russie, la forte hausse de la mortalité prématurée et la diminution de l’espérance de vie observées dans les années 90 étaient notamment dues à l’abus d’alcool (OMS, 2004a). C’est un des grands facteurs de risque de maladie évitables.

  • L’augmentation de la surcharge pondérale et de l’obésité est un problème de santé publique majeur. Il est reconnu que l’obésité prédispose à de nombreux problèmes de santé, dont l’hypertension, le mauvais cholestérol, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les affections respiratoires (l’asthme), les maladies musculo squelettiques (arthrite) et certaines formes de cancer. Le risque de mortalité augmente aussi fortement une fois le seuil du surpoids franchi (OCDE, 2010).

  • Les enfants en surpoids ou obèses ont plus de risques que les autres de rencontrer des problèmes de santé, aussi bien à l’adolescence qu’à l’âge adulte. Le surpoids dans l’enfance augmente les risques d’apparition de maladies cardiovasculaires ou de diabète, avec les problèmes sociaux et de santé mentale qui en découlent. Un enfant en surpoids risque aussi davantage de devenir un adulte obèse, si bien que certaines formes de maladies cardiovasculaires, le cancer, l’arthrose, une diminution de la qualité de vie et un risque de décès prématuré viennent s’ajouter à la liste des problèmes de santé potentiels (Sassi, 2010).